Cette vision est étayée par quatre axes stratégiques
L’année dernière, 327.427 bovins, 192.340 petits ruminants et 4.311 asins du Mali ont traversé la frontière pour la Guinée, 9.000 bovins et 1.890 petits ruminants ont transhumé en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Ces chiffres ont été révélés vendredi dernier par le ministre de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier de validation de la Stratégie nationale pour la stabilisation et la sécurisation du bétail malien. Quatre autres membres du gouvernement et le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), Sanoussi Bouya Sylla, ont pris part à cet événement organisé dans un hôtel de la place.
L’élevage est un pilier important de l’économie nationale. Le bétail est le troisième produit d’exportation après l’or et le coton. Le sous-secteur de l’élