#Mali : Lutte contre le cancer : Azalaï Talk pour mieux sensibiliser

Azalaï Hôtel à travers Azalaï talk a choisi de mettre en lumière une problématique qui touche les femmes : les cancers du sein et du col de l’utérus. 2è du genre, cette session d’échanges était une occasion d’informer, mais aussi de sensibiliser sur ces deux fléaux.

Publié dimanche 20 octobre 2024 à 15:08
#Mali : Lutte contre le cancer : Azalaï Talk pour mieux sensibiliser

 La gente féminine est durement affectée par le cancer du sein et celui de l’utérus

 

C’était samedi dernier dans ledit hôtel avec comme panelistes le président du Centre international d’oncologie et oncologue, Dr Madani Ly,  le gynécologue à la clinique Fémina, Dr Moussa Ballo. Mme Fatoumata Nafo, directrice Azalaï hôtel zone, a déclaré que son institution compte faire de Azalaï talk un espace d’échanges et de réseautage.

Plus précisément créer des espaces autour des sujets de société qui  touchent tout le monde. Il s’agit là non seulement d’une démarche de prévention, mais aussi d’un engagement envers le partage, le témoignage et surtout l’écoute. Dans cette campagne  de lutte contre le cancer, a t-elle dit, l’écoute joue un rôle fondamental.

«Il ne suffit pas d’informer, il faut aussi prêter une oreille attentive aux peurs, doutes et interrogations. Chaque histoire est unique, chaque chemin est différent. Les femmes qui s’interrogent encore sur le dépistage doivent trouver des interlocuteurs bienveillants, prêts à les écouter sans jugement et à répondre à leurs inquiétudes», a-t-elle déclaré.

«En tant que société, nous avons le devoir de leur offrir cet espace d’expression libre et rassurant». Pour elle, le cancer du sein reste une des maladies les plus redoutées, mais il est essentiel de rappeler qu’un dépistage précoce permet souvent de le détecter à un stade où il peut être efficacement traité. «Octobre rose est l’occasion de briser les tabous entourant cette maladie et d’encourager chaque femme à prendre sa santé en main», a dit Fatoumata Nafo, avant d’ajouter que le partage d’informations est au cœur de cette campagne. 

Elle reste convaincue qu’en diffusant les bonnes pratiques, en informant sur l’importance du dépistage, nous pouvons aider les femmes à comprendre que le dépistage peut sauver des vies. Le spécialiste en la matière ne dira pas le contraire. Dr Madani Ly a déclaré que pour qu’une cellule se transforme en cancer du sein, il faut au minimum 10 ans pour qu’elle atteigne 1 centimètre. D’où l’importance du dépistage. S’agissant de l’accès aux soins, l’oncologue a soutenu qu’il n’est pas facile, car  la prise en charge coûte cher. Et d’estimer qu’un vrai programme  doit être mis en place pour y faire face.

 Il a rappelé que le gouvernement avait décidé de subventionner la chimiothérapie en 2009. «Mais depuis 3 ans, nous avons une rupture de cette subvention», a souligné le spécialiste. Par contre, Dr Ly a indiqué que  les médicaments sont maintenant démocratisés, c’est-à-dire devenus moins chers. Mais pour réellement vaincre la maladie, l’oncologue a indiqué qu’il faut être bien organisé. «Nous gagnerons le combat si l’Assurance maladie obligatoire (Amo) prend en charge 100% de la maladie, du diagnostic jusqu’à à la prise en charge», a-t-il relevé.

Alors pour lutter efficacement contre le cancer, Dr Ly a dit qu’il faut inciter les femmes à se faire dépister.  «Une femme qui choisit de faire le dépistage, c’est elle qui a sauvé sa vie», a t-il encouragé. L’autopalpation doit être un geste qu’elle doit faire chaque mois après ses menstrues. Et les femmes de plus de 40 ans doivent faire la mammographie tous les deux ans. Pour prévenir ces maladies, l’oncologue a conseillé de faire des exercices physiques, de ne pas fumer ou boire de l’alcool, de manger des fruits et légumes. Mais aussi de se faire consulter par son gynécologue ou sa sage-femme.

Dr Moussa Ballo, l’autre conférencier, a aussi reconnu que la sensibilisation et l’accès aux soins des deux cancers qui touchent le plus les femmes maliennes ne se font pas à hauteur de souhait. Pour lui, c’est ce qui fait que nous avons plus de cas. Azalaï Talk c’était aussi des témoignages de celles qui ont traversé cette épreuve. Ces récits de femmes touchées par le cancer ont permis à l’assistance de mieux comprendre l’impact de cette maladie, non seulement sur celles qui en sont atteintes, mais aussi sur leurs proches.

C’était le cas de Mme Faye Kadiatou Kanté et de Mme Aïchata Bagayoko, toutes deux   survivantes du cancer du sein. Elles ont soutenu que la maladie n’est pas facile à surmonter, mais elles ont pu la vaincre et sont aujourd’hui de véritables sources d’inspiration dans ce combat.

Fatoumata NAPHO

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