Des travaux d’entretien routier dans un quartier de Bamako (photo d’archives)
Le secteur des transports peut, en effet, être
considéré comme un catalyseur du développement économique. De bonnes
infrastructures routières facilitent le déplacement des personnes et des biens
en favorisant les échanges économiques. La contribution de ce secteur au Produit intérieur
brut (PIB) national est passée de 3,61% en 2010 à 5% en 2013. Le budget moyen
alloué au secteur des transports est d’environ 110 milliards de Fcfa par an et
varie d’une année à l’autre entre 10 et 15% du budget total de l’État. Ce qui
montre l’importance qui lui est accordée par le gouvernement.
Au Mali, les routes interurbaines desservent
les capitales régionales et diverses localités de l’intérieur du pays, et
traversent en plusieurs endroits, des forêts classées et de grands espaces boisés.
Ce qui expose les usagers aux dangers liés au passage des animaux sauvages et
domestiques, mais aussi à l’insécurité. Car, les arbres qui longent ces voies,
obstruent la vue des conducteurs à distance et facilitent les actes de
banditisme commis par les «coupeurs de route» qui se cachent dans les bois.
C’est pourquoi, l’entretien routier qui concerne aussi bien les voies urbaines
qu’interurbaines, intègre l’élagage des arbres et le dégagement des emprises en
rase campagne.
Cette mission est du ressort du ministère des
Transports et des Infrastructures à travers ses différents services techniques.
Le financement de l’entretien routier est assuré par l’Autorité routière avec
des ressources provenant du recouvrement des différentes redevances d’usage
routier (sur les produits pétroliers, la charge à l’essieu et le péage) faisant
d’elle à terme, un véritable Fonds d’entretien routier de deuxième génération.
La direction nationale des routes (DNR) assure la maîtrise d’ouvrage du
patrimoine routier de l’État. À ce titre, elle exerce les missions de gestion
du réseau routier, de planification des investissements et de programmation des
travaux.
L’exécution des travaux d’entretien routier
est assurée par l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (Ageroute)
à travers une convention de maîtrise d’ouvrage conclue avec la DNR sur la base
de programmes annuels d’entretien définis préalablement par cette direction.
Les travaux sont confiés à des petites et moyennes entreprises (PME) locales et
contrôlés par des bureaux d’études locaux recrutés par l’Ageroute à la suite
d’appels à concurrence. La Cellule des travaux routiers d’urgence (Cetru) exécute
les travaux d’entretien routier ne pouvant pas faire l’objet d’appel d’offres
au regard de leur caractère d’urgence, notamment les dégâts causés sur les
ouvrages et routes par les intempéries et les calamités, etc.
Notre pays possède un réseau routier qui
compte 4.621 liaisons totalisant un linéaire de 89.024 km, correspondant à une
densité de 7,17 km/100 km², selon la loi n°05-041 du 22 juillet 2005, portant
principe de classement des routes et le décret n°05-431/P-RM du 30 septembre
2005, portant classement des routes et fixant l’itinéraire et le kilométrage
des routes classées, qui définissent le réseau routier classé du Mali. Ce
classement élaboré en fonction du contexte de la décentralisation, repartit le
réseau routier en routes d’intérêt national (RN), dont la construction et
l’entretien sont assurés par l’État.
Elles totalisent 44 liaisons pour 14.102 km, soit 15,8% du linéaire total. Il y a les routes d’intérêt régional (RR) dont la construction et l’entretien sont assurés par la région. Elles totalisent 40 liaisons pour 7.052 km, soit 8% du linéaire total. Les routes d’intérêt local (RL) sont construites et entretenues par le cercle. Elles totalisent 836 liaisons pour 28.929 km, soit 32,5% du linéaire total. La construction et l’entretien des routes d’intérêt communal (RC) sont assurés par la commune. Elles totalisent 3.701 liaisons pour 38.941 km, soit 43,7% du linéaire total.
2.200 milliards de FCFA- Le réseau routier
ainsi classé, permet, s’il est aménagé, d’assurer le désenclavement total du
territoire national. Au stade actuel, seuls 21.681 km sont aménagés et bénéficient
plus ou moins d’un entretien régulier. Cet investissement représente un
patrimoine d’environ 2.200 milliards de Fcfa. Malgré tout, ce budget reste
insuffisant au regard des besoins de financement du secteur. Selon Oumar
Diallo, ingénieur du génie civil et spécialiste des questions d’entretien
routier, le mauvais état général du réseau routier s’explique par un déficit
d’entretien chronique, l’insuffisance des ressources allouées à l’entretien
routier, la mauvaise qualité des travaux de construction des routes et les
effets de la surcharge des véhicules de transport qui accélèrent la dégradation
des routes.
Cependant, le transport routier bénéficie d’un
vaste réseau d’infrastructures et d’une grande part de marché des transports.
Toutefois, il rencontre un certain nombre de difficultés qui sont, entre
autres, l’engorgement du trafic dans les centres villes et l’insécurité routière,
l’insuffisance des ressources affectées à l’entretien routier qui ne couvrent
que moins de 50% des besoins actuels d’entretien courant du réseau routier et
le manque de ressources pour financer l’entretien périodique. On note également
l’insuffisance du contrôle et de la pénalisation des surcharges constituant des
facteurs de dégradations précoces des routes, le manque d’outils adéquats de
planification des projets routiers, l’occupation anarchique des emprises des
routes, l’insuffisance d’une méthode précise de gestion routière et de
programmation des travaux d’entretien routier.
D’autres contraintes sont liées à
l’insuffisance ou la vétusté du parc des matériels des PME évoluant dans le
cadre de l’entretien routier. À celles-ci, s’ajoutent les faibles moyens alloués
aux unités déconcentrées pour le suivi du réseau routier, l’inadéquation du
mode d’exécution des travaux d’urgence et travaux exceptionnels avec les procédures
de passation de marchés publics en vigueur, l’insuffisance du réseau des pistes
rurales et la desserte des zones de production.
Il y a aussi la multiplicité
des intervenants dans le domaine de la construction des pistes rurales et
l’absence d’une coordination efficace,
l’insuffisance dans la régulation du marché des transports de
marchandises et des transports en commun, le manque de professionnalisme des
entreprises de transport, la vétusté du parc de véhicules commerciaux et son
inadéquation aux besoins de transport entraînant ainsi une concurrence au
niveau des prix, l’augmentation constante du coût des carburants qui menace les
avantages économiques qui pourraient être tirés de l’activité.
Cheick Amadou DIA
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