#Mali : Industrie : le ministre Moussa Alassane Diallo à l’écoute des imprimeurs

Ceux-ci ont demandé aux pouvoirs publics d’arrêter de sous-estimer les industries nationales qui, selon eux, font du bon travail

Publié mardi 30 avril 2024 à 05:44
#Mali :  Industrie : le ministre Moussa Alassane Diallo à l’écoute des imprimeurs

La délégation visitant les installations d’une imprimerie

 

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a visité hier quatre unités industrielles à Bamako, à savoir la Société nouvelle de fabrication de cahier du Mali (SNFC) à Dravéla, l’usine de Transfo Pam à Niaréla, la société Graphique Imprim services à Missabougou et Graphique industrie à Hamdallaye. Ces unités évoluent dans le domaine de l’imprimerie, le façonnage et la transformation des papiers. Ces visites ont permis au ministre d’apprécier les conditions dans lesquelles travaillent ces industries et d’être édifié sur leurs préoccupations.

Aujourd’hui, les industries de transformation du papier, du façonnage et de l’imprimerie sont confrontées à plusieurs difficultés dont la plus complexe est la concurrence déloyale. Leurs produits sont de qualité et elles en produisent suffisamment, mais les marchés sont envahis notamment par des cahiers importés. «Nous sommes confrontés à des problèmes de concurrence déloyale, de fuite de marchés, de manque d’appréciation de nos capacités réels», a déploré le président de l’Organisation patronale des industrielles, Mamadou Yattassaye.

En plus de la non protection des industriels contre les produits importés, le promoteur de Graphique industrie, Aliou Tomota, a attiré l’attention sur les difficultés liées à la taxation des intrants et le retard dans le paiement des marchés publics. Sa société, faut-il le rappeler, fait au moins 80% des éditions nationales scolaires. Pour Aliou Tomota, l’État devrait davantage accompagner ces unités industrielles afin qu’elles puissent mieux jouer leur rôle dans le développement du pays.

Pour sa part, le directeur général de la société Graphique imprim services a insisté sur la situation énergétique et le faible intérêt accordé aux entreprises nationales dans l’attribution des marchés publics. «Les plus gros marchés sont exécutés en Chine et ailleurs», a déclaré Soumaïla Fofana, demandant aux pouvoirs publics d’arrêter de «sous-estimer» les industries nationales, car «nous faisons du bon travail».

Le ministre de l’Industrie et du Commerce a affirmé que ces industries traversent aujourd’hui une «crise profonde et très grave qui menace leur survie». Cette crise, selon Moussa Alassane Diallo, a eu pour conséquence une sous activité chronique de ces unités industrielles. «C’est avec beaucoup de peine que nous assistons, ces dernier temps, à des fermetures d’usines dans le domaine de la transformation des papiers, de l’imprimerie et du façonnage», a-t-il laissé entendre. Et d’ajouter : «Nous réaffirmons que notre choix, c’est la préférence nationale pour promouvoir la consommation locale. Nous mettons tout en œuvre pour que l’accès à la commande nationale puisse véritablement profiter à nos entreprises industrielles locales».

Pour lui, l’accès à la commande ne peut pas être un slogan, cela doit être une vérité vécue par les entreprises. «Le niveau technologique, les performances techniques, la qualité des ressources humaines, le niveau des stocks des matières premières que nous avons constaté nous fait dire qu’il n’y a aucune raison que les industries de transformation du papier, du façonnage et de l’imprimerie ne pourront pas faire face à la commande nationale», a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce.

Fatoumata Mory SIDIBE

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