
Si le nommé Siratigui Coulibaly savait jusqu’où son acte
criminel pouvait le conduire, il allait réfléchir par deux fois avant d’agir. Âgé
d’une vingtaine d’années environ, ce jeune homme a été devant les juges de la
Cour d’assises pour y être jugé conformément à la loi. Son crime ? à la
suite d’une simple dispute entre amis au grin, il a osé porter des coups de
poignard sur un certain Bou, un de ses
camarades d’âge.
Malheureusement pour lui, son acte a entrainé la mort de ce
dernier peu de temps après. Cette histoire s’est passée courant 2018 à M’Bella,
une Commune rurale de Kolokani (Koulikoro). Aux yeux de la loi, ces faits sont
prévus et punis par les dispositions des articles 202 et 213 du code pénal
pouvant donner lieu à des peines criminelles.
Nous étions dans la nuit du 27 août 2018. Comme dans leur
habitude Siratigui et son ami Bou (sa future victime) se trouvaient dans leur
lieu habituel de causerie. Soudain, les échanges ont pris une tournure peu
ordinaire entre eux. Conséquence. Une dispute éclata entre les deux compagnons
de grin. Les autres copains ont vite fait d’intervenir pour circonscrire le
malentendu et détendre l’atmosphère.
Un ami rancunier
Les choses auraient pu s’arrêter là, si Siratigui n’était
pas du genre teigneux et rancunier. Aux autres copains du grin, il avait donné
l’impression que tout était fini. Mais en réalité, il n’avait pas pu digérer
les échanges verbaux souvent acerbes qui l’avaient opposé à Bou. Il a imaginé
un plan machiavélique pour se venger de
son camarade. Au moment où ce dernier regagnait le domicile parental,
Siratigui, qui avait dissimulé une arme blanche, a surgi dans la pénombre pour
lui assener plusieurs coups de poignard.
L’effet de surprise était tel que la
victime s’est écroulée sur le champ. Le malheureux a été rapidement secouru
dans la foulée, et transporté d’urgence au Centre de santé de M’Bella. Peu de
temps après, Bou a rendu l’âme suite aux blessures occasionnées par l’arme blanche. La logique judiciaire s’est chargée
de la suite. C’est comme cela que Siratigui a été interpellé puis renvoyer
devant la Cour d’assises de Bamako pour y être jugé conformément à la loi.
Comme le font nombre d’inculpés, au cours de l’enquête préliminaire,
le jeune homme a reconnu les faits sans grande difficulté. Il est resté dans
cette logique devant le magistrat instructeur.
Justification trop simpliste
Mais une fois à la barre, il a tenté de les reconnaître qu’en
partie. Il s’est défendu affirmant n’avoir jamais eu l’intention de donner la
mort à son camarade. Puis, l’accusé s’est mué dans un silence total sans
vouloir rien ajouter à cette affirmation.
Cette attitude et, cette affirmation semblaient trop simplistes
pour le parquet pour justifier un acte criminel de ce genre. Partant de là, le
défenseur des citoyens a estimé dans sa réquisition que le jeune homme a agi en
connaissance de cause. Le magistrat a qualifié l’acte de prémédité. « Il a préparé un stratagème pour
attenter à la vie de son camarade a cause d’une banale dispute. Il a
volontairement donné des coups mortels à sa victime. Et c’est suite à la
blessure que celle-ci a succombé ». Auparavant, le défenseur des citoyens est
revenu sur les faits tels qu’ils sont ressortis de l’arrêt de renvoi.
Il a
ensuite requis à la Cour d’entrer en voie de condamnation contre l’accusé sans
le faire bénéficier de circonstances atténuantes. D’où la réaction de la défense
qui a plaidé une peine légère pour son client. Pour l’avocat, non seulement
l’accusé est très jeune, mais aussi le temps qu’il a passé derrière les
barreaux lui servira de leçon. Pour mieux soutenir sa plaidoirie, le conseil a
rappelé que l’accusé a fait part de son regret total depuis l’enquête préliminaire.
Mieux que çà, il a même demandé pardon au parent du défunt. « Même si l’inculpé a passé toute sa vie en prison, cela ne peut plus faire revenir le défunt », s’est finalement défendu l’avocat. Néanmoins, la Cour a reconnu Siratigui coupable, avec le bénéfice de circonstances atténuantes. Le garçon a finalement pris 5 ans de réclusion ferme.
