Le responsable du service du développement social de Gao, Allaye Moro, estime que l’inondation de certains quartiers de la ville a été favorisée par l’obstruction de caniveaux par certains habitants ou la non existence des caniveaux, comme c’est le cas du 4ème quartier. Selon lui, la Direction régionale de la Protection civile et celle du développement social ont enregistré 146 ménages inondés et 1.045 personnes sinistrées. «Actuellement toutes ces familles sinistrées ont trouvé abris dans les écoles de N’Jawa vers la sortie de Bourem. La Direction régionale du développement social précisait que la Croix rouge malienne, l’Unicef et d’autres partenaires prévoient d'apporter de l’aide en kit de wash, des moustiquaires et des couvertures», a-t-il précisé.
Allaye Moro a aussi expliqué que la Direction régionale de la Protection civile a installé ces motos-pompes dans toutes les zones marécageuses pour évacuer l’eau vers le fleuve. «Généralement, c’est au mois d’août que commencent les pluies dans la Région de Gao. Pour minimiser des catastrophes, les structures de prise en charge notamment, la Protection civile et le Développement social et de l’Économie solidaire mènent des activités de sensibilisation dans toute la ville et les périphéries de la Commune urbaine de Gao», a assuré le chef du Service local du Développement social.
Les eaux de ruissellement ont envahi les habitations du 4ème quartier. Les jeunes d’Aljanabandia minus de pèles et de gourdins ainsi que de motos-pompes se sont organisés pour l’évacuation des eaux. L’un des jeunes, Bouba Alassane, dira qu'ils ont démarché les familles en faisant le porte-à-porte pour collecter de l’argent et chaque famille a contribué selon ces moyens. "Grâce à la somme collectée, nous avons acheté 120 litres de gasoil. Et nous avons passé trois jours et deux nuits à évacuer l’eau vers le fleuve mais l’eau a juste baissé de niveau et les maisons sont complément entourées par l’eau. Selon Bouba, le collecteur du quartier qui draine les eaux de pluies vers le fleuve a été mal réalisé. Plutôt que de les drainer vers le fleuve, les eaux de pluie retournent en ville, explique le jeune homme, qui accuse la mairie responsable de cette situation.
Le directeur régional de la Protection civile de Gao, le lieutenant-colonel, Mamadou Keita, rappelle qu’avant le début des pluies diluviennes, sa structure et celle du Développement social ont mené des campagnes de sensibilisation pour le changement de comportement des habitants. Il déplore qu’en moins de 50 mm de pluies déjà la ville risque une inondation alors que la saison de pluie vient de commencer dans la Cité des Askia. «Nous avons mobilisé six motos-pompes pour l’ensemble des quatre secteurs mais, le risque est énorme en cas d’effondrement. Nous ne possédons pas des équipements pour ce cas», alerte-t-il
Il demande à la population d’aménager leurs devantures, les rues et surtout les caniveaux. Pour le directeur régional de la Protection civile de Gao, l’urbanisation de la Commune urbaine de Gao n’a pas été bien faite. Pour éviter l’inondation, le patron de la Direction régionale de la Protection civile de Gao lance un cri du cœur aux structures des collectivités afin qu’elles viennent en aide à la population.
Abdrahamane TOURE / AMAP - Gao
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