
L'Essor : Quel est votre sentiment après
l’annonce, par le Comité international olympique, de l’intégration du cricket
aux Jeux Olympiques, Los Angeles 2028 ?
Kawory Berthé : C’est avec un sentiment de
joie et de satisfaction que nous avons appris le retour du jeu de cricket aux
JO après une longue absence. Cette réintégration va contribuer à vulgariser
davantage le jeu cricket d’une part, et d'autre part, attirer les sponsors vers
notre discipline.
L'Essor : Est-ce que vous vous attendiez à
cette décision ?
Kawory Berthé : Oui, je m’attendais à cette
décision pour deux raisons fondamentales : primo le jeu de cricket étant le
troisième sport le plus populaire après le football, il n’y avait de raison de
ne pas le réintégrer dans les disciplines olympiques et secundo, je savais que
les dirigeants du Conseil international de cricket (ICC) étaient en
concertation avec le Comité international olympique (CIO) depuis plus d’une
décennie pour la réintégration du jeu de cricket dans les JO.
L'Essor : Selon plusieurs études, le
cricket est le troisième sport le plus pratiqué au monde après le football et
le basket-ball. Comment expliquez-vous le fait que le CIO ait attendu tout ce
temps pour se décider à réintégrer le cricket dans les disciplines olympiques ?
Kawory Berthé : À mon avis, il y a deux
explications possibles : premièrement, la réalisation des infrastructures
pouvant accueillir le jeu est proportionnellement énorme et nécessite beaucoup
de moyens financiers et logistiques par rapport à d’autres disciplines; deuxièmement,
bien que le jeu de cricket soit le troisième sport le plus populaire, cette
popularité est presque concentrée en Asie, en Australie et dans les pays de la
partie Sud-Est de l’Afrique, ce qui rend difficile la mobilisation autour de la
discipline pendant les JO.
L'Essor : Le cricket est pratiqué au Mali
depuis plus de deux décennies et les sélections nationales masculine et
féminine de cricket existent déjà. Ces équipes peuvent-elles être prêtes pour
participer aux éliminatoires des Jeux olympiques 2028 ?
Kawory Berthé : Oui, c’est vrai que nous
pratiquons le jeu de cricket depuis 2003 et que nous avons des équipes
nationales senior. Malheureusement, nous ne pouvons pas prétendre aux JO 2028,
tout simplement parce que seules les huit premières nations au classement de
l'ICC (International Cricket Council, l'instance dirigeante du cricket mondial)
seront présentes aux JO 2028.
Il s'agit bien entendu des sélections
nationales Dames et Messieurs de ces pays. Je précise que les 108 pays
pratiquant le jeu de cricket sont classés en fonction du niveau d’implantation
du jeu de cricket concernant les pratiquants (athlètes et encadreurs, officiels
des matches) et surtout le nombre d’infrastructures disponibles pour la
pratique du jeu (les dix premiers du classement 2024 de l'ICC sont l'Australie,
l'Inde, le Sri Lanka, l'Afrique du Sud, l'Angleterre, le Pakistan, la Nouvelle
Zélande, les Antilles, le Bangladesh et l'Irlande, ndlr). Pour le moment, le
cricket malien ne dispose d'aucune infrastructure digne de ce nom et je saisis
cette occasion pour demander un soutien plus accru des autorités et des bonnes
volontés pour nous permettre de développer cette discipline sur toute l'étendue
du territoire.
L'Essor : Quelles sont les forces et les
faiblesses du cricket malien, comparé à celui des autres pays de la sous-région
ouest-africaine ?
Kawory Berthé : Notre force, c'est que nous
avons un potentiel humain très important et surtout très jeune qui pourra nous
aider à relever le défi dans l’avenir. Le seul problème que nous avons
aujourd'hui et qui nous empêche de dormir, c'est le manque d’infrastructures
adéquates. Si les autorités nous aident à résoudre ce problème, je suis sûr que
le cricket malien fera parler de lui dans les trois prochaines années.
Interview réalisée par
Soulemane Bobo TOUNKARA
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