#Mali : Commerçants étrangers dans les marchés de Bamako : La Ccim dresse un état de lieux

Les marchés du District de Bamako accueillent une diversité de commerçants étrangers, avec une prédominance notable de Guinéens (21%), suivis par les Ivoiriens (14%), les Sénégalais (10%) et les Chinois (8%). Plus de 25 nationalités différentes sont représentées dans ces marchés.

Publié mardi 02 avril 2024 à 06:47
#Mali : Commerçants étrangers dans les marchés de Bamako : La Ccim dresse un état de lieux

 Responsables de la Ccim du District de Bamako et opérateurs économiques lors de la présentation des résultats provisoires de l’enquête

 

Cependant, une constatation importante est que la majorité des commerçants étrangers (61%) ne sont pas enregistrés au Registre de commerce. Le taux d’immatriculation le plus élevé est observé au marché de Médine (69%), tandis que le taux le plus faible est enregistré aux Halles de Bamako (4%). La majorité des immatriculations sont des sociétés à responsabilité limitée (Sarl) représentant 79%.

Ces données ont été présentées lors de l’atelier de validation de l’étude sur la présence des commerçants étrangers dans les marchés du District de Bamako, qui s’est tenu vendredi dernier au siège de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim). Les travaux étaient dirigés par le président de la Chambre de commerce et d’industrie du District de Bamako, Arouna Kanté, en présence du secrétaire général de la Ccim, Mahamadou Sanogo, du président de l’Assemblée permanente des chambres des métiers du Mali (Apcmm), Mamadou Minkoro Traoré, ainsi que plusieurs acteurs du commerce et des services techniques.

La Ccim a initié cette étude dans le contexte spécifique du District, où la présence de commerçants étrangers, bien que limitée en nombre, est fortement ressentie en raison de leur implication prédominante dans divers secteurs du commerce, notamment le commerce de gros et de détail. Cette influence est d’autant plus perceptible que le Mali, un pays à faible niveau d’industrialisation, n’est pas producteur de nombreux biens industriels, rendant l’impact de l’offre étrangère unique en son genre.

L’objectif principal de cette étude est de dresser un état des lieux précis de la présence et de l’impact des commerçants étrangers au Mali. À cette fin, elle cherche à identifier les zones spécifiques d’activité de ces commerçants sur les marchés de Bamako, à estimer leur nombre et à évaluer l’impact de leurs activités sur l’économie nationale. Elle vise également à formuler des recommandations stratégiques pour une meilleure gestion de cette situation, en tenant compte de ses implications socio-économiques.

L’étude fournit des informations détaillées sur la présence des commerçants étrangers, en se concentrant sur divers aspects tels que la nationalité des commerçants, leur immatriculation, le type d’immatriculation, l’ancienneté de leurs entreprises, les articles commercialisés, le chiffre d’affaires, le nombre d’emplois créés, leur contribution à l’économie nationale, les raisons du choix du Mali, la collaboration avec les commerçants locaux.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du District de Bamako a expliqué que depuis un certain temps, la question de la présence des commerçants étrangers dans les marchés de Bamako était soulevée dans notre pays. C’est pourquoi, dira-t-il, la Ccim a décidé de mener une étude pour diagnostiquer cette problématique et évaluer son impact réel. «Aujourd’hui, il est évident que les étrangers sont largement présents dans nos marchés, notamment dans les secteurs du commerce de gros et de détail, ce qui influence grandement notre économie locale. C’est pourquoi la Ccim a initié cet atelier afin d’approfondir cette question, compte tenu de son importance», a déclaré Arouna Kanté.

Pour le secrétaire général de la Ccim, dans le cadre de l’accompagnement des opérateurs économiques, il est impératif que sa structure maîtrise son environnement. «Nous avons prévu dans notre programme d’activités cette année d’examiner la situation des commerçants étrangers qui opèrent sur les marchés de Bamako afin de comprendre leur impact sur les activités commerciales», a-t-il souligné, ajoutant que l’objectif final est d’établir un état des lieux des commerçants étrangers dans les marchés du District de Bamako, de formuler des recommandations et d’aider les autorités dans leur prise de décision.


«Parce qu’il s’agit des préoccupations des opérateurs économiques et en tant que Chambre de commerce, nous devons comprendre le contexte dans lequel nous évoluons, en identifiant les ressortissants nationaux et les opérateurs économiques étrangers qui interagissent avec eux. Nous devons proposer des solutions pour maîtriser et améliorer cette situation», a-t-il précisé.

Amadou GUEGUERE

Lire aussi : Opérationnalisation de la BCID-AES : De grandes avancées

La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.

Lire aussi : Koulouba : Le Président Goïta inaugure les Places de «Mali Tièbaw» et de «Mali Kèlèmasaw»

À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.

Lire aussi : À l’heure du Mali : Anciens et nouveaux médias, vent debout

Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..

Lire aussi : Bataille du vrai et du faux : Comprendre la désinformation et les armes du fact-checking

Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..

Lire aussi : Numérique : terreau fertile à la désinformation

Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .

Lire aussi : Médias publics : Regards croisés sur l’héritage et les défis actuels de l’Essor et de l’Ortm

Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.

Les articles de l'auteur

Guerre informationnelle : Le cigma lance la mobilisation médiatique

Face à la cabale médiatique visant le Mali, marquée par des campagnes de désinformation et des rumeurs destinées à influencer l’opinion publique, le gouvernement a décidé de mobiliser l’ensemble des acteurs médiatiques..

Par Amadou GUEGUERE


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 08:50

Lutte contre la corruption : Une semaine pour sensibiliser la jeunesse

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la corruption, célébrée chaque 9 décembre, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, a présidé, hier, dans son département, la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de lutte contre la corruption, édition 2025, placée sous le thème : «S’unir avec la jeunesse contre la corruption, former l’intégrité de demain»..

Par Amadou GUEGUERE


Publié mercredi 10 décembre 2025 à 07:54

Gestion de la crise du carburant : Des progrès notables après le protocole d’accord entre gouvernement et pétroliers

Les mesures prises dans le cadre de ce protocole d’accord, notamment le dédouanement rapide des camions-citernes, ont permis, en une semaine, de casser les files d’attente dans les stations, a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce Moussa Alassane Diallo lors de sa rencontre hier avec les groupements des pétroliers.

Par Amadou GUEGUERE


Publié vendredi 28 novembre 2025 à 08:24

Hamadou Fall Dianka, DG des Impôts : «Le montant des recettes électroniques a atteint 300 milliards de Fcfa en 2024»

Dans cet entretien exclusif, le directeur général des Impôts évoque, entre autres, les étapes franchies en termes de transformation numérique de ses services, les avantages concrets pour les citoyens et les entreprises, les défis rencontrés et les innovations à venir pour consolider cette digitalisation.

Par Amadou GUEGUERE


Publié mercredi 26 novembre 2025 à 07:46

1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat-AES : un bilan flatteur

Du 18 au 21 novembre, Bamako a vibré au rythme de la toute 1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat-AES. Pendant quatre jours, l’événement a mobilisé plus de 164 exposants et 15.000 visiteurs.

Par Amadou GUEGUERE


Publié lundi 24 novembre 2025 à 09:19

Le Mali fédère les ambitions du Niger et du Burkina Faso

La 1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat de l’AES, ouverte à Bamako, marque une étape décisive pour l’intégration économique des pays du Sahel. Réunissant des délégations venues du Burkina Faso, du Niger et du Mali, ainsi que de jeunes porteurs de projets, l’événement se présente comme un cadre de coopération inédit où ambitions partagées, innovation et solidarité régionale se rencontrent..

Par Amadou GUEGUERE


Publié jeudi 20 novembre 2025 à 08:07

Salon international de l’entrepreneuriat - AES : La jeunesse sahélienne expose son savoir-faire

Au 2è jour du Salon, nous nous sommes intéressés aux jeunes entrepreneurs du Mali, du Burkina Faso et du Niger venus présenter leur savoir-faire, défendre le consommer local et tisser des partenariats avec d’autres participants.

Par Amadou GUEGUERE


Publié jeudi 20 novembre 2025 à 08:05

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner