#Mali : Sadou Bocoum alias Thomas Lazare : Un amoureux de la presse

Dans le cadre des activités de la Semaine nationale de la liberté de la presse, débutée lundi 3 mai, L’Essor fait un clin d’œil à ce grand amoureux des médias

Publié mardi 07 mai 2024 à 05:28
#Mali : Sadou Bocoum alias Thomas Lazare : Un amoureux de la presse

Il est passionné du métier de journalisme. N’eut été son handicap qui a affecté sa parole, il aurait été un journaliste fieffé. Lui, c’est Sadou Bocoum alias Thomas Lazare. Il doit son surnom au célèbre présentateur du journal de 20 heures à la télévision nationale. Le savoir-faire du défunt Thomas Lazare Keïta l’a fortement séduit. Sadou Bocoum a appris à imiter brillamment l’ancien chargé de communication de la Délégation générale aux élections (DGE).

Il y a plusieurs années, il s’est épris de l’actualité. Les journaux télévisé, radiodiffusé et écrit l’ont magnétisé depuis son jeune âge. Un amour qui le conduira à fréquenter les locaux de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) et l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM). Dans ces deux structures, il est pour son penchant à gérer les petites tâches quotidiennes des employés.

Du lundi au vendredi, Thomas se réveille à partir de 6 heures du matin. C’est un homme élégant mesurant environ 1,6 mètre qui quitte le quartier Kalaban-coro Adekène pour se diriger vers l’Amap (Quartier du fleuve) et ensuite l’ORTM (Bozola). Il porte deux sacs portant les marques des deux médias publics. Ce «sapeur» aime la cravate et la veste, souvent accompagnées d’un soulier au bout pointu. Dès son arrivée à l’Amap aux environs de 7 heures, Thomas prend son petit-déjeuner avant de faire le tour des bureaux en quête de la parution du jour du quotidien national d’information «L’Essor».

Dans chaque bureau, il prend le temps de fouiller du regard la «Une» du journal et jeter un coup d’œil à l’intérieur comme un bon lettré. C’est son habitude préférée en attendant que ses hôtes lui offrent une copie du numéro du jour. Parfois, des travailleurs le poussent à faire une démonstration de présentation du journal télévisé avant de lui donner un journal. Il sait interpréter dans les gestes et la voix les présentateurs du journal de 20 heures de l’ORTM et les animateurs de la radio nationale et la Chaîne 2.


D’autres préfèrent lui éviter cet exercice impressionnant et lui réservent des numéros gratuitement. Par jour, il peut rassembler une dizaine d’exemplaires. Il arrive à les vendre à d’autres responsables de bureau qui lui donnent des pourboires. Cet argent permet à Sadou Bocoum d’assurer ses frais de transport pour retourner à la maison et subvenir à d’autres besoins.

 

COURTOIS ET DISPONIBLE- Le quinquagénaire est également un inconditionnel de l’émission «Ambiance midi» de Radio Mali. Il préfère suivre ce programme dans les locaux de l’ORTM. L’homonyme de Thomas Lazare Keïta sait qui présente quoi et quand. Demandez-lui celui qui présentera le journal télévisé de 20 heures du jour, il vous le dira sans hésiter. Selon N’Fally Camara, chauffeur à l’Amap, cela fait plus de vingt années qu’il connaît Thomas.

«Depuis que j’ai fait sa connaissance, je ne l’ai jamais vu dans une situation de conflit. Il est toujours courtois et disponible pour ses amis et connaissances même en dehors de l’Amap», témoigne celui qui habite le même quartier que notre «ami Thomas». Il précise que les voisins du quartier l’appellent également «Thomas». Selon lui, tout le monde connaît son amour pour le journalisme.

La présentatrice de 20 heures, Nianian Aliou Traoré, et ses collègues de l’ORTM surnomment Thomas la «mascotte de l’ORTM». Notre interlocutrice précise que cela fait une dizaine d’années qu’elle connaît Thomas. «La première fois que je l’ai vu, c’était dans la grande salle de rédaction de l’ORTM où il était venu chercher une des stagiaires qui lui plaisait beaucoup. Ce jour, il était bien costumé avec une cravate et chaussé de ses souliers», se rappelle-t-elle, ajoutant que depuis ce jour, il ne manque jamais l’occasion de suivre chacune de ses présentations et lui en parle le lendemain.


«Même quand on a envie de prendre du thé à la rédaction et qu’on est pris par le travail, il ne manque pas de bonne volonté pour nous en faire. Il constitue une mémoire vivante de l’ORTM», confie-t-elle en lui souhaitant une longue vie auprès de tous ses amis journalistes. Alors, pas seulement que pour Sadou Bocoum, le métier de journalisme reste une passion surtout quand il est bien exercé dans les règles de l’art.

Fadi CISSE

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