La cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier ministre (c)
Il
est établi que les femmes et les filles sont très souvent victimes de violences,
sous toutes ses formes. Face à cette situation inadmissible, voire intolérable,
de nombreux acteurs de la société civile et autres organisations sont montés au
créneau pour dénoncer cette situation.
Il y a eu aussi des initiatives contre le fléau, notamment la campagne
des «16 jours d’activisme» contre les violences faites aux femmes et aux filles
(VFF), lancée le week-end dernier dans un hôtel de la place par le Premier
ministre Choguel Kokalla Maïga. La cérémonie a enregistré la présence des membres du gouvernement et de nombreux
invités.
La campagne est célébrée
chaque année entre le 25 novembre et le 10 décembre. Cette année, elle se tient
sous le thème national intitulé : «Rôle et responsabilité des femmes dans la
lutte contre les VFF en période électorale». C’était la grande mobilisation
avec des invités tous vêtus ou presque en orange. Les femmes étaient les plus
nombreuses à répondre à l’appel pour dire non aux VFF. La campagne vise à
attirer davantage l’attention de l’opinion publique sur les maux dont souffrent
quotidiennement les femmes et les filles.
Mais aussi également à
susciter davantage la mobilisation des décideurs et des
partenaires afin d’éradiquer ce fléau.
Selon
la directrice du Programme national pour l’abandon des violences basées sur le
genre (VBG), Dr Keïta Fadima Tall, de 2021 à 2022, les cas de VBG ont augmenté
de façon exponentielle dans notre pays. Elles sont passées de 9.540 à 14.264
cas sur lesquels 97% des survivantes sont des femmes, dont 36% des filles de moins
de 18 ans.
La directrice nationale a indiqué qu’en 2023,
notre pays a enregistré trois cas d’assassinat de conjoints à Bamako et
Koutiala, un cas de décès d’une fille de 17 ans suite à un viol collectif à
Kati, un cas de violence conjugale dont la survivante a été amputée de deux
bras. Dans un autre cas de violence conjugale, la survivante est décédée des
suites de brûlures, a expliqué Dr Keïta
Fadima Tall. «Des efforts supplémentaires
restent à consentir surtout en matière d’instrument juridique national sur les
VBG, en mettant en relief nos valeurs sociétales positives» a souligné la
directrice du PNVBG.
Pour
le coordonnateur résident des activités opérationnelles du Système des Nations
unies au Mali, Alain Noudéhou, une femme sur trois dans le monde subit des
violences sexuelles ou physiques au moins dans sa vie. Et d’indiquer que ce
phénomène s’accentue dans le contexte de crises socioéconomiques ou
humanitaires complexes comme celui que vit aujourd’hui le Mali, où les
inégalités entre sexes, la marginalisation et l’exclusion sociale s’accroissent
de façon exponentielle. Ajoutant que selon l’Enquête démographique de santé
(EDS) en 2018, au moins 45% des femmes de 15 à 49 ans ont subi des actes de
violences physiques ou sexuelles au Mali.
«Pour cette édition, la campagne des 16 jours
d’activisme veut susciter plus d’engagement de tous. Mais aussi en faire une
campagne de renforcement des actions de plaidoyer, d’appui à la résilience et
de sensibilisation pour un changement
social et un rappel vis-à-vis de nos engagements internationaux», a expliqué
Alain Noudéhou.
Pour
sa part, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga dira que dans chaque
société, le respect de la femme doit être une règle, car sans ce respect, il
n’y a pas de développement. Le chef du
gouvernement dira que les chiffres
annoncés nous interpellent tous
et donnent particulièrement à réfléchir.
Ajoutant que les cas d’assassinat dans
les couples ces dernières années, les
viols sur les petites filles retiennent particulièrement l’attention sans minimiser les autres types
de violence.
«Le thème choisi pour
cette année nous paraît très pertinent
et mérite notre attention, car
pendant la période électorale, il y a
différents facteurs de violences que les
femmes subissent à l’image de la
société», a-t-il affirmé, avant d’ajouter que cette présence marque
l’engagement et la fermeté de l’État à mettre fin aux VFF. «Nous avons
conscience que les moyens sont limités, mais cela ne doit en aucun cas paraître
comme une cause pour freiner, nos efforts, a expliqué le Premier ministre.
«Nous marquons notre engagement à tout mettre en œuvre pour parvenir à
l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et filles du
Mali», a déclaré Dr Choguel Kokalla Maïga
Baya TRAORE
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