
Ce rendez-vous culturel renforce les valeurs de tolérance, de solidarité, de paix et de cohésion sociale entre les différentes communautés
En marge du lancement de la 26è édition de la Quinzaine de l’environnement, le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, a procédé, jeudi dernier en fin d’après-midi à San, à l’ouverture de la 625è édition du «Sanké Mô». L’événement a enregistré la présence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, ainsi que de plusieurs membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, des autorités administratives, des légitimités traditionnelles de San et des villages environnants.
Placée sous le parrainage du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, cette édition du Sanké Mô a mobilisé les populations de Santoro et Karantela. Selon le Premier ministre, la célébration de ce rite de pêche collective dans la mare Sanké illustre parfaitement la vision du Président de la Transition : «Il ne peut y avoir de développement harmonieux et durable sans la prise en compte des valeurs culturelles fondatrices de notre société».
C’est dans cette dynamique que le Général de division Abdoulaye Maïga a annoncé que le Président de la Transition a décrété 2025 Année de la culture au Mali, afin de faire de la culture un pilier central de la refondation nationale. «Le Mali renaîtra de ses cendres lorsque les Maliens retourneront aux sources, c’est-à-dire aux valeurs ancestrales», a-t-il déclaré. Inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente de l’Unesco, le Sanké Mô est un espace d’expression de la diversité culturelle locale. Il se manifeste à travers des performances artistiques, des rituels et des pratiques de pêche traditionnelle.
Ce rendez-vous culturel est aussi un puissant vecteur de transmission des savoirs et savoir-faire traditionnels, d’une génération à l’autre. Il renforce les valeurs de tolérance, de solidarité, de paix et de cohésion sociale entre les différentes communautés qui, depuis des siècles, se reconnaissent dans cette tradition.
Selon le Chef du gouvernement, le Sanké Mô contribue fortement à la revitalisation culturelle des terroirs, en droite ligne avec la vision du Chef de l’État. «À travers ces manifestations, nous comprenons pourquoi les communautés de San ont préservé cette pratique ancestrale dont nous célébrons aujourd’hui la 625è édition. Depuis 625 ans, les populations perpétuent la mémoire des Anciens : cela est rare et mérite d’être salué», a-t-il souligné. Le rite de pêche collective constitue également une occasion privilégiée pour mieux comprendre l’histoire, la portée symbolique et l’importance des traditions socioculturelles liées à la mare Sanké.
À cet effet, le Premier ministre a lancé un appel aux autorités administratives, aux légitimités traditionnelles et à l’ensemble des parties prenantes pour une synergie d’actions en faveur de la sauvegarde et de la promotion du Sanké Mon. Selon le Général de division Abdoulaye Maïga, cela permettra de réduire les menaces qui pèsent sur cette tradition, d’en faciliter la transmission aux générations futures et d’en préserver la valeur universelle exceptionnelle. «Cette vision engage tous les acteurs politiques, administratifs, chercheurs, universitaires, associations et gardiens de la tradition. Tout le monde doit se mobiliser pour garantir la tenue annuelle de l’événement», a-t-il exhorté.
Le Premier ministre a également remercié les autorités et légitimités traditionnelles de la région, en particulier celles de la ville de San, pour leur contribution au développement du Mali et à la préservation du Sanké Mô. Il les a encouragées à poursuivre leurs efforts, affirmant que le «Sanké Mô» symbolise la richesse du patrimoine culturel national.
Le Chef du gouvernement a, en outre, instruit les ministères concernés de prendre les dispositions nécessaires pour assurer chaque année l’accompagnement de l’État à cet événement. Il a exprimé le vœu que les offrandes et sacrifices effectués à cette occasion annoncent une bonne saison des pluies et de meilleures récoltes sur l’ensemble du territoire, tout en renforçant les efforts en faveur de la paix, de la stabilité, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale.
Envoyés spéciaux
Amadou KONATÉ
Makan SISSOKO
-.
En début d’année, une bonne partie de l’élite scientifique de l’Institut d’économie rurale (IER) a fait valoir ses droits à la retraite. Tiraillée entre l’inquiétude sur la relève et les petits remous autour de la régularité des statuts du personnel, la structure est aujourd’hu.
11,6 millions de tonnes de céréales sur 6,6 millions d’hectares. Ce sont les objectifs de production fixés cette année par le ministère de l’Agriculture pour la campagne agricole, qui démarre dans un contexte jugé favorable à plus d’un titre. Sur la question, le ministre de l’Agricul.
Quarante-quatre documents scientifiques, dont 28 rapports d’activités et 16 propositions de recherche, seront examinés au cours de la 31è session du Comité de programme de l’Institut d’économie rurale (IER), ouverte hier au Centre régional de recherche agronomique (Crra) de Sotuba..
17 millions d’euros, environ un peu plus de 11 milliards de Fcfa. C’est le montant mobilisé pour faciliter l’insertion socioprofessionnelle de 5.500 jeunes dans le cadre du Projet formation professionnelle pour la jeunesse au Mali «Chinfinw ka Baara sira». En français, le chemin des jeunes.
Le 21 juin marque la Journée internationale de la girafe. Moins médiatisée que d’autres espèces emblématiques, la girafe traverse une crise silencieuse. En trois décennies, sa population mondiale a chuté de plus de 150.000 à environ 117.000 individus, soit une baisse alarmante de 30 %, sel.