
Contrairement aux autres jours, les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre notre pays dominaient les débats. Pour Ibrahima Mahamane, notre pays a toujours été dans des difficultés. Le jeune pense que toutes les grandes nations au monde sont passées par là. « On ne peut pas avoir du bonheur sans difficultés », soutient notre interlocuteur, invitant nos compatriotes à rester « endurants ». Quant à Adama Sidibé, il pense le contraire. « Selon un économiste, notre pays ne peut pas tenir ces sanctions au-delà de deux mois », argumente celui-ci.
À l’image de ce grin, les mesures prises par l’organisation sous-régionale contre notre pays étaient, hier, presque sur toutes les lèvres. Pour rappel, à la suite de la proposition par notre gouvernement d’un chronogramme pour les élections, la Cedeao a pris, dimanche dernier à Accra au Ghana, un certain nombre de sanctions contre notre pays.
Il s’agit du gel des avoirs maliens au sein de la Banque centrale et commerciales de la Cedeao, de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le Mali et les États membres de l’organisation. S’y ajoute la suspension des transactions avec Bamako à l’exception des biens de consommations essentiels, des produits pharmaceutiques, des fournitures et équipements médicaux y compris le matériel de contrôle de la Covid-19, des produits pétroliers et de l’électricité.
Pour Bakary Fomba, étudiant à l’École normale supérieure de Bamako (ENSup), ces décisions sont trop sévères, surtout pour un pays qui est assailli par des problèmes de sécurité et économiques. « J’exhorte les Maliens à se donner la main pour faire face à cette situation », exprime l’étudiant, avant de demander de rester derrière « nos autorités qui savent ce qu’elles font ». « Je pense que cette sanction reflète le mécontentement et la frustration de nos chefs d’Etat de la Cedeao et que ces décisions n’ont pas été prises à l’unanimité », pense, de son côté, Kossa Maïga.
Pour lui, les chefs d’État de l’organisation sous-régionale n’ont pas mesuré l’ampleur et le dégât de la situation dans laquelle le Mali se trouve actuellement pour prendre ces mesures. « Sinon des villages, avec des moutons, ont été brûlés au Mali en présence de la Force Barkhane et de la Communauté internationale, mais, la Cedeao n’a jamais bronché par rapport à cela et n’a apporté aucune solution », rappelle Kossa Maïga. Le jeune homme pense que la Cedeao s’en prend au Mali parce que le peuple malien a décidé d’affirmer sa souveraineté et de défendre sa dignité. Il conseille, néanmoins, de ne pas aller vers le « bras de fer ».
Pr Massa Makan Diabaté, enseignant à l’ENSup, pense le contraire. « C’est leur principe. Mais nous, on n’a pas peur et nous allons nous assumer », martèle l’universitaire.
Pour lui, « si le Mali perd quelque chose, c’est toute la sous-région qui perd. Donc, chacun récoltera les conséquences. On a l’impression qu’on ne vit pas sur la même planète terre que la Cedeao, qui sait ce qui se passe au Mali. Dans ces conditions, comment peut-on demander à une population déjà meurtrie sur les plans sécuritaire et sanitaire, d’aller aux élections », s’interroge Pr Massa Makan Diabaté. « Je pense que ces sanctions ne sont pas l’avis de tous les pays membres de la Cedeao », croit savoir Emmanuel Dembélé, élève-enseignant à l’ENSup. Selon lui, ces mesures n’arrangent pas les autres pays.
À en croire l’étudiant, aucun pays au niveau de l’Afrique de l’Ouest ne peut se suffire à lui seul. « S’ils décident de fermer les frontières, comment leurs soldats vont travailler au Mali », fait-il remarquer. Donc, pour lui, la Cedeao doit revoir sa position. Pour certains de nos compatriotes, les autres partenaires du Mali, notamment la Russie, la Chine et l’Algérie n’abandonneront pas notre pays dans cette situation.
Bembablin DOUMBIA
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