De gauche à droite: Mariam Finda Konaté et Cheick Khalif Bilal Guindo
Mariam Finda Konaté, âgée de 16 ans, est élève en terminale
sciences expérimentales, et fait partie de l’équipe nationale de robotique.
Enfant parlementaire, elle a mis en place trois systèmes dans un champ. Le
premier système concerne l’arrosage automatique pour des plantes. Pour cela,
explique-t-elle, des capteurs d’humidité seront placés dans le champ. Ils
sentent quand les plantes ont besoin d’eau et directement l’arrosage
automatique va se déclencher. Ils signalent aussi quand l’arrosage doit s’arrêter
automatiquement. Ainsi, les plantes ont toujours le juste niveau d’eau nécessaire.
Celle qui fera le baccalauréat cette année nous apprend
qu’elle et ses camarades ont également développé la culture sous serre, qui est
le mode de culture le mieux adapté à la lutte biologique contre les insectes
nuisibles. Il permet de se servir du micro climat pour cultiver les plantes
hors saison avec l’arrosage automatique. Les jeunes scientifiques ont aussi
pensé un système de sécurité qui consiste à avoir un grenier dans le champ et
pour y avoir l’accès, il faut une carte scannée par le module RFD pour que la
porte du grenier s’ouvre automatiquement.
Le dernier système, selon elle, permet l’alimentation du
champ en électricité. «C’est une ferme dans laquelle nous allons élever les
vaches. On aura l’électricité dans le champ grâce à l’utilisation des excréments
de vaches, en les mettant dans un endroit hermétiquement fermé pendant trois
semaines. Ce qui permettra d’avoir du méthane que le générateur, à son tour,
transformera en énergie pour alimenter tout le champ.
Nous avons aussi des
panneaux solaires et des éoliennes qui vont pouvoir alimenter les alentours du
champ en électricité», fait-elle savoir. Selon l’ingénieure agricole en herbe
qui pratique aussi la pisciculture dans sa ferme, les débris des excréments
d’animaux seront mélangés à l’eau restante de la pisciculture pour servir
d’engrais organique aux plantes. Comme quoi dans cette ferme, rien n’est
jetable, tout est réutilisé.
Ces systèmes, explique Mariam Finda Konaté, ont pour rôle
d’améliorer les techniques de production et de transformation des produits
issus de l’agriculture. Ils contribuent également à la protection de
l’environnement. L’élève qui pratique aussi le slam, rappelle que cette idée
lui est venue après avoir constaté que les zones en conflits sont les plus
affectées par la famine. Donc, il faut des technologies pour contribuer à leur
autosuffisance alimentaire. D’où l’idée du projet qui s’appelle «Baloso».
Notre
interlocutrice qui a participé à la compétition panafricaine de robotique sous
le thème «comment mettre fin à la faim en Afrique» et qui a gagné cette compétition,
souligne qu’elle et ses camarades ont eu beaucoup d’expériences à travers cette
compétition et qu’ils cherchent des financements pour réaliser des projets. «Ce
n’est pas chose facile, sinon nous avons la volonté de contribuer au développement
de l’Afrique actuelle», clame-t-elle avec conviction.
PARTICULARITÉ DE «BALOSO»- Notre jeune scientifique de teint
noir, sourire aux lèvres, note que le milieu scientifique est très intéressant
car il présente plusieurs avantages. Et pour la gent féminine, Mariam Finda
Konaté est optimiste vu l’affluence des jeunes filles vers les séries
scientifiques. «Avant, dans les classes de sciences, on rencontrait peu de
filles. Maintenant, elles sont souvent plus nombreuses que les garçons. On ne
peut que s’en réjouir», dit-elle avec fierté. Et de déclarer que les femmes
s’intéressent de plus en plus aux sciences, parce qu’elles ont compris que le développement
du pays y dépend.
Cheick Khalif Bilal Guindo, étudiant en mine et géologie à
l’Institut supérieur de technologie appliquée et de gestion (Istag), est également
membre de l’équipe nationale de robotique du Mali. Il a travaillé avec Mariam
F. Konaté et quatre autres jeunes sur ce projet portant sur l’agriculture dans
le cadre de la Pan African Robotics. C’était en 2022 à Dakar. Il révèle que les
idées ont progressivement été recueillies suite à des enquêtes minutieuses, de
longues recherches, des réflexions sur les problèmes rencontrés et les solutions
déjà existantes. Selon lui, cela a permis de savoir s’il faut mettre en place
de nouveaux systèmes ou juste aiguiser celles qui existent déjà.
La particularité de «Baloso», selon l’étudiant, est qu’il
est composé de plusieurs systèmes électroniques résultants de technologies de
pointe. Il a fait remarquer que le grenier dont il est question est stratégiquement
placé au milieu et au sous-sol pour rendre difficile son accès aux potentiels
agresseurs. Le jeune d’une vingtaine d’années affirme que ces principaux systèmes
innovants combinés aux autres déjà existants, feront de ce projet l’un des
meilleurs de notre époque. Pour Cheick Khalif Bilal Guindo, l’avantage de ces
systèmes est qu’ils permettent de diminuer considérablement les erreurs
humaines ainsi que leurs impacts, et d’augmenter le rendement agro-pastoral.
De l’avis de notre interlocuteur, l’évolution du milieu
scientifique pour les femmes n’est malheureusement pas au niveau souhaité car
elles représentent une petite minorité. Néanmoins, dit-il, elles s’intéressent
de plus en plus aux sciences. En atteste l’augmentation du nombre de femmes
dans les filières scientifiques et techniques aux niveaux secondaire et supérieur.
«Je pense que pour les femmes, un nombre considérable s’y intéresse maintenant.
Avant, elles étaient constamment exposées à un environnement qui leur faisait
croire qu’elles n’étaient pas compatibles à ce milieu. Mais nous voyons
aujourd’hui une égalité de chance qui va plutôt à leur avantage, ce qui permet
de profiter de leur agilité et leur intelligence dans ce milieu en constante
expansion», déclare-t-il.
Fatoumata Mory SIDIBE
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