Après plusieurs décennies au service de l’art
et de la musique du Mali ainsi que de promotion des riches et variées facettes
de la culture malienne, Sory Bamba, appelé «le Maître» par les jeunes
musiciens, est de retour au pays depuis 2019 et s’est, définitivement, installé
dans sa ville natale : Mopti.
Une des figures emblématiques de la musique
malienne, Sory Bamba est né en 1938. À son jeune âge, après être confronté à
l’interdiction des parents qui ne voulaient pas le voir faire de la musique,
considérée comme réservée aux griots, il commença son destin de musicien en
jouant de la flûte traditionnelle. Il devient, au fil du temps,
multi-instrumentiste, chanteur, auteur compositeur, arrangeur.
Interrogé sur son parcours de musicien, le
doyen dit avoir commencé par créer, avec un groupe d’amis, une fanfare avec la
flûte et des instruments à percussion. En 1957, il forma un «groupe de Goumbé»
un style de folklore de la Côte d’Ivoire et devient le leader de l’Orchestre régional
de Mopti, fondé en 1966. à la faveur de la nomination de Diby Silas Diarra,
comme gouverneur de la Région de Mopti, l’orchestre bénéficia d’instruments,
Sory Bamba et ses amis comme Sory Traoré dit Sitek, Kissima Traoré, Loré Dédéou
et d’autres, sont plus tard rejoint par la formation locale, le «Bani Jazz».
De 1966 à 1974, la formation régionale, sous
la direction de Sory Bamba, chef d’orchestre, s’est focalisée sur
l’exploitation des rythmes et mélodies du terroir et des styles traditionnels
du pays, avec un accent particulier sur la musique Dogon, toute chose qui lui a
valu le grand succès enregistré de partout dans le monde.
À la fin de l’année 1974, Sory Bamba s’envola
pour la Côte d’Ivoire où il a rencontré des artistes comme Manfila Kanté, Mory
Kanté avec qui il produit, entre autres, ‘Kèlèmagni’, ‘Sérré’, ‘Kéléya’,
‘Soufiana’ et ‘Makoura’.
«Mon départ pour la Côte d’Ivoire se
justifiait par le désir de saisir des opportunités que ce pays offrait aux
artistes pour leur promotion et celle de sa culture avec des studios
d’enregistrement, des maisons de disque, des producteurs et des arrangeurs»,
explique l’artiste. «De retour au pays,
la moisson d’expériences de ce voyage m’a ouvert les jeux et oriente vers la
recherche d’autres talents et artistes musiciens, comme Koko Dembélé et autres,
pour renforcer l’existant», renchérit-t-il .
A la suite d’un travail de recherche
approfondie, l’Orchestre régional a réussi un chef-d’œuvre, un hommage aux
masques Dogon intitulé «Kanagayé» (le Kanaga), le plus prestigieux de la contrée»,
se souvient Sory Bamba. À partir du succès de cet opus, l’Orchestre régional de
Mopti fut alors rebaptisé, en 1976, Orchestre Kanaga de Mopti.
Sous l’impulsion du vertueux chef d’orchestre
Sory Bamba, le Kanaga de Mopti
enregistre successivement ‘Kaméléba’ (Le faux galan), ‘Kulukutu’, ‘Yayoroba’,
un hymne aux femmes rondes, ‘Mayel’ (Sory Bamba du Mali) réalisé en 1979 sur
une sonorité qui s’apparente au Jazzs.Pendant ce temps, le mythique
Kanaga se hisse au rang d’orchestre national, après avoir remporté le
premier prix de la Biennale artistique du Mali trois fois consécutives : 1978,
1980 et 1982, un an après le départ de Sory.En 1981, Sory Bamba fasciné par la
culture, se lance dans une nouvelle aventure, celle de faire la promotion de la
culture Dogon qui le conduit en Côte d’Ivoire, puis en France où il
s’installe.
Considéré comme le plus grand promoteur du patrimoine culturel
Dogon, il organise des tournées en Europe, avec des groupes de danseurs et
musiciens venant du plateau Dogon et enseigne des cours de percussion et de
danse au Café de la Gare à Paris.
Ce
monument de la musique malienne a signé son retour définitif au bercail en 2019
et vit ses 84 hivernages, en bonne santé, chez lui, au quartier populaire
de Gangal, à Mopti.
Dans le cadre de la 14ème édition des Journées
citoyennes instituées dans la Région de Mopti, depuis plus d’une année, le
gouverneur de la Région, le colonel-major Abass Dembélé, a rendu visite mardi
10 mai dernier à l’icône pour lui témoigner la reconnaissance du peuple
malien.
C’est alors que le gouverneur a appris «avec
amertume» que l’artiste n’a reçu, jusque-là, aucune distinction honorifique
digne de son oeuvre et de son rang. Le colonel-major Abass Dembélé a assuré que
des dispositions seront prises pour corriger cet oubli. Il est heureux de
constater que sur les six enfants de Sory Bamba, au moins un, Issa Bamba, est
sur les pas du père et fait des prestations encourageantes.
Dramane COULIBALY
Amap-Mopti
Rédaction Lessor
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