#Mali : Santé reproductive et sexuelle des jeunes : Le projet Sikan souhaite un changement transformateur et durable

L’organisation entend, pour y arriver, asseoir un système de santé plus efficace, équitable et durable en exploitant le pouvoir du secteur privé et des jeunes eux-mêmes

Publié lundi 06 mai 2024 à 07:55
#Mali : Santé reproductive et sexuelle des jeunes : Le projet Sikan souhaite un changement transformateur et durable

Ce projet a pour but de contribuer à l’amélioration de l’accès et l’utilisation des informations, des produits et des services de qualité

 

Le terrain synthétique de l’ACI 2000 a abrité, vendredi dernier, la cérémonie de lancement du Projet d’autonomisation des jeunes Sifinw Ka Nyèta (Sikan). L’événement était présidé par le représentant du ministère de la Santé et du Développement social, Dr Abdoulaye Keïta, en présence du représentant résident pays PSI-Mali, Cary Alan Johnson.

Ce projet, mis en œuvre par PSI-Mali, a pour but de contribuer à l’amélioration de l’accès et l’utilisation des informations, des produits et des services de qualité tout en promouvant l’autonomisation et le respect de la SDSR pour les jeunes et les adolescents. Les zones d’intervention du projet sont le District de Bamako et les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti.

Pour la jeune ambassadrice SR/PF, Fanta Cissé, l’adolescence est une période d’initiation, d’expression sexuelle et une étape critique dont les comportements et les capacités techniques acquises ou négligées (genre, compétences de vie, santé sexuelle et de la reproduction, etc.) restent pour la vie. Pour elle, malgré d’importants progrès réalisés dans notre pays, la santé des jeunes et des adolescents doit demeurer un domaine d’action prioritaire pour l’État et ses partenaires car chaque année, des milliers de jeunes meurent pour des causes qui pourraient être évitées. Fanta Cissé a aussi appelé les parents à s’impliquer plus dans l’éducation sexuelle des adolescents.

Selon le représentant résident pays de PSI-Mali, Cary Alan Johnson, la vision de ce Projet est que tous les adolescents et les jeunes jouissent de la liberté de choix, d’un accès équitable à la SDSR et d’une autonomisation économique. Et pour réaliser cette vision audacieuse, le Consortium s’appuiera sur un réseau de partenariats existants avec des acteurs commerciaux régionaux et nationaux, notamment des distributeurs, des grossistes, des pharmaciens et des fournisseurs afin d’étendre la portée de produits et services de SDSR abordables. Cet effort sera soutenu par des communications multicanaux dirigées par des jeunes pour les sensibiliser et renforcer leur confiance.

Également, des opportunités d’autonomisation économique seront offertes pour renforcer la capacité d’action indépendante des jeunes leur permettant ainsi de prendre des décisions éclairées concernant la SDSR et, par extension, leur avenir. Enfin, a ajouté Cary Alan Johnson, le Consortium introduira des approches innovantes pour s’attaquer aux causes profondes de l’inégalité des sexes, de la stigmatisation et des préjugés qui empêchent les adolescents et les jeunes de faire les choix qui leur conviennent en matière de santé et de sexualité.

Dr Abdoulaye Keïta précisera que ce Projet contribuera à la réalisation au Mali de la liberté de choix et de l’accès équitable pour tous à la SDSR et à la santé dans sa globalité. Il le fera en contribuant aux trois chemins d’impact identifiés par le DSO-GS. Premièrement, en agissant sur l’accès à l’information concernant la santé sexuelle et reproductive pour les femmes et les jeunes au Mali. Deuxièmement, en renforçant la capacité du secteur privé à fournir les produits et à délivrer des services abordables et de qualité ainsi qu’en plaidant auprès du gouvernement malien pour qu’il facilite ces opérations.

Et enfin, par des actions de plaidoyer en faveur de la reconnaissance des Droits sexuels et reproductifs (DSR) auprès des leaders communautaires, religieux, des organisations de la société civile et en collaboration avec des partenaires locaux. Dr Keïta a, ensuite, ajouté que la vision du Projet Sikan est d’asseoir un système de santé plus efficace, équitable et durable où les secteurs (privé et commercial) sont encouragés à fournir une large gamme de produits de santé de qualité.

Il est à noter que le Consortium du projet de marketing social au Mali (SMM), dénommé Sifinw Ka Nyèta (Sikan) est dans sa première phase de démarrage. Le Consortium propose d’exploiter le pouvoir du secteur privé et des jeunes eux-mêmes pour conduire un changement transformateur et durable dans le paysage de la santé sexuelle et reproductive au Mali.

Anta CISSÉ

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