Organes médiatiques maliens : Le lot commun de la précarité financière

La communauté internationale a célébré hier, la Journée mondiale de la presse. Cette commémoration se passe à une période où les médias maliens font face à des difficultés financières. Une situation qui impacte la qualité de l’information. Notre équipe de reportage a rencontré des patrons de la presse pour aborder ces difficultés.

Publié jeudi 04 mai 2023 à 07:10
Organes médiatiques maliens : Le lot commun de la précarité financière

Salle de rédaction du quotidien d’information : Le Républicain


Ainsi, selon le directeur général de la chaine Joliba TV News, le traitement de l’information dans le contexte politique actuel du pays est une lourde responsabilité. Pour Birama Konaré, les journalistes ont un devoir, une exigence de vérité et une responsabilité dans le traitement de l’information. Et d’expliquer qu’ils ont le souci d’être transparents et objectifs au moment où, dit-il, les mots doivent être pesés et où toutes les informations divulguées doivent être vérifiées et revérifiées avant publication.

«On a également été fortement impacté avec la fermeture de Joliba TV News car il n’y a pas eu d’annonceurs pendant un mois et demi et on avait très peu d’activités», ajoute-t-il. Par ailleurs, il souligne que les annonces publicitaires et les émissions sponsorisées sont leurs principales sources de revenus.


Au-delà de la suspension, Joliba TV News subit les effets de la crise au Mali et à l’international avec comme corollaire un ralentissement général, précise Birama Konaré qui fait remarquer que les annonceurs communiquent moins et l’un des principaux budgets affectés, c’est celui alloué à la publicité et à la communication. «Pour y faire face, nous redoublons d’efforts et il nous faut une équipe commerciale beaucoup plus agressive qui doit être sur le terrain pour chercher à connaître les acteurs, leurs besoins et leur offrir des solutions innovantes afin d’attirer les clients», développe M. Konaré.

Le directeur général du journal Le Républicain, quant à lui, indique que la presse privée malienne est confrontée à des difficultés financières pour recruter des journalistes, les payer et les mettre dans des conditions favorables à leur mobilité. Selon lui, les conditions de vie et de travail ne sont pas adéquates et surtout il n’y a pas de sécurité sociale. La qualité des publications, estime Boukary Daou, dépend de façon générale des conditions de vie et de travail des journalistes. Chose qui, soutient-il, n’est pas assurée. Et d’indiquer que l’impression du journal coûte très chère à Bamako.

Le plus gros souci, selon le patron du journal le Républicain, se situe au niveau du traitement et la collecte de l’information car il «faut des journalistes bien payés». En ce sens, Boukary Daou confie que la dotation en carburant et en crédit téléphonique sont des problèmes auxquels les journalistes sont confrontés chaque jour dans l’exécution des enquêtes. «C’est un miracle qui se produit chaque jour et il y a des jours où l’on vient sans rien avoir sous la main. On a une presse qui n’est pas sur de bons pieds. Une presse sur de bons pieds, c’est une presse qui est viable économiquement et qui a son indépendance économique», lance l’homme de média.

Dans une interview, le directeur général de Radio Klédu, une radio privée commerciale, précisait que sa radio vit essentiellement de publicités et de contrats. «Nous sommes la seule radio où tous ceux qui travaillent ont un contrat et sont payés. Nous cherchons des partenaires avec lesquels nous signons des contrats annuellement et qui nous donnent des redevances. Nous partons à la recherche des clients dans les marchés et les organisations non gouvernementales (ONG). C’est avec ces ressources financières que nous vivons. Ce n’est pas facile, mais nous tenons», affirmait-il.  

 

Fadi CISSE

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