Il a magnifié l’engagement patriotique des Forces armées maliennes dont les résultats probants font, aujourd’hui, la fierté de tous les Maliens. Il a insisté aussi sur la consolidation des liens indissolubles qui lient l’armée à son peuple
L’Essor : Monsieur le ministre, l’Armée Malienne a aujourd’hui 63 ans. Sous quel signe placez-vous la commémoration de cet évènement ?
Colonel
Sadio Camara : Au-delà de la tradition consacrée par l’usage, la commémoration
de la fête de l’Armée est un moment important plein de symboles pour notre pays
et notre peuple. C’est aussi un moment de recueillement chargé de respect et
une occasion renouvelée tous les ans, pour notre peuple de témoigner sa
reconnaissance et son soutien à nos forces de défense et de sécurité pour leur
combat et leurs sacrifices pour la défense du territoire et la protection des
citoyens.
Le ministère de la Défense et des Anciens combattants, au regard du contexte socio-politique et sécuritaire actuel du pays, place ce 63e anniversaire de notre armée sous le signe de l’accélération du processus de reconquête de l’intégrité du territoire, de la pacification et la reconstruction du pays, de la refondation de l’état, de la réconciliation des Maliens, mais aussi de la consolidation des liens indissolubles qui lient l’armée à son peuple.
L’Essor
: Pouvez-vous nous faire un bref rappel historique de la création de l’Armée
malienne ?
Colonel
Sadio Camara : L’histoire de l’Armée malienne est intimement liée à la création
de la République du Mali. C’est pourquoi, on dit qu’elle est née et a grandi
avec la République. Elle s’est construite jour après jour, année après année
par des hommes et des femmes porteurs des valeurs qui ont fait le rayonnement
de la nation malienne et forgé son histoire contemporaine.
En
effet, après l’éclatement le 20 août 1960, de la Fédération du Mali qui
regroupait le Mali et le Sénégal, le président Modibo Keïta, le premier
président du Mali et ses compagnons qui étaient basés à Dakar, alors capitale
de la Fédération du Mali, regagnent Bamako et proclament le 22 septembre 1960,
l’indépendance de la République du Mali.
A
cette occasion, les nouvelles autorités de la nouvelle République du Mali ont
rappelé tous les officiers et sous-officiers du pays qui combattaient en dehors
du territoire, pour venir défendre l’indépendance et la souveraineté du pays.
Elles ont aussi demandé le démantèlement de toutes les bases militaires
étrangères dans le pays et le retrait des forces étrangères du pays.
C’est
à partir de cette résolution historique des autorités politiques que l’Armée
malienne signera une des plus belles pages de l’histoire de notre pays le 5
septembre 1961 avec le départ du dernier contingent des militaires français du
sol malien.
Le
26 septembre de la même année, l’état-major de l’armée du Mali est créé. Le 1er
octobre 1960, c’est à dire huit jours seulement après la proclamation de
l’indépendance nationale du Mali et deux jours après la signature de cet
Accord, le président Modibo Keïta, annoncera la création de l’Armée nationale
du Mali qui lui sera présentée quelques jours plus tard, à l’occasion d’une
cérémonie solennelle sur la place Maginot, l’actuelle place du Souvenir en face
du ministère de l’Éducation nationale et de la mairie centrale de Bamako.
Trois
mois après la cérémonie de présentation de l’Armée du Mali au président de la
République, le président Modibo Keïta invite le corps diplomatique accrédité au
Mali, le 20 janvier 1961, pour l’informer de la décision prise par le
gouvernement du Mali, de voir la France évacuer toutes les bases militaires
françaises au Mali, notamment celles de Bamako, de Kati, de Gao et de Tessalit,
qu’elle occupait du fait des accords franco-maliens signés à Paris le 22 juin
1960, entre elle et la Fédération du Mali. Il demandera à la jeunesse malienne
de s’engager pour la défense et le développement du pays en l’exhortant à
l’effort et à la conscience nationale : « C’est à présent que nous devons
réussir ou échouer… et je dis avec force et conviction que nous réussirons,
inch’Allah », dira-t-il.
C’est ce jour qu’à l’occasion d’une cérémonie militaire solennelle, le drapeau du Mali naissant a été hissé à la place du drapeau français.
