
Le ministre Moussa Alassane Diallo et le vice-président de la Banque de développement de Chine, Wang Weidong
Lors
de son séjour à Beijing (la transcription en chinois de Pékin), la délégation
ministérielle malienne a rencontré, le même vendredi, le vice-président de
Chine Development Bank ou Banque de développement de Chine, Wang Weidong.
Le
ministre Diop et ses collègues de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou,
de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, ont eu une discussion
intéressante sur deux projets structurants, notamment la réalisation de deux
usines de filature à Bamako et Koutiala pour un coût d’environ un peu plus de
144 milliards de Fcfa, selon une étude de faisabilité commanditée par la
Compagne malienne pour le développement des textiles (CMDT).
Il faut dire que
les deux parties ont acté le principe de l’examen du dossier sur la base de
cette étude de faisabilité. Mais, il reste encore à déterminer ce qui peut être
fait après l’analyse du dossier, notamment des propositions de la partie
malienne, par l’institution bancaire qui a été créée en 1994 et qui reste la
plus grande banque de financement de coopération à l’extérieur. Elle accorde
des prêts dans divers domaines, y compris ceux de l’exploitation minière, de la
communication et tout ce qui se rapporte aux moyens de subsistance des peuples.
Cette institution a déjà financé le complexe sucrier N-Sukala, mais aussi
investi, à travers sa filiale de co-développement sud-africaine, dans une usine
pharmaceutique (NDR située à Banancoroni) qui fonctionne bien depuis 2018.
Pour
le vice-président de Chine development Bank, la rencontre avec les trois
ministres maliens peut jouer un rôle important dans la promotion de la
coopération future entre les deux parties. Il a demandé à la délégation
ministérielle de brosser un tableau de la situation socio-économique du pays et
de faire des suggestions sur la coopération future. Ce qui fut fait. Au sortir
des échanges fructueux avec le responsable de la Banque de développement de
Chine, le ministre Moussa Alassane Diallo a exprimé son espoir de voir les
choses prendre véritablement forme en termes de financement de certains
projets. «Nous venons d’avoir une séance de travail qui a abouti à une
réflexion très approfondie sur deux projets structurants, notamment le
financement de deux filatures à Bamako et Koutiala.
Nous avons examiné la
faisabilité de ces deux projets sur le plan de leur rentabilité, de l’impact
que ces deux projets peuvent avoir en termes de transformation structurelle de
la base de l’économie», a expliqué le ministre Moussa Alassane Diallo. Il a surtout
rappelé à ce propos l’ambition que nourrit notre pays, pour la filière coton. «L’importance
stratégique de cette rencontre porte aussi sur notre ambition à transformer le
coton. Moins de 1% du coton est transformé sur place. Notre objectif est d’amener
ce taux à 10%. Toutes les chaînes de valeur du coton doivent retenir notre
attention pour sa transformation»,
a-t-il expliqué.
Le
ministre Diallo a été on ne peut plus clair sur le financement des deux usines
de filature. «Sur le plan de l’acceptation du principe de financement, on peut
dire oui. Mais c’est sur la base de l’étude de faisabilité proposée que nous
aurons une réponse définitive. Mais en termes de création d’emplois et de
richesses, de redistribution de ces richesses.
Mais
aussi compte tenu de la rentabilité et de l’impact de ces deux usines sur
l’économie, sur la balance commerciale de notre pays, sur la productivité et la
production agricoles, nous pensons que ce projet est économiquement viable et
financièrement rentable. Sur la base de ces deux instruments, économique et
financier, nous avons de forte chance que ce projet soit accepté en termes de
financement», a conclu Moussa Alassane Diallo.
Quelques heures après, le ministre Diallo a rencontré Tang Wenhong, ministre assistant chargé du Commerce, des Banques d’État et de la Coopération avec les États africains. Les deux parties ont partagé les idées sur les possibilités d’amélioration du climat des affaires et des investissements, mais aussi sur les possibilités d’avoir un partenariat gagnant/gagnant. Les discussions ont aussi porté sur la mise en œuvre de la coopération économique et technique qui existe entre notre pays et la Chine depuis le 21 juin 2019. À ce propos, il a été aussi question de renforcement de l’Hôpital du Mali (un fleuron de la coopération sino-malienne) par la construction des infrastructures pour la prise en charge des malades atteints du diabète. Les deux parties ont aussi évoqué la réalisation du futur Parlement malien.