La gifle était mortelle
Après, c’était au tour de Moumouni Diarra de comparaître
pour la même infraction de coups mortels dont son épouse Kadia Coulibaly a été
la victime. L’affaire s’est déroulée suite à une altercation pour une histoire
de gris-gris trouvé dans leur domicile. Excédé des plaintes de son épouse,
Moumouni lui a administré une gifle. Et la malheureuse en est morte. Cela s’est
passé en 2018 à Sanando.
Moumouni et sa femme
sont mariés depuis plus d’une dizaine d’années. De leur union sont issus 4
enfants. Le jour des faits, un samedi, c’est une banale histoire de découverte
de gris-gris qui a créé la tension dans le domicile conjugale.
Analyses médicales compromettantes
À la suite de la découverte d’un fétiche dans leur domicile,
la dame a passé toute la journée à parler de cette affaire et soutenait que
quelqu’un voulait l’envouter. Elle ressassait cette affaire jusqu’au crépuscule.
Lassé de l’entendre râler, Moumouni n’a pas hésité de la griffer. Afin qu’elle
arrête de se plaindre par rapport à sa trouvaille.
Elle tombait puis se relevait. Aux environs de 20 heures,
elle disait à son mari qu’elle était malade. Celui-ci l’amena chez un guérisseur
traditionnel avant de l’amener vers 21 heures au Centre de santé de référence
de Sanando. Le lendemain dimanche, 9 décembre 2018, elle était évacuée à Ségou
pour des examens radiographiques. La victime décédait le 10 décembre 2021 au
petit matin avant que l’on ne présente le résultat de ses analyses médicales au
médecin. Pour ses beaux-parents, Kadia Coulibaly est décédée des suites des
coups qu’elle a reçus.
Du moins c’est ce qui ressort de l’acte d’accusation.
Moumouni tenu responsable des faits, est interpellé par la
suite avant d’être inculpé pour coups mortels
devant les juges de la Cour d’assises. à la barre devant les juges,
l’inculpé a reconnu le fait d’avoir porté la main sur sa femme sans pourtant
admettre lui donner la mort. Il en fut
de même depuis l’enquête préliminaire
que devant le juge instructeur. « Ma gifle n’a pas causé sa mort. Je ne
l’ai giflé qu’une fois.
C’était la seule fois de lever la main sur elle »,
dit-il. Dans ses déclarations, il a soutenu n’avoir donné seulement qu’une
gifle à sa femme pour qu’elle se taise car depuis le matin elle le harcelait
avec l’histoire de gris-gris découvert dans la chambre alors qu’il n’était au
courant de rien. Et que depuis cette gifle, c’est durant la nuit que sa femme
s’est plainte qu’elle ne se sentait pas bien. C’est ainsi qu’il l’a conduit
chez le guérisseur puis à l’hôpital où elle a rendu l’âme.
Une affaire spécifique
Le ministère public s’est dit convaincu de sa culpabilité.
Pour lui, à cause d’une histoire banale, il a giflé sa femme et c’est ce coup,
dit-il, qui a déclenché la mort de sa pauvre femme. « Voilà une banale
histoire qui s’est produite et s’est malheureusement transformée en drame. Les
coups portés ont précipité sa mort », dit-il. Le parquet est allé jusqu’à
dire que l’accusé fait comme si une gifle ne pouvait pas donner la mort.
La spécificité
de l’affaire, a-t-il estimé, est que le coup porté était volontaire mais le résultat
escompté n’a pas été souhaité. Toute chose qui lui fera dire que l’infraction
de coups mortels est bien assise et que les faits étaient établis.
Partant de ce constat, il a requis de le maintenir dans les liens de l’accusation sans circonstances atténuantes. Face à la culpabilité établie de son client, le conseil de l’accusé n’a pas voulu traîner les débats. Il a plaidé coupable en sollicitant des circonstances atténuantes. Après délibération, Moumouni a été reconnu coupable des faits avec des circonstances atténuantes et a écopé de 4 ans de prison.
Tiedié DOUMBIA
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