
La plupart des joueurs estiment que la séance des tirs au but est un geste technique, qu’il n’y a pas de gardiens spécialistes des penaltys mais plutôt des mauvais tireurs. Vrai ou faux, un joueur a beau être technique et savoir garder son sang-froid en toute circonstance, il ne peut jamais être sûr à 100% de transformer tous ses penaltys. Sauf erreur de notre part, tous les grands joueurs qui ont marqué l’histoire du football ont échoué au moins une fois dans leur carrière, dans ce que l’on aime appeler la séance fatidique des tirs au but.
Des fois, c’est le gardien qui s’élance du bon côté et fait échec au tireur, des fois, c’est le poteau, le montant ou la barre transversale qui repousse le tir et des fois, c'est le ballon qui s'envole carrément dans le ciel. Quoiqu’on dise, il y a donc une dose d’incertitude et de chance dans la séance des tirs au but et quand deux équipes en viennent à cet exercice pour être départagées, on ne peut jurer de rien.
Autrement dit, chacune d’elles peut gagner ou perdre dans cet exercice, quel que soit le talent des tireurs choisis par les entraîneurs. On s’en souvient, l’année dernière, il a fallu 56 tentatives pour départager deux équipes israëliennes, le SC Dimona et Shimshon Tel Aviv. C’est le nouveau record du monde de la plus longue séance de tirs au but, le précédent était détenu par Washington et Bedlington en Angleterre (54 tirs).
Une séance de tirs au but peut donc durer une éternité et permettre à un joueur de tirer et marquer plusieurs fois dans le même match, raison pour laquelle les tirs réussis dans cet exercice ne sont pas comptabilisés comme des buts, tout comme d’ailleurs les défaites aux tirs au but. Ainsi, quand deux équipes sont départagées par des séances des tirs au but, on considère cela comme un match nul.
Samedi dernier, les Aiglonnets n’ont donc pas été battus en finale de la CAN U17 par le Maroc, ils ont plutôt fait match nul, avant de perdre dans la séance des tirs au but (4-2). évidemment, c’est ce résultat final qui a permis au Maroc d’être sacré champion d’Afrique et qui restera dans les annales de la CAN U17. Mais disons-le sans ambages, l’échec des cadets maliens sur la dernière marche ne doit et ne peut pas faire oublier leur beau parcours à cette 15è édition de la CAN U17.
En six matches, les protégés du sélectionneur Adama Djéfla Diallo ont totalisé trois succès, pour deux nuls et seulement une défaite. Dès la deuxième journée de la phase de poules, le capitaine Issa Tounkara et ses coéquipiers se sont qualifiés pour les quarts de finale, décrochant par la même occasion leur billet pour la Coupe du monde, Qatar 2025.
C’était le premier objectif des Aiglonnets et après sa défaite 4-2 contre la Côte d’Ivoire lors de la troisième et dernière journée des matches de poules, la sélection nationale cadette a bien réagi en éliminant la Tunisie en quarts de finale (10-9 aux tirs au but, 1-1 à l’issue du temps réglementaire) avant de dominer en demi-finale l’équipe qui avait jusque-là laissé la meilleure impression, à savoir les étalons cadets du Burkina Faso, battus 2-0 avec la manière.
Si le Mali avait été sacré dans le Royaume chérifien, personne n'aurait parlé de surprise, encore moins d'injustice. Au contraire, on allait dire que la victoire est méritée pour le capitaine Issa Tounkara et ses coéquipiers qui ont barré la route de la finale au pays qui faisait figure d'épouvantail de la CAN, à savoir le Burkina Faso.
C'est vrai, tout n’a pas été rose pour les jeunes d’Adama Djéfla Diallo qui ont laissé entrevoir quelques lacunes en défense et dans l’entre jeu, mais sur l’ensemble de sa prestation, il faut avouer que l’équipe nous a fait vibrer pendant cette CAN et prouvé qu’elle est capable de faire de bonnes choses lors de la prochaine Coupe du monde. C’est désormais le défi qui attend les vice-champions d’Afrique et il faut espérer que le sélectionneur national et ses protégés nous feront vibrer pendant le Mondial qatari, comme ils viennent de le faire à la CAN U17.
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Deux maliens dans l’équipe type
Quelques minutes après la finale de la CAN, remportée par le Maroc face au Mali (4-2 aux tirs au but), la commission technique de la Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé les noms des joueurs qui composent le onze-type de la compétition. Sans surprise, le milieu de terrain des Aiglonnets, Seydou Dembélé, incontestablement l’un des joueurs les plus en vue de cette CAN U17, figure sur la liste aux côtés de son coéquipier en sélection, le capitaine Issa Tounkara et du Marocain Abdellah Ouazzane qui a été désigné Meilleur joueur du tournoi (2 buts et autant de passes décisives en 6 matches).
Les huit autres joueurs retenus par la commission technique de la CAF sont le gardien des Lionceaux du Maroc, Chouaib Bellaarouch (un seul but encaissé en 6 matches), ses coéquipiers Moncef Zekri (latéral droit), Driss Aït Chiekh (défenseur central) et Ilies Belmokhtar (attaquant), les Ivoiriens Vaboué Doumbia (latéral gauche) et Alynho Haïdara, 15 ans (7 buts et 2 passes décisives) et les Burkinabè Issouf Dabo (défenseur central) et Ashsaraf Tapsoba (attaquant qui a également marqué 7 buts et délivré 2 passes décisives). Avec cinq joueurs, l’hôte de la CAN, le Maroc se taille la part du lion, devant le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, représentés, chacun par deux joueurs.
Soulemane Bobo TOUNKARA
Le Mali peut devenir ce samedi le premier pays d'Afrique à remporter trois fois la CAN. Pour réaliser ce rêve, la sélection nationale, version Adama Djéfla Diallo devra battre le Maroc, hôte de la compétition.
Les Aiglonnets se sont brillamment qualifiés pour la finale de la CAN, en battant le Burkina Faso 2-0, hier dans la première demi-finale. Les deux buts de la sélection nationale cadette ont été marqués par Soumaïla Fané (42è min) et Mahamadou Traoré (74è min). Samedi, le Mali sera face au.
Seydou Dembélé est sans conteste le joueur malien le plus en vue depuis le début de cette CAN U17, Maroc 2025..
La Confédération africaine de football (CAF) a procédé dimanche au tirage au sort des groupes de la CAN U20 prévue du 26 avril au 18 mai en égypte, pays hôte qui a remplacé la Côte d'Ivoire..
Après Samba Diawara nommé entraîneur du Stade de Reims en février dernier, un autre Franco-Malien prend les commandes d'une équipe de la Ligue 1 française. Zoumana Camara, puisqu'il s'agit de lui, a été nommé mardi dernier, entraîneur principal de Montpellier, en remplacement de Jean-Louis.
C’était l’un des chocs du premier tour de la CAN U17 et le moins que l’on puisse dire est que cadets maliens et ivoiriens n’ont pas déçu les spectateurs du stade municipal de Berrechid..