
Le ministre Mossa Ag Attaher (c) et des officiels lors du lancement de l’activité
La Semaine nationale de l’intégration africaine (SNIA) 2025 a donné son coup d’envoi depuis le dimanche 25 mai avec la montée des couleurs africaines au monument Tour de l’Afrique à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique. Dans la continuité des activités commémoratives du 62è anniversaire de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), devenue en 2002 l’Union africaine (UA), une opération de salubrité a été organisée par le ministère des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine. Cette activité de propreté, première du genre à la Place AES, est une innovation apportée par ce département dans le but de faire passer des messages forts.
«Le premier message est que le nettoyage, tel un engagement citoyen et patriotique, protège notre environnement. L’autre message est de rappeler que cette Place qui abrite les bustes de nos Chefs d’État a une portée importante. Cette Place parle à la population malienne, à la population de l’AES et à la population africaine pour l’unité dans la solidarité agissante, dans le respect et dans la foi en l’avenir. Voilà le message que nous avons voulu faire passer», a expliqué le ministre Mossa Ag Attaher. Selon lui, l’opération de nettoyage se veut aussi un acte interpellateur en ce début d’hivernage. «Vous êtes certainement au courant des réalités de ces dernières années avec les changements climatiques de plus en plus dévastateurs notamment à Bamako.
À travers cette activité, nous avons voulu attirer l’attention des populations en rappelant que si chacun donnait un coup de balai ou encore un coup de pelle, nous aurons contribué à assainir notre environnement et à trouver un début de solution à ce changement climatique qui ne prévient personne», a expliqué le ministre chargé de l’Intégration africaine, avant d’insister sur la nécessité de rester toujours dans l’action citoyenne et patriotique à travers ce genre de comportements.
À cette opération de salubrité, le ministre Mossa Ag Atter était accompagné de plusieurs diplomates du continent dont les ambassadeurs du Burkina Faso et du Niger en plus du président du groupe des ambassadeurs africains accrédités au Mali, le Marocain Driss Isbayene. Après avoir donné quelques coups de balai et nettoyé les bustes érigés à l’effigie des leaders de l’AES, l’ambassadrice du Burkina Faso a déclaré que c’est une très belle initiative d’entreprendre une telle activité. «Cela nous permet de nous retrouver, d’échanger entre nous et d’être plus forts», a laissé entendre Mme Dembélé Sanon Julienne.
De son côté, l’ambassadeur du Niger a indiqué que le geste représente un acte d’encouragement pour les leaders de l’AES en leur signifiant que ce qu’ils font est reconnu et salué par leurs populations. «Ils ont besoin d’être soutenus par leurs peuples dans ce combat louable. C’est un combat de longue haleine. Donc, il faut continuer à les encourager pour l’atteinte de l’objectif de la Confédération AES», a indiqué Abdou Adamou. D’après lui, le combat qu’ils mènent vise à libérer notre espace voire même l’Afrique. La présence massive des différentes communautés africaines à cette opération de salubrité signifie que le combat que mène l’AES est soutenu par l’Afrique entière, a ajouté le diplomate nigérien. Il dira aussi que la souveraineté est beaucoup importante pour l’Afrique.
«Ça fait plus de 60 ans qu’on est indépendant, mais lorsqu’on regarde l’Afrique, l’on se rend compte qu’il reste beaucoup de choses à faire. Donc, il faut se battre pour avoir d’une manière digne, notre liberté et notre indépendance totale», a conclu Abdou Adamou. Après la montée des couleurs africaines dimanche et la journée de salubrité jeudi, la Semaine nationale de l’intégration africaine prend fin demain mai avec la célébration de la Nuit de l’intégration africaine prévue au Centre international de conférences de Bamako (CICB) à partir de 19 heures.
Alassane Cissouma
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