Chronique Éco: L’étau Franc CFA

Les critiques dénonçant la paupérisation par la France de ses anciennes colonies à travers le FCFA, refont surface depuis l’imposition sur le Mali de sanctions «illégales»

Publié mercredi 09 février 2022 à 08:26
Chronique Éco: L’étau Franc CFA

Face à cette poussée de fièvre, les autorités françaises auront-elles, dans un avenir proche, le courage de briser tout lien avec cette monnaie à laquelle la France est supposée devoir son rayonnement diplomatique mais qui vaudrait des misères à nos pays ?

Publiée le 30 septembre 2020, un rapport d’information de la commission des finances du Sénat français répond par la négative. «Un changement d’arrimage voire une modification du régime de change sont des options de moyen et long terme, au regard des turbulences qu’elles (les reformes) pourraient engendrer», analysent les auteurs de ce document.

Mme Nathalie Goulet et Victorin Lurel citent la société de notation financière Standard & Poor’s. Cette filiale de McGraw-Hill, qui publie des analyses financières sur des actions et des obligations, aurait suggéré que l’adoption d’un régime de change flexible tel que souhaité par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) présenterait des risques très importants pour l’ensemble des partenaires et en particulier pour les économies de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), dont les emprunts en devises se sont accrus au fil des ans.

Y-a-t-il un lien entre ces dettes et l’annonce précipitée, le 21 décembre 2019 à Abidjan, de la reforme du FCFA par le président de la conférence des chefs d’État et de gouvernement d’alors de l’Uemoa, Alassane Ouattara ? Cette reforme maintient la parité fixe avec l’euro et le régime de change fixe.


Officiellement, elle est justifiée par l’attachement des États de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) aux garanties de stabilité macroéconomique et de convertibilité des devises que leur apporte la Zone franc.

Cet argument est balayé d’un revers de la main par des acteurs politiques et des universitaires africains et occidentaux. Ces derniers disent percevoir le rôle de la France dans la gestion de la Zone franc «comme une ingérence dans les affaires monétaires des pays l’Umoa». En témoignent les critiques du vice-président du Sénat, président du Conseil national du Parti communiste français, Pierre Laurent.

Dans une vidéo publiée la semaine dernière sur les réseaux sociaux (notifié via Twitter pour confirmer son authenticité, l’intéressé n’a pas réagi), le sénateur de Paris annonçait le dépôt le jeudi 28 janvier d’une motion de rejet de l’accord monétaire entre les pays africains et la France portant reforme du Fcfa. Motif ?

Aucun parlement des huit pays de l’Umoa n’a encore été saisi de ce projet d’accord. Il y voit une volonté réelle d’empêcher ces Africains de décider de la création de l’instrument monétaire dont ils ont besoin. Car nécessaire pour «un accès plus facile aux financements», et pour l’établissement de systèmes fiscaux qui cessent d’exonérer les multinationales.

Au lieu de les aider à le créer, la France empêche ces pays de trouver les moyens d’un développement souverain en les maintenant dans une espèce de domination monétaire, dénonce-t-il. Un étau que les mouvements anti-FCFA promettent de déverrouiller.

Cheick Moctar TRAORE

Lire aussi : #Mali : 14è session du Conseil supérieur de l’agriculture : Les grandes décisions et les grands engagements

Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a annoncé mardi dernier, la subvention des intrants agricoles dont l’urée à 14.000 Fcfa, l’engrais organique à 3.000 Fcfa et la DP (Bio-stimulant ovalis) à 17.500 Fcfa le sac de 50 kg. Le prix de vente du coton a été fixé à 300 F.

Lire aussi : #Mali : Financement de l’économie malienne : Le FMI annonce un prêt d’environ 72 milliards de Fcfa

Les autorités maliennes et le FMI sont parvenus à un accord conclu à cet effet, sous réserve d’approbation par l’équipe dirigeante et le Conseil d’administration du FMI. Cela dans le cadre de la facilité de crédit rapide.

Lire aussi : #Mali : Le FMI prévoit un décaissement de près de 72 milliards de Fcfa

Les autorités maliennes et le Fonds monétaire international sont parvenus à un accord conclu à cet effet, sous réserve d’approbation par l’équipe dirigeante et le Conseil d’administration du FMI. Cela dans le cadre de la facilité de crédit rapide.

Lire aussi : #Mali : Agences de presse africaines membres de la Faapa : Création du Réseau des journalistes Fact-checkers

Le Réseau des journalistes Fact-checkers des agences de presse africaines (RJF-FAAPA) voit le jour. Il a été créé le 25 avril dernier par les participants au séminaire de formation sur : «Fact-checking : Détection des fake news dans les contenus médiatiques», initié par la Fédération at.

Lire aussi : #Mali: Débat sur la fin de la Transition : Explications et orientations du premier ministre

Des éléments de réponse fournis par Dr Choguel Kokalla Maïga, il ressort que la Transition en cours prendra fin avec l’investiture par les autorités en place d’un président élu.

Lire aussi : #Mali : 68è session annuelle de la Commission de la condition de la femme : Dr Coulibaly Mariam Maïga présente les acquis du Mali

La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Coulibaly Mariam Maïga, participe actuellement à New York (États-Unis) aux travaux de la 68è session annuelle de la Commission de la condition de la femme (CSW68)..

Les articles de l'auteur

#Mali : 14è session du Conseil supérieur de l’agriculture : Les grandes décisions et les grands engagements

Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a annoncé mardi dernier, la subvention des intrants agricoles dont l’urée à 14.000 Fcfa, l’engrais organique à 3.000 Fcfa et la DP (Bio-stimulant ovalis) à 17.500 Fcfa le sac de 50 kg. Le prix de vente du coton a été fixé à 300 Fcfa le kilogramme.

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié jeudi 02 mai 2024 à 07:36

#Mali : Financement de l’économie malienne : Le FMI annonce un prêt d’environ 72 milliards de Fcfa

Les autorités maliennes et le FMI sont parvenus à un accord conclu à cet effet, sous réserve d’approbation par l’équipe dirigeante et le Conseil d’administration du FMI. Cela dans le cadre de la facilité de crédit rapide.

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié jeudi 02 mai 2024 à 07:25

#Mali : Le FMI prévoit un décaissement de près de 72 milliards de Fcfa

Les autorités maliennes et le Fonds monétaire international sont parvenus à un accord conclu à cet effet, sous réserve d’approbation par l’équipe dirigeante et le Conseil d’administration du FMI. Cela dans le cadre de la facilité de crédit rapide.

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié mercredi 01 mai 2024 à 07:22

#Mali : Agences de presse africaines membres de la Faapa : Création du Réseau des journalistes Fact-checkers

Le Réseau des journalistes Fact-checkers des agences de presse africaines (RJF-FAAPA) voit le jour. Il a été créé le 25 avril dernier par les participants au séminaire de formation sur : «Fact-checking : Détection des fake news dans les contenus médiatiques», initié par la Fédération atlantique des Agences de presse africaines (Faapa)..

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié lundi 29 avril 2024 à 09:41

#Mali: Débat sur la fin de la Transition : Explications et orientations du premier ministre

Des éléments de réponse fournis par Dr Choguel Kokalla Maïga, il ressort que la Transition en cours prendra fin avec l’investiture par les autorités en place d’un président élu.

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié lundi 08 avril 2024 à 07:05

#Mali : 68è session annuelle de la Commission de la condition de la femme : Dr Coulibaly Mariam Maïga présente les acquis du Mali

La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Coulibaly Mariam Maïga, participe actuellement à New York (États-Unis) aux travaux de la 68è session annuelle de la Commission de la condition de la femme (CSW68)..

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié vendredi 15 mars 2024 à 09:11

#Mali : Espace scolaire et universitaire : Fin du règne de l’AEEM

Le gouvernement a décidé, au cours du Conseil des ministres d’hier, de dissoudre l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). La décision sera sans doute applaudie par bon nombre des Maliens.

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié jeudi 14 mars 2024 à 08:58

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner