Le ministre Diop animant la rencontre d’échanges
Occasion pour lui, de porter la version et la vision du
gouvernement à leur connaissance sur des questions majeures de l’heure. Il
s’agissait lors de cette rencontre d’échanges de donner des informations
fiables pour contrecarrer celles provenant des réseaux sociaux. Le chef de la diplomatie malienne a centré
son intervention sur deux points essentiels; à savoir le développement
géopolitique qui a été marqué par la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) et des événements violents survenus dans la Région de
Kidal, notamment avec la confrontation militaire qui a eu lieu avec les groupes
terroristes à Tinzawatène les 24, 25 et 26 juillet derniers.
Concernant
la situation à Tinzawatène, Abdoulaye Diop a indiqué qu’une patrouille des
Forces armées maliennes (FAMa) a subi des attaques de la part des Groupes armés
terroristes (GAT) qui opèrent à la frontière avec l’Algérie. Le ministre chargé
des Affaires étrangères a révélé que lors des combats qu’il est vite apparu que
les éléments terroristes, initialement engagés, ont bénéficié de renfort
important venant de pays voisin en particulier.
C’est
ainsi que s’est mis en place une coalition plutôt inédite entre deux
organisations Al Quaïda au Maghreb islamique (Jnim) et l’état islamique au
Sahel qui se sont réunies pour combattre les FAMa. Avant de renchérir que ces
deux hors-la-loi ont les mêmes commanditaires pour se mettre aussi rapidement
et facilement ensemble. «Nous avons aussi noté que les équipements et les
moyens qui ont été engagés par ces GAT dépassaient le matériel militaire qui
est régulièrement connu à la disposition de ces groupes», a déploré le ministre
des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Quand le Mali évaluait pour comprendre la situation, a-t-il souligné, la réponse est très rapidement venue d’un représentant du porte-parole des renseignements militaires ukrainiens qui a annoncé ouvertement que son pays a apporté son soutien au GAT. Stupéfait de cet aveu, si ce n’était pas un fake new, a souligné le ministre Diop, la confirmation est venue de l’ambassadeur de l’Ukraine à Dakar qui a relayé les mêmes messages de soutien au terrorisme. L’indélicat ambassadeur «prophétise», a dénoncé Abdoulaye Diop, sur d’autres actions, tout en critiquant «cette ingérence grave».
OMERTA
DES PARTENAIRES- Toutefois, il a remercié
des États et Organisations qui ont manifesté leur solidarité et
compassion au Mali. Mais aussi ceux qui ont condamné cette agression.
Néanmoins, le chef de la diplomatie malienne s’est dit surpris de l’omerta de
beaucoup de partenaires et de pays. «Devant cette agression inacceptable,
publiquement avouée et revendiquée par une collusion entre un État et des GAT»,
a interpellé le chef du département. Il a fustigé les réactions au plan
international. Malgré tout, assure le ministre Diop, ceci ne nous détournera
pas de notre objectif. Poursuivant que les gens veulent briser la dynamique en
cours dans nos pays en utilisant des méthodes perfides. «Mais le
Burkina-Faso, le Niger et le Mali se défendront. Et nos pays prévaudront», a
laissé entendre Abdoulaye Diop.
Auparavant,
le ministre avait expliqué le contexte de la création, le 6 juillet dernier à
Niamey, de la Confédération de l’AES en donnant les différentes étapes, raisons
et motivations qui ont conduit les trois pays à aller vers ce nouveau cadre
d’organisation de nos États. Ainsi, souligne-t-il, pour répondre aux défis
communs afin de mieux organiser la solidarité et renforcer l’unité d’action.
D’ailleurs, a insisté Abdoulaye Diop, il a toujours existé une organisation
avant l’AES qui s’appelait l’Autorité de développement du Liptako-Gourma(ALG).
Précisant que même le G5 est parti de ce noyau.