C’est ainsi que l’Armée malienne a été créée et c’est pourquoi le 20 janvier 1961, marque un tournant majeur dans l’histoire du Mali. L’évènement est considéré par notre peuple comme étant le symbole de l’affirmation et de la concrétisation de la souveraineté nationale du Mali, ainsi que la liberté et la dignité retrouvées. De cette date historique à ce jour, 63 années se sont écoulées.
L’Essor
: L’an dernier à cette même occasion, vous qualifiez la situation sécuritaire
au Mali de complexe du fait de la crise multidimensionnelle que vit le pays
depuis plus d’une décennie. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Colonel
Sadio Camara : Vous n’êtes pas sans savoir que depuis de nombreuses années,
notre pays fait face à de défis inédits, nombreux et complexes liés à
l’introduction brutale du terrorisme dans notre pays en 2012. Face à la
globalisation des menaces et au caractère transnational de ces défis et tenant
compte de l’impératif de temps et de moyens, le gouvernement de la Transition a
fait une évaluation et une analyse approfondie de la situation sécuritaire du
pays et élaborer un plan de riposte vigoureuse pour libérer définitivement
notre pays de la menace terroriste et rétablir la paix et la sécurité dans le
pays.
Pour contrer ces fléaux, les Forces armées et de sécurité ont écrit une nouvelle page de leur glorieuse histoire en maintenant un niveau d’engagement élevé sur le théâtre des opérations, en restant constamment disponibles, engagées et déterminées à remplir les missions que la nation leur a confiées.
Cette
montée en puissance de nos forces de défense, soutenue et renforcée par
l’appui, le soutien, la confiance et la patience du peuple malien, s’est
concrétisée par des succès militaires tactiques et opérationnels exceptionnels
: destruction des bases et des sanctuaires djihadistes ; neutralisation des
centaines de terroristes ; récupération d’une quantité importante d’armes, de
moyens logistiques et autres équipements, mais aussi libération de toutes les
villes et localités du nord Mali de l’emprise terroriste avec le retour de
nombreuses populations déplacées, la sécurisation progressive du centre et du
sud du pays, le maintien d’un niveau de stabilité et de sécurité significatif
dans toutes les autres régions du pays.
Ces résultats opérationnels qui font aujourd’hui la fierté de notre pays et remplissent d’espoir le cœur de nos concitoyens, prouvent la justesse du choix des nouvelles autorités du pays à ne confier notre sécurité qu’aux forces de défense et de sécurité nationales.
Vous me permettrez ici d’avoir une pensée pieuse de m’incliner très respectueusement devant la mémoire de nos frères et compagnons d’armes qui ont payé au prix de leur vie la lutte de notre peuple contre cette violence et cette barbarie qui endeuillent notre pays depuis plus de 10 ans.
Malgré ces très bons résultats, je dois dire, qu’une étape importante a certes été franchi, mais le travail n’est pas fini.
L’Essor
: Le travail n’est pas fini. Que voulez-vous dire par là ?
Colonel Sadio Camara : Notre hymne national nous le rappelle constamment “si l’ennemi découvre son front au dedans ou au dehors, debout sur les remparts, nous sommes résolus de mourir pour l’Afrique et pour toi, Mali”. C’est plus que jamais le moment de l’appliquer et le faire appliquer.
Les Forces armées et de sécurité au service du peuple restent fidèles à ce serment depuis plus de 10 ans. Nous invitons le peuple malien, chacun dans son domaine spécifique à l’appliquer et à ne jamais faire le jeu de ceux qui pensent nous donner des leçons et ceux qui font le jeu de l’intérêt particulier au détriment de l’intérêt collectif.
C’est le lieu pour moi de magnifier l’engagement patriotique des FAMa au service de la nation et exprimer aux officiers, sous-officiers et aux militaires du rang, l’infinie reconnaissance de la nation et du président de la Transition, chef suprême des Armées.
C’est
aussi l’occasion pour moi, en ma qualité de ministre de la Défense et des
Anciens combattants de dire combien je suis fier du combat que les soldats
mènent au quotidien pour nous et pour le Mali et leur dire que malgré les
résultats importants et très significatifs réalisés sur le théâtre des
opérations, notre pays n’est pas encore en paix et nos populations continuent
de souffrir de cette guerre injuste qu’on leur a imposé.
