![#Mali : Sécurité, genre et développement en Afrique : L’école de maintien de la paix suscite la réflexion](http://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1716494271.jpg)
Le directeur général de l’EMP-ABB, colonel Souleymane Sangaré et le ministre Mossa Ag Attaher
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher. Ce symposium vise à approfondir la réflexion sur les questions cruciales qui affectent la paix et la sécurité sur le continent et freinent son développement.
Le
ministre chargé des Maliens établis à l’Extérieur a affirmé que les défis du
triptyque «sécurité, genre et développement» sont à la fois nombreux et
complexes. Indiquant que leur prise en charge efficace nécessite des solutions
durables à mettre en place des réponses robustes, diverses et complémentaires.
Mossa Ag Attaher a ajouté qu’au niveau
continental, ces défis doivent nous guider vers une vision plus solidaire,
dépouillée de tout nombrilisme. Selon lui, en réponse à ce triptype au Mali, de
nombreuses initiatives ont été développées, y compris le Dialogue inter-Maliens
pour la paix et la réconciliation nationale. Qui plus est, a permis de passer
en revue tous les domaines de la vie humaine en vue d’asseoir la paix et le
vivre ensemble, gages d’un développement durable.
La
réalisation du triptype «sécurité, genre et développement» passe aussi
fondamentalement par la mise en place de grands ensembles régionaux cohérents
et holistiques, a expliqué le chef du département des Maliens établis à
l’Extérieur et de l’Intégration africaine. Dans ce sillage, il a mentionné la
création de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour mutualiser les efforts
dans les domaines de la défense, de la diplomatie et du développement entre le
Burkina-Faso, le Mali et le Niger. Mossa Ag Attaher a également évoqué la création
du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, le 9 juillet 2002, l’adoption du
protocole de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif
aux droits de la femme, le 11 juillet 2003 et l’Agenda 2063.
Pour lui, la
promotion de ce triptype corrobore l’engagement des Africains de se consacrer à
la réalisation de la vision panafricaine. Pour sa part, le chef de la mission
par intérim de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel) a rappelé
le contexte difficile de la célébration de cette journée dédiée à tout un
continent. Fulgence Zeneth a reconnu qu’au quotidien, les fils du Sahel luttent
pour leur survie collective contre les obscurantistes qui ont choisi de
déstabiliser et de troubler cette zone. «Cette situation nous interpelle et la
posture de spectateur n’est pas dans la vision des pères de l’indépendance»,
a-t-il souligné. Le chef de Misahel par intérim a averti que les terroristes ne
connaissent pas de frontières.
C’est pourquoi, il a exhorté tous à se mobiliser
et lutter ensemble pour la survie de l’humanité. «Les mécanismes existent
certes, mais ceux-ci à eux seuls ne suffisent pas. Il faut les réinventer, les
adapter et travailler jusqu’à ce que ces mécanismes soient utiles et bénéfiques
pour nos populations», a fait remarquer Fulgence Zeneth.
Le directeur général de l’EMP-ABB fera chorus. Il a soutenu qu’il est impératif de renforcer ces mécanismes et de promouvoir des solutions locales aux conflits. Sur le plan du genre, le colonel Souleymane Sangaré a valorisé le rôle crucial des femmes dans la construction de la paix et du développement. «Les femmes africaines sont souvent en première ligne pour reconstruire les sociétés après les conflits», a-t-il reconnu. Parlant du développement, officier supérieur a relevé qu’il est indissociable de la paix et de la sécurité. D’après lui, le développement inclut la création d’emplois et l’investissement dans divers domaines.
Namory KOUYATE
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