
Conscientes des difficultés économiques que connaît notre pays, les autorités ont édicté des mesures pour alléger les effets de la conjoncture sur les ménages en général et surtout sur ceux à revenus modestes. C’est ainsi que des prix plafonds indicatifs sont définis pour certaines denrées de première nécessité et les structures nationale et régionale du commerce, de la consommation et de la concurrence veillent au respect des prix édictés. Ces mesures s’appliquent sur l’ensemble du territoire.
Ainsi, suite au non respect des prix indicatifs plafonds de vente en gros et en détail de certaines marchandises prévus par l’arrêté N°2022 du 06 avril 2022 du ministère de l’Industrie et du Commerce par certains commerçants de la Région de Gao, le gouverneur, le général de brigade Moussa Traoré a pris des mesures administratives. Ces mesures concernent tous les contrevenants qui s’exposeront à des mesures de représailles prévues par les textes en vigueur. L’annonce a été faite dans un communiqué de l’exécutif régional de Gao diffusé sur les radios de la place dans toutes les langues parlées pour sa bonne compréhension.
Il s’agit des denrées alimentaires de première nécessité comme le riz, la farine, le sucre, l’huile alimentaire, le lait en poudre et les hydrocarbures. Par ailleurs, tous les produi ts en provenance d’Algérie et du Niger sont formellement interdits de sortir des limites territoriales de la Région de Gao. Cette décision du gouverneur a pris effet à partir d’hier 1er août et reste en vigueur jusqu’à nouvel ordre. Il est mentionné dans le même document que pour le meilleur suivi et respect des mesures ainsi édictées, des patrouilles régulières constituées des agents des services techniques régionaux et des Forces de défense et de sécurité sillonneront la ville et les alentours pour veiller à l’application correcte des termes du présent communiqué.
On peut s’en douter que ces mesures édictées ont défrayé la chronique régionale et sont diversement appréciées par les populations. Aliou Sidibé est un enseignant volontaire dans le village de Borno dans la Commune rurale de Gabero. Il estime que la décision du gouverneur est un acte salutaire pour eux qui ont un gain journalier de 1.000 Fcfa. Selon lui, si les 25 kg de riz qui coûtent 20.000 Fcfa revenait à 15.000 Fcfa, les consommateurs seront très heureux. L’administrateur de l’action sociale, Boubou pense que si l’État ne peut pas subventionner les commerçants de la région, il doit néanmoins veiller à ce que les populations aient accès aux denrées alimentaires à un prix raisonnable conforme à leurs pouvoirs d’achat. Le taximan Younoussa Maïga apprécie la décision du gouverneur surtout pour le carburant qui est la bienvenue pour les transporteurs. Il exprime ses encouragements à l’exécutif régional.
Réagissant à ces mesures, Harouna Maïga, commerçant grossiste de son état soutient que si les autorités régionales veulent qu’ils baissent les prix des denrées alimentaires, elles doivent d’abord sécuriser les routes afin que les marchandises rentrent en quantité. Selon lui, il achète la tonne du riz importé à 665.000 Fcfa et revend les 25 kg de cette denrée à 17.000 Fcfa. Pour lui, la décision des autorités régionales est difficile à respecter.Mahamar Ousmane est commerçant détaillant au marché Damien Boiteux de Gao. Il assure avoir acheté les 50 kg de riz importé à 34.000 Fcfa, souvent à 35.000 Fcfa et revend le kg à 700 Fcfa. «Actuellement, nous achetons les 100 kg de niébé à 100.000 Fcfa pour le céder à 1.100 Fcfa le kg, les 100 kg de mil à 50.000 Fcfa pour revendre le kg à 600 Fcfa et les 50 kg de maïs à 36.000 Fcfa. Seul l’approvisionnement correct du marché en denrées alimentaires pourra enrayer la hausse des prix», explique le commerçant détaillant.
Le directeur régional adjoint du commerce, de la consommation et de la concurrence, Moussa Abdoulaye soutient que la décision du gouverneur est le fruit des échanges avec sa structure conjointement avec les directions régionales de la douane, de la police et autres services concernés. Pour lui, le prix des produits tels que le riz, le carburant et le ciment ne doivent pas connaître des envolées des étiquettes comme c’est le cas.
Ainsi, il explique que le prix officiel d’un kg de riz importé est de 375 Fcfa alors qu’il est vendu sur le marché de Gao à 700 Fcfa, le sac de ciment est cédé à 5.700 Fcfa alors qu’à Gao il est vendu à 6.000 Fcfa et le prix plafond du litre de gasoil à la pompe est de 800 Fcfa alors que le même hydrocarbure est revendu dans les stations services à Gao à 1.000 Fcfa. Devant cette cacophonie des prix, les autorités se doivent d’intervenir d’où tout le sens de la décision du gouverneur qui mécontente certes les commerçants, mais permettra de desserrer un peu l’étau de la conjoncture économique sur les populations locales qui sont assommées par la crise multidimensionnelle que vit le pays à travers notamment la lutte implacable menée par les Forces de défense et de sécurité contre les groupes armés terroristes.
Abdrahamane TOURE / AMAP - Gao
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