Mme Soumaré Mariam Sangaré : Un exemple inspirant

On pourrait lui attribuer la relance de la vente de la bonneterie, le trousseau de bébé et habits pour enfants de 0 à 15 ans dans la ville de Bamako.

Publié vendredi 04 août 2023 à 05:46
Mme Soumaré Mariam Sangaré : Un exemple inspirant

Elle, c’est Mme Soumaré Mariam Sangaré, promotrice de la boutique «Babytex» appelée aujourd’hui «Fil d’ange», célèbre dans le domaine de la couture. La commerçante rappelle que ces parures pour enfants se vendaient auparavant dans des espaces tels que «Printania», «Mali Mag» et «Prénatal».

«Ces boutiques ont successivement fermé au moment où je venais de terminer mes études à l’École nationale d’administration (ENA) du Mali dans la section sciences juridiques», se souvient celle qui avait tenté, une fois, sans succès de devenir avocate.


Elle explique que face à la fermeture de ces boutiques spécialisées dans la vente de cette catégorie de vêtement, sa mère qui connaissait déjà le domaine, lui avait proposé de prendre la relève.

«J’ai présenté ce projet, suggéré par ma maman, à un programme de financement du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et le Bureau international du travail (BIT)», indique la femme d’affaires. Et de déclarer que le projet a bénéficié d’un financement qui a permis à Mme Soumaré de démarrer ses  activités en 1992 en créant la boutique «Babytex», qui a connu un grand succès dès l’ouverture.

«En cette période, j’étais la seule commerçante qui vendait toutes sortes de parures pour bébés», témoigne-t-elle. Mme Soumaré Mariam Sangaré s’approvisionnait dans une usine de fabrication implantée au Maroc et entretenait de bonnes relations avec des boutiques marocaines spécialisées dans le même domaine. Le parcours de la promotrice de «Babytex» n’a pas été émaillé que de succès.

L’opératrice économique dit avoir durement souffert des crises politique et sanitaire que le pays a traversées et l’arrivée des Chinois et leurs produits dans notre pays. «Ils vendaient les marchandises à des prix abordables contrairement à nous qui importions leurs produits.


Plusieurs autres personnes avaient commencé à intégrer le secteur provoquant une baisse de nos recettes», se rappelle la battante. En plus de ces préoccupations, cite-elle, l’augmentation abusive du prix de location de la boutique a été un coup âpre qui menaçait de mettre fin à plusieurs années de réalisations.

«Après avoir remporté le procès, le propriétaire a jeté à l’air libre nos marchandises malgré le fait que nous avions refusé l’augmentation du prix de la location de ses magasins», offusque-t-elle. Ce déménagement a, pendant plusieurs mois, bouleversé le commerce de l’opératrice économique. Mais, la persévérance et le sens des affaires de la secrétaire administrative du Réseau des femmes opératrices économiques ont porté fruit.

En 2019, Mme Soumaré a repris les activités en collaboration avec sa fille en élargissant la vente des habits aux hommes et femmes. La boutique existe actuellement sous le vocable «Fil d’ange».

Mais, difficile pour la brave entrepreneure d’abandonner le premier nom qui lui a donné des ailes. «J’ai écrit le nom à l’intérieur de la boutique», révèle-t-elle. Dans son atelier, la juriste de formation emploie une quarantaine de personnes. Son expérience et son savoir-faire ont inspiré plusieurs autres qui sont devenus autonomes.


À l’ère des nouvelles technologies, son atelier participe activement au développement du e-commerce. « Nos clients font des commandes en ligne à partir de plusieurs pays d’Afrique, d’Europe et des États-Unis d’Amérique » fait-elle savoir. La commerçante import-export est convaincue que le courage et la persévérance viennent toujours à bout des grandes épreuves.

Elle ne cache pas non plus le secret de sa réussite qui est le respect de l’adage: « Le client est roi ». Elle invite les parents à inculquer l’amour du travail aux enfants surtout aux filles. Selon elle, c’est une voie essentielle pour que la femme soit heureuse dans son foyer conjugal.

Mme Diallo Bintou Tamboura est une voisine qui travaille depuis trois ans à l’atelier « Fil d’ange » comme gérante. La trentenaire est séduite par le sens de suivi, d’évaluation et de la perfection de sa patronne. Sans oublier sa grande largesse.

Mohamed DIAWARA

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