Le
ministre des Affaires étrangères a rappelé les difficultés, les tensions, les
incompréhensions et les différences d’approche et d’appréciation que le Mali a
eues avec les autres pays de la Cédéao. S’y ajoutent les manquements et les
menaces dirigées contre nos pays qui nous ont amené à nous organiser pour
apporter des réponses appropriées. Et pour preuve, la menace d’agression militaire
contre le Niger est qualifiée d’incident majeur. Selon lui, il fallait sortir
du schéma des plaintes pour prendre notre destin en main. D’où les trois
piliers défense-sécurité, coordination de l’action diplomatique et questions de
développement. Sur ce dernier point, il s’agit de mettre ensemble des projets
structurants et intégrateurs pour qu’il ait prospérité dans cette zone. Pour
lui, il est important de mutualiser les ressources économiques et de renforcer
la complémentarité.
Abdoulaye
Diop a aussi évoqué les contours du modèle confédéral. «Il ne s’agit pas en
tant que telle d’une organisation internationale, c’est une Confédération, une
association d’États qui préservent leur souveraineté, mais qui ont décidé de
déléguer cette souveraineté dans les piliers sus indiqués», a affirmé
l’orateur. En outre, il a annoncé la mise en place par le Burkina-Faso, le Mali
et le Niger d’un Comité national AES. «Ces Comités vont travailler en réseau
pour constituer l’ossature et l’architecture administrative en vue d’avoir une
organisation souple, efficace et soutenable», a fait savoir l’interlocuteur des diplomates,
indiquant l’existence du collège des chefs d’État, le Conseil des ministres
(présidé par le président en exercice) et les sessions confédérales des
Parlements.
«Dans le cadre de cette Confédération, nous allons poursuivre notre
engagement en faveur de l’intégration
sous régionale», a assuré le chef de la diplomatie malienne. Souhaitant que
cela soit une intégration des peuples en mettant l’accent sur l’énergie, le développement
rural et le transport. Abdoulaye Diop de dire que l’AES est une nouvelle
dynamique en place. «Mais ce n’est pas une dynamique qui est dirigée contre des
pays, des organisations ou d’autres entités», a-t-il clarifié.
Par ricochet, le
chef du département a invité les uns et les autres à respecter notre choix.
Pour sa part, le doyen du corps diplomatique a félicité les autorités pour la
tenue de cette rencontre qui, selon lui, a été consacrée à la Confédération de
l’AES et le développement de la situation au Mali. Hadi Shebli est persuadé que
chaque État souverain est libre d’établir des relations de coopération de son
choix. Le diplomate palestinien a reconnu que l’AES vise à améliorer la
situation sécuritaire, économique et politique. Il a exprimé sa solidarité en
martelant que la lutte contre le terrorisme doit être une priorité
internationale, tout en dénonçant la politique de deux poids, deux mesures.
Quant à Mme l’ambassadeur du Tchad au Mali, elle a salué l’initiative de s’entretenir avec le corps diplomatique sur des questions d’intérêt national. Kalzeube Neldikingar Madjimta a apprécié cet exercice de communication. «Nous venons à la source pour recevoir des informations fiables sur le Mali», a-t-elle conclu.
Namory KOUYATE
Des militaires en Guinée-Bissau ont annoncé, ce mercredi 26 novembre, avoir pris « le contrôle total du pays », suspendu le processus électoral et fermé les frontières. Dans la matinée, des tirs ont été entendus près du palais présidentiel à Bissau, où des soldats ont également pris .
Dans le cadre de la surveillance du territoire, le 25 novembre 2025, les vecteurs aériens des Forces armées maliennes (FAMa) ont repéré et neutralisé avec efficacité un important dépôt de carburant appartenant à des groupes terroristes, situé à 19 km au nord de Sofara, dans la Région de .
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Femmes maliennes mobilisées pour le climat, la paix et la sécurité», la Coalition malienne genre, sécurité et changement climatique (Comagesc) a organisé, vendredi dernier dans les locaux de l’antenne de la Coalition à Banankabougou, un atelie.
Le Projet de restauration des terres dégradées au Mali (PRTD-Mali) a tenu hier, dans un hôtel de la place, la 3è session ordinaire de son comité de pilotage..
Le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le Général de corps d’armée Ismaël Wagué, a présidé lundi dernier, au sein de son département, la 7è session du Comité d’orientation et de pilotage du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation au .
Il ressort des données relevant d’une étude dans le cadre du Programme ASWA que 45% de la population dans notre pays n’y ont pas accès. La même source indique que 25% de nos compatriotes ne disposent pas d’eau potable.