L’Essor : Quelles
sont les manifestations de la météo et quel rôle joue-t-elle dans la vie au
quotidien ?
Bakari Mangané : La
météo est un domaine transversal qui touche beaucoup de domaines
socioéconomiques (agriculture, santé, environnement, transport en général et
infrastructures). En la matière, l’être humain est à la recherche permanente du
confort et cette recherche du mieux être est liée aux manifestations météorologiques.
Elles sont nombreuses et à des degrés divers : en saison sèche avec des rayons
ultraviolets accompagnés de forte chaleur ; en hivernage avec des vents
violents et des pluies diluviennes.
L’Essor : Que vous
inspire le thème de cette année et comment concilier les besoins colossaux en
terme de développement industriel et rationalité pour éviter un désastre, un
cataclysme ou un tsunami mondial ?
Bakari Mangané : Ce
thème signifie que le changement climatique apporte de profondes modifications
dans la vie et des consommations énergétiques. Nous devons prendre conscience
que le danger est à notre porte en adoptant des bonnes pratiques, telle que le
reboisement pour rendre les forêts plus denses. Et c’est à nous de mettre un
accent particulier sur la protection de l’environnement par des actes concrets
en encourageant les bonnes pratiques et en prenant des mesures sévères contre
les récalcitrants. Le changement climatique, ce sont les pratiques humaines
cumulées tous les jours sur une longue période. Et lorsqu’il y a très peu
d’actions de réparation, en cas de catastrophe naturelle, comme les inondations
ou la sècheresse, ça va plus toucher les populations en milieu rural.
Donc, la solution
pour sauver l’humanité dépend de nos mentalités. Il est nécessaire d’accélérer
les actions d’atténuation pour lutter contre ce désastre en réduisant les
émissions des gaz à effet de serre. Nous devons nous former et nous adapter au
changement. Nous devons aussi l’intégrer au programme scolaire pour expliquer
aux enfants les effets néfastes du changement climatique, en leur inculquant la
bonne conduite afin qu’ils prennent conscience dès l’enfance. Les États doivent
prendre de bonnes décisions en faveur du climat. Notre pays s’est longtemps
attelé à la résolution en créant les départements de l’Environnement, du
Développement rural et des Agences. Nous devons maintenant faire des efforts
pour exploiter notre potentiel. Le Mali a le coefficient le plus élevé en
matière de rayonnement solaire «Albdo» par rapport à beaucoup de pays de la
région. On a aussi le gaz et cela est dû à notre emplacement géographique. Il
est très difficile chez nous de faire 48h à 72h sans soleil, c’est une chance
et nous devons en profiter au maximum.
L’Essor : Quelles
sont les implications de la météo sur la faune, flore, l’habitat ?
Bakari Mangané : Les
implications sur la faune, flore et l’habitat sont variées à travers les
paramètres météorologiques, telle que la forte température qui impacte aussi
les animaux et les arbres que les humains. À cela s’ajoute la démographie
galopante, induisant des façons de constructions qui impactent l’environnement.
Parce qu’on construit de façon étalée ou horizontale, et non verticale, comme
des grattes-ciels. Cette construction étalée fait que les villes s’approchent
et réduit les forêts. La densité de la population augmente par rapport au
faible niveau de l’urbanisation. Même les passages de l’eau ne sont pas
épargnés. Ces occupations souvent illicites provoquent des dégâts. On assiste
de plus en plus à des phénomènes météorologiques récurrents qui ont des effets
immédiats sur la vie des êtres.
L’Essor : Quels sont
les défis liés au changement climatique et ses implications sur le
développement humain ?
Bakari Mangané : Les
défis liés au changement climatique sont nombreux, à commencer par le
réchauffement planétaire. Tous les pays du monde ont leur compte, surtout les
pays les plus industrialisés qui émettent plus de gaz CO2 dans l’atmosphère
contribuant ainsi à la dégradation de l’environnement du monde. Car les pays
ont des frontières, mais tel n’est pas le cas de l’atmosphère qui nous couvre
tous. Le CO2 est le gaz le plus toxique pour la couche d’ozone.
Aussi, les pays
en voie de développement contribuent à cette dégradation, à travers les coupes
abusives des arbres sans penser à les remplacer et les feux de brousses
provoquant la déforestation. Les activités humaines ont réchauffé le climat en
un degré sans précédent. La température de la surface du globe s’est élevée de
1,1°c par rapport à la période
préindustrielle. Selon le rapport de 2023 du Groupement intergouvernemental
d’experts sur l’évolution du climat (Giec), le réchauffement du climat
atteindra 1,5°c dès le début des années 2030.
L’Essor : De plus en
plus, nous assistons à des phénomènes climatiques qui menacent l’existence.
Quelles sont les mesures à prendre pour assurer la vie ?
Bakari Mangané : Il
faut que les humains soient conscients du problème à tous les niveaux, à
commencer par les autorités, les décideurs politiques, nous les techniciens
chargés de l’environnement. Qu’on investit davantage dans la protection de
l’environnement qui est un défi national et mondial, surtout les pays sahéliens
comme le nôtre dont l’économie dépendent fortement de la pluviométrie. C’est
pourquoi la conduite à tenir en la matière est que nous soyons là à donner des
bonnes informations à travers nos bulletins d’informations sur les prévisions
(des bulletins quotidiens, hebdomadaires, mensuels). Tout cela pour informer
davantage les populations.
Mais nous avons quelques difficultés, nos structures sont confrontées à des problèmes d’effectif, de formation permanente pour le renforcement des capacités et l’acquisition des équipements ultra modernes pour pouvoir bien assurer les missions météorologiques.
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