Dr Moussa Daou
Les victimes sont parfois rejetées par leurs communautés, car
la maladie est souvent perçue comme une malédiction. Les enfants ayant survécu
sont donc victimes d’anxiété. Ils ont un sentiment de culpabilité et se
replient sur eux-mêmes. Ils ont aussi des difficultés fonctionnelles de
nutrition. Dr
Moussa Daou, chirurgien plasticien et chargé de recherche au Centre
hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré, explique que le Noma est une
gangrène qui se développe dans la bouche et se propage très rapidement,
détruisant les tissus cutanés et les os du visage.
La maladie débute par une gingivite
aiguë, qui évolue vers une gingivite nécrosante, associée à la malnutrition les
maladies intercurrentes comme (la rougeole, le paludisme, l’immunodépression,
la tuberculose, etc.) et à un manque d’hygiène. C’est cette gingivite
nécrosante qui évolue vers le Noma. L’OMS estime que 80% de la population
rurale vivant dans les pays en développement sont tributaires de la médecine
traditionnelle pour des soins de santé primaires. Cela s’explique le plus
souvent, par le fait qu’il n’existe pas d’alternative. La médecine
traditionnelle est proche, d’accès facile, d’un prix abordable et compatible
avec la culture traditionnelle ou le groupe ethnique.
Sans
donner de statistiques exactes sur la prévalence de la maladie dans notre pays,
le praticien hospitalier explique simplement qu’elle est répandue au Mali. Elle
peut atteindre tous les âges, mais plus généralement les enfants de 2 et 6 ans
sont les plus touchés avec 80% de décès avant d’avoir accès aux premiers soins.
Il indique que la méconnaissance de la maladie par certains agents de santé
communautaire entraine un taux de mortalité élevé.
Comment
reconnaît-on la maladie ? Dr Daou dit qu’en phase aiguë de la maladie, une
nécrose gingivale avec une haleine fétide est associée à une fièvre, une
douleur et une déshydratation entrainant une difficulté à s’alimenter. En phase
gangréneuse, la déshydratation s’accélère associée souvent à une septicémie
entrainant la mort de l’enfant. Peut-on éviter la maladie ? D’après notre
toubib, c’est possible en menant des campagnes de sensibilisation auprès de la
population pour améliorer l’hygiène bucco-dentaire et lutter contre la
malnutrition. Mais aussi former, renforcer et développer les capacités des
agents de santé communautaire à dépister les gingivites.
Pour le traitement, le chirurgien spécifie que la prise d’antibiotiques permet de traiter la maladie à un stade pas très avancé. Mais le principal problème dans certaines zones rurales est l’absence de médicaments. Le chirurgien plasticien est on ne peut plus clair : «Une bonne connaissance de la maladie par les tradithérapeutes et une bonne collaboration entre les deux médecines peuvent diminuer le risque de mortalité de la maladie.»
Fatoumata NAPHO
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