Je sais et je m’en félicite, nos forces sont préparées à l’idée que l’année 2024 qui commence sera une année cruciale pour notre pays. Une année ou les missions des Forces armées et de sécurité seront essentielles, plus difficiles et plus exigeantes parce qu’il s’agira pour nous d’accélérer la dynamique de retour de la sécurité et de la paix, de la restauration de l'autorité de l'état, du redéploiement de l’administration, de la relance socio-économique pour soutenir le processus de reconstruction de notre pays, profondément affaibli par cette crise multidimensionnelle.
L’Essor
: Cela ne fait plus aucun doute. Le Mali dispose aujourd’hui d’une armée mieux
organisée, équipée et entrainée. Peut-on affirmer que les FAMA sont capables
aujourd’hui de répondre aux attentes des populations ?
Colonel
Sadio Camara : Les Forces armées et de sécurité ne sont que ce que le peuple
voudrait qu’elles soient. Aujourd’hui avec le soutien des autorités de la
Transition, sous le leadership de Son Excellence, le colonel Assimi Goïta, et
le sacrifice constant du peuple malien, des hommes ont été recrutés, formés et
entraînés, du matériel militaire a été acquis avec des partenaires sincères et
fidèles. Ces
acquis ont permis d’atteindre certains de nos résultats qui sont à saluer,
malgré l’adversité interne et externe. Nous maintiendrons et améliorerons ces
résultats. Ce
n’est pas par la force des armes seulement que nous pourrons construire notre
pays, mais la force des armes est indispensable pour la construction du Mali.
Les plus grandes démocraties du monde ont les plus grandes armées. Donc, nous ne devons jamais nous laisser distraire par ceux qui veulent nous faire croire qu’ils connaissent mieux les solutions à nos maux plus que nous-mêmes. Le Mali et les peuples du Sahel sont en train de tracer leur propre histoire. En plus de 60 ans d’indépendance, nos pays ont suivi les voies qui nous ont été tracées par ceux qui pensent nous aider mieux que nous-mêmes et nous avons toujours eu des résultats mitigés. C’est la raison pour laquelle, les autorités de la Transition ont pris certaines orientations, revu notre système de coopération dont les résultats concrets se font sentir. Certes, l’inconnu fait peur mais avec détermination nous sommes en train de réaliser la volonté du peuple malien, en ce qui concerne les aspects défense et sécurité.
L’Essor
: Parlons coopération à présent. Barkhane est partie. La Minusma s’est retirée
aussi. Parvenez-vous à combler le vide ?
Colonel Sadio Camara : Malgré la présence de toutes ces Forces étrangères sur le sol malien, la menace s’est propagée sur l’ensemble du pays. Nous sommes des professionnels de la défense et de la sécurité, après leur départ, la hiérarchie militaire a travaillé à la préparation physique et mentale des Forces, toutes spécialités confondues et à l’unification de l’Armée malienne. Les derniers exploits confirment le bien-fondé de nos orientations. Nous consoliderons ces acquis.
L’Essor
: Quel est l’objectif des opérations en cours ?
Colonel Sadio Camara : Le Mali a demandé et obtenu du Conseil de sécurité des Nations unies le départ de la Minusma. Les Forces armées maliennes en application de la résolution 2690 (2023) des Nations unies doivent occuper toutes les emprises rétrocédées ou abandonnées par la Minusma.
En plus de la lutte quotidienne contre le terrorisme, l'objectif des opérations actuelles est de prendre possession de tous ces camps et les mettre sous le contrôle exclusif de l'état du Mali sur toute l'étendue du territoire national.
L’Essor
: Bamako a intensifié sa coopération militaire avec Moscou. Qu’est-ce que la
Russie a apporté au Mali très concrètement ?
Colonel Sadio Camara : Notre pays a une grande tradition de coopération avec la Russie, surtout dans le domaine militaire et ce, depuis les premières heures de notre indépendance. à l'époque, c'était l'Union soviétique. La coopération militaire avec la Russie vient de la volonté du Mali de diversifier ses partenariats en vue de sortir de la crise dans laquelle se trouve notre pays. La coopération avec la Russie nous a permis d'acquérir d'importants équipements militaires qui nous permettent aujourd'hui de tenir sur le théâtre des opérations en défendant nos populations.
L’Essor
: On ne parle que de la Russie. Quid des autres partenaires ? Qu’est ce qui a
été fait à ce niveau ?