B. D
Visite de trois grandes entreprises chinoises : Des opportunités à explorer
En
marge de la visite en Chine, la délégation malienne a également visité trois
grandes sociétés chinoises d’envergure internationale et qui se trouvent à la
pointe de leurs domaines d’intervention. Dans toutes ces entités, les ministres
maliens ont apprécié l’expertise de ces entreprises qui ont administré la preuve
de leurs compétences à travers des réalisations importantes accomplies de
par le monde.
Mais
elles impressionnent surtout par les moyens mis dans la communication pour
donner un aperçu de leurs potentiels et mieux vendre leur expertise. Au siège
de Power China, une entreprise spécialisée dans la technologie de production
d’énergie à travers la réalisation de barrages hydroélectriques, mais qui a
surtout réalisé à travers sa filiale Sinohydro les barrages de Félou et de
Gouina dans notre pays. Cette très grande entreprise intervient dans 134 pays y
compris en Afrique.
Le
ministre Sanou a expliqué que Power China est la plus grande entreprise en
matière de technologie d’énergie. «Nous sommes venus proposer la vision du
Mali, du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, qui est de faire
du Mali un pays émergent, à travers des réformes majeures et d’une réforme
structurelle de notre économie à partir d’une indépendance en matière de
production et de transport d’énergie. Pour lui, il était important de
rencontrer cette entreprise qui a marqué un grand intérêt pour la réalisation
de beaucoup de projets structurants. Ils ont fait une étude prospective des
potentialités du Mali. Ils ont estimé que les deux fleuves qui traversent notre
pays ont un potentiel de production hydroélectrique de 1.150 mégawatts qui peut
être réalisé en 42 barrages sans compter les sites photovoltaïques, a-t-il
expliqué.
La
délégation ministérielle s’est aussi rendue au siège de China railway group
limited (Crec) dont le cœur de métier est la construction des chemins de fer
intervient dans 134 pays. Elle évolue aussi dans la réalisation des stades,
mais aussi dans les reconstructions après catastrophe, des ponts, tunnels et
autres infrastructures de développement. Cette société est présente au Mali,
depuis 1986 à travers sa plus grande filiale Covec (une entreprise bien connue
de nos compatriotes pour avoir réalisé de nombreuses infrastructures dans notre
pays.
Pour le ministre Diop, 30 ans de présence au Mali n’est pas rien. Il a surtout rappelé que notre pays qui est en pleine croissance a besoin de faire beaucoup de réalisations. En ce moment, nous sommes en discussion très avancées avec Covec pour la réalisation de la route qui part du Parc national à Kati en passant par Koulouba, mais aussi de Samé à Kati (deux fois deux voies). Ces discussions sont conclues et il ne reste plus qu’à signer les documents.
Après
les deux premières entreprises, les trois ministres maliens ont fait un tour au
siège de Huawei (une société qui évolue dans le domaine des nouvelles
technologies de l’information et de communication). Elle propose aussi des
solutions pour l’électricité, notamment en termes d’approvisionnement mais
aussi de solutions compensatoires.
À
ce propos, le ministre Moussa Alassane Diallo a rappelé la nécessité de pousser
la réflexion sur les possibilités pour les entreprises d’avoir de l’énergie
stable. «Toutes mes entreprises doivent investir pour avoir leur autonomie en
énergie», précisera le ministre en charge de l’Industrie. Et de proposer de
prospecter davantage les solutions que pourraient apporter le soleil que nous
avons toute l’année.
Pour le président de la Commission des affaires étrangères du Conseil national de Transition, Aboubakar Sidiki Koné, il y a eu beaucoup de propositions, mais aussi la nécessité de voir comment capitaliser les promesses qui ont été faites. Quand on sait la crise d’énergie, on peut développer les solutions comme l’onduleur intelligent à l’échelle famille et à l’échelle entreprise.
Brehima DOUMBIA
L’entreprise de sécurité sociale répond promptement aux exigences de paiement des pensions. La Caisse déploie aussi des efforts de modernisation qui ont été appréciés par les administrateurs.
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Une journée scientifique sur des préoccupations de santé publique comme les tumeurs oculaires est un laboratoire d’excellence, autrement dit un programme destiné à encourager et à approfondir la recherche sur ces pathologies. C’est aussi un espace de discussions sur les aspects scientifiqu.
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Entre adulation, admiration de voir des voies, places et établissements publics porter des noms de héros légendaires, figures emblématiques et autres personnalités de notre pays et coups de gueule de persifleurs de ne pas voir d’autres y figurer (en tout cas pas dans cette première liste et .
L’on reprendrait à la volée l’expression, avec le sens de la formule, «pisser dans un violon» si on devait s’en tenir à un simple check-up des faiblesses (notamment les insuffisances en termes d’infrastructures, de ressources humaines et financières voire de perspectives) et à faire d.