
Le Président de la République du Ghana, John Dramani Mahama, à la tête d’une forte délégation, a effectué, le samedi dernier, une visite d’amitié et de travail dans notre pays. À son arrivée, le dirigeant ghanéen a été accueilli à l’aéroport international Président Modibo Keïta Sénou par son homologue, le Général d’armée Assimi Goïta, Président de la Transition.
Étaient également présents à l’accueil certains membres du gouvernement dont le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et son collègue de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Ahmadou Ag Ilyène, le Président du Conseil national de Transition (CNT), le Général de corps d’armée, Malick Diaw ainsi que les autorités politiques et administratives du District de Bamako.
Après un bref échange au salon d’honneur de l’aéroport, les deux Présidents ont fait cap sur Koulouba où ils ont eu un tête-à-tête d’une heure environ. Ensuite, le Chef de l’État du Mali et son hôte ont co-présidé une séance de travail élargie aux deux délégations. Maliens et Ghanéens ont surtout échangé au cours de cette séance sur le renforcement des relations de coopération entre les deux pays.
Un point de presse a sanctionné la séance de travail. Le Président de la République du Ghana a saisi l’occasion pour saluer et remercier le Chef de l’État malien, le Général d’armée Assimi Goïta pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé depuis son arrivée à Bamako. «Vous connaissez tous les relations historiques qui existent entre les deux pays frères, le Ghana et le Mali», fera observer John Dramani Mahama qui n’a pas manqué de remercier le Président de la Transition pour s’être fait représenter à son investiture par le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga.
Le Président ghanéen a aussi rappelé que le Premier ministre malien était non seulement le représentant du Président de la Transition mais aussi son envoyé spécial pour échanger sur de bonnes relations entre les deux pays. Le Ghana et son peuple ont positivement ressenti ce geste et cette marque de considération, a-t-il fait savoir. La présente rencontre, dira le Président du Ghana, est une opportunité de revisiter les liens commerciaux qui existent depuis de longues dates entre nos deux pays. Puis de souligner la présence d’une forte communauté malienne au Ghana qui participe à la vie économique des deux pays.
La délégation ghanéenne a eu une séance de travail avec la partie malienne, samedi dernier à Koulouba
Rappelant les mouvements des populations et des biens entre nos deux pays, John Dramani Mahama a aussi inscrit sa visite au Mali dans le cadre du renforcement des échanges commerciaux entre le Mali et le Ghana. C’est ainsi qu’il a fait savoir que pour le transport des produits en destination du Mali, le corridor sud permet aux opérateurs économiques maliens d’utiliser les installations portuaires du Ghana afin d’acheminer leurs marchandises sur leur pays. Les opérateurs économiques ghanéens peuvent également utiliser le même corridor pour «envoyer des produits vers le Mali», a-t-il suggéré.
La grande commission mixte de Coopération Mali-Ghana a également été évoquée lors des discussions entre les deux délégations, révèle le dirigeant ghanéen : «Nous avons décidé de la redynamiser, parce que sa dernière réunion a eu lieu au Ghana en 2011. Il revient aux deux parties de trouver les voies et moyens pour que la prochaine session se tienne au Mali», recommande le Président ghanéen.
La défense et la sécurité n’ont pas été oubliées en ces moments où le terrorisme menace toute l’Afrique de l’Ouest. «Le terrorisme n’existe pas qu’au Mali seulement. Il existe aussi dans les autres pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et même au-delà, notamment au Ghana», a déploré le nouveau Président du Ghana. Il devient une nécessite de mutualiser les efforts pour faire face de façon efficace aux groupes terroristes qui sévissent dans la sous-région.
Comme on pouvait s’y attendre, les relations entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et la Confédération des États du Sahel n’ont pas été passées sous silence. Le Président du Ghana dira : «Nous avons compris qu’il y a eu un manque de confiance entre les leaders des différents regroupements».
Un manque de confiance qui doit être corrigé par l’instauration d’un respect mutuel entre les leaders de chacune de ces organisations au niveau de la sous-région. John Dramani Mahama a promis de travailler dans ce sens pour instaurer une relation digne de ce nom entre les deux entités. «Nous sommes frères et tenus de vivre ensemble et le Ghana a pris l’engagement de poursuivre cet appui à la Confédération AES», a promis l’hôte du Général d’armée Assimi Goïta.
Namory KOUYATE
Dans un entretien à bâton rompu qu’il a accordé à l’Essor, Dr Boubacar Bocoum s’exprime sur la question. Professeur chargé d’enseignement en droit communautaire à l’université Kurukan fuga de Bamako (UKB), il livre sa recette pour une cohabitation sans heurts entre les deux organisa.
A la sortie de la séance de travail, ce samedi à Koulouba, le Président de la République du Ghana, John Dramani Mahama a confié à la presse la nécessité de la dynamisation de la grande commission mixte entre le Mali et son pays. Laquelle a tenu sa dernière réunion en 2011 à Accra.
Des personnes bien formées qui connaissent les causes, les conséquences et les interactions de ces phénomènes sont nécessaires pour déconstruire les fausses idées entretenues à dessein pour déstabiliser nos pays.
Ces institutions ont envoyé par anticipation leurs contributions à l’amélioration du contenu de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, avant même la séance d’écoute. Cette diligence a été saluée par le président de la Commission de rédaction du document, Ousmane Issou.
Dans un communiqué rendu public le 24 février dernier, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, indique avoir suivi avec surprise, la publication du Département de l’efficacité gouvernementale des États Unis d’Amérique, le 15 février 2025, sur les rés.
C’est dans le cadre de la rencontre avec les forces vives de la nation, les anciens Chefs d’État, les Premiers ministres, les universités, les personnes ressources et les institutions de la République que la Commission de rédaction du projet pour la paix et la réconciliation nationale .