Colonel Sadio Camara : Effectivement, certaines puissances ne parlent que de la Russie avec laquelle elles ont des intérêts géopolitiques et géostratégiques. Il n'y a pas que la Russie évidemment. La Chine, la Turquie, l'Iran et d'autres pays ont des partenariats fructueux avec notre pays.
L’Essor
: Le Mali s’est illustré également dans des opérations conjointes notamment
avec nos voisins burkinabé et nigérien. Qu’avez-vous à dire sur ce partenariat
sous-régional ?
Colonel Sadio Camara : Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont les mêmes problèmes de sécurité liés au terrorisme et il est normal que ces États libérés de la domination de l'ancienne puissance coloniale mutualisent leurs efforts pour relever les défis. Les 3 pays ont signé l'acte de naissance de l'Alliance des États du Sahel. Il s'agit en priorité d'une Alliance de défense et de sécurité qui est en train d’évoluer vers d'autres secteurs de développement de nos nations.
L’Essor
: Vous l’avez dit, l’armée contrôle progressivement l’étendue du territoire
national. Est-ce que cela favorise le retour des populations dans leurs
localités respectives ?
Colonel Sadio Camara : Évidemment. Et c'est l'un des objectifs de notre action sur le terrain. Un moment, avec l'absence de l'état dans certaines localités reculées du pays, les populations avaient fui les forces du mal. On n’en parle pas beaucoup.
Ces
derniers mois, les différentes opérations de l'armée ont permis de libérer
plusieurs villages dans le centre et le nord du pays qui étaient sous
occupation terroriste.
Pas plus tard que le 17 décembre, une forte communauté touarègue a rejoint la ville de Kidal. Avec la stabilité qui s'installe progressivement, les populations regagnent confiance et retournent dans leurs localités respectives. L'armée poursuivra les opérations pour favoriser le retour de tous nos compatriotes qui ont fui le terrorisme.
L’Essor
: Que répondez-vous à ceux qui accusent l’armée d’exactions sur les populations
civiles ?
Colonel Sadio Camara : Je voudrais rappeler que nous sommes une vieille civilisation, nous avons toujours respecté les droits de l’Homme et nous n’avons de leçons à recevoir de personne. OUI aux droits de l’Homme, mais NON à l’utilisation et à l’instrumentalisation des questions de droits de l’Homme.
Sinon comment comprendre l’indifférence et le silence complice des pays défenseurs des droits de l’Homme face à l’attaque du bateau Tombouctou. Cependant, la lutte contre l’impunité est une préoccupation majeure du gouvernement, les autorités militaires restent fermement engagées à promouvoir et protéger les droits humains et se réservent le droit de sanctionner tout manquement constaté.
L’Essor
: La guerre, elle est aussi informationnelle. Qu’avez-vous à dire face aux
infox ?
Colonel Sadio Camara : La sécurité n’a pas de prix, mais elle a un coût. L’objectif des différentes instrumentalisations est de saper le moral des hommes, effriter le soutien du peuple et ralentir les actions stabilisatrices du pays.
Le coût financier est supporté par le peuple
malien. Mais, ce sont des citoyens maliens, nos frères, nos sœurs nos enfants
issus de ce peuple qui sont dans les rangs des Forces armées et de sécurité qui
aussi paient, le prix du sang, supportent les privations, les conditions
climatiques extrêmes pour remplir la mission confiée par ce peuple.
Je voudrais demander la vigilance du peuple, la prudence des professionnels de la communication, la clairvoyance et l’esprit patriotique de ceux qui ont des opinions divergentes de respecter le sacrifice suprême consentis par des fils et filles de la nation. Ce sacrifice ne doit jamais être vain et le sacrifice a droit au respect dû. Nous demandons le soutien et le respect pour la préservation de la vie de nos hommes afin de réduire, de minimiser le coût humain que nous consentons pour la protection des populations et la sauvegarde de l’intégrité du territoire
L’Essor : Quelles sont les infrastructures militaires réalisées à travers le pays ?
Colonel Sadio Camara : Les infrastructures sont essentiellement les camps militaires pour une meilleure présence des FAMA sur l'ensemble du territoire national. à cet effet, les travaux de construction des camps suivants sont en cours : Badiangara, Kita, San, Bougouni, Koutiala et Diéma. Ces camps sont entièrement financés sur le budget de la Présidence du Mali.
L’Essor
: Qu’avez-vous fait pour améliorer les conditions de vie des FAMA ?
Colonel Sadio Camara : Le gouvernement a mis en place des mesures financières pour conforter le quotidien du soldat malien et sa famille. L'amélioration des conditions de vie du soldat malien concoure à rehausser le moral des troupes. Nous pouvons retenir :
- l’harmonisation des grilles salariales ;
- la bancarisation des salaires des militaires ;
- l’adoption d'un système informatisé de gestion des ressources humaines sont des réformes mises en place par mon département.
L’Essor
: Quelles sont vos perspectives au ministère de la Défense et des Anciens
combattants ?
Colonel Sadio Camara : Les perspectives de mon Département visent à mettre nos Forces armées et de sécurité en phase avec les exigences du temps et les impératifs politiques, sociaux, économiques et sécuritaires de notre pays, un des chantiers majeurs du Programme politique et du Projet de société du président de la Transition, chef suprême des Armées, qui est au cœur de l’action gouvernementale et de l’engagement des Forces armées maliennes.
Conscients
de l’importance de la paix et de la sécurité dans l’édification d’une nation
prospère, mon département et moi-même avons pris la pleine mesure des défis
sécuritaires internes et sous-régionaux qui sont les nôtres et auxquels nous
devons apporter des réponses adéquates.
Il
me plait de dire que sous l’impulsion du président de la Transition, chef
suprême des armées, les efforts consentis par le peuple et le gouvernement au
profit des Forces armées et de sécurité sont le témoignage d’une volonté
inébranlable de créer les conditions optimales pour la réussite de nos missions
qui consistent à garantir à nos compatriotes, le bien-être et la quiétude
nécessaire à l’exercice de leurs activités.
Une part importante de la réalisation de ce vaste et ambitieux projet pour le Mali, incombe indiscutablement aux Forces armées maliennes qui ont pour mission fondamentale, la défense du territoire, de l’unité nationale, des institutions de la République et la protection des populations et de leurs biens.
Le cap est aujourd’hui tracé. Nous continuerons à consolider les acquis en assurant aux Forces armées et de sécurité, les conditions optimales de performance au triple plan organisationnel, opérationnel et logistique.
L’Essor
: Monsieur le ministre, nous sommes à la fin de notre entretien. Quels messages
particuliers avez-vous à l’endroit des Maliens et des partenaires du Mali ?
Colonel Sadio Camara : Je vous remercie de m'avoir permis de donner des explications à nos populations qui en ont besoin. Je salue la grande et forte résilience de nos populations et les invite à continuer de rester confiantes, unies et solidaires de leur Armée.
La lutte sera difficile, car l'ennemi n'a ni foi, ni loi et n'hésite pas à s'en prendre aux civils innocents mais la victoire est certaine car il s'agit de notre souveraineté et notre honneur.
Je
suis serein et confiant, notre pays relèvera tous les défis et menaces qui
l’assaillent. Avec les Forces armées et de sécurité, le Mali est et restera
debout. Nous devons pour cela rester unis, solidaires et déterminés à réaliser
les missions essentielles et fondamentales de la transition politique en cours
dans notre pays : c’est-à-dire:
- assurer la sécurité et la paix sur toute l’étendue de notre territoire national ;
- consolider notre processus démocratique à travers des réformes politiques et institutionnelles nécessaires pour la refondation de l’état ;
- projeter notre pays vers un avenir, en poursuivant et en renforçant la réalisation du Plan d’action du gouvernement de transition ;
-
promouvoir et consolider un dialogue inter-Maliens inclusif aux fins de
recoudre le tissu social déchiré, renforcer notre cohésion sociale et
promouvoir notre vivre ensemble multiséculaire.
Propos recueillis par
Madiba KEÏTA
Dans son discours à l’occasion de la célébration de l’An I de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), le président en exercice de la confédération, le colonel Assimi Goita, a fait des annonces fortes, notamment la mise en circulation dans les prochains jours du passeport bi.
L'activiste Adama Konaté dit Dani de Paris, actuellement en séjour à Bamako, a été arrêté ce mercredi 28 août 2024. Selon plusieurs sources, son arrestation par le pôle judiciaire spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité aurait lieu dans la matinée chez lui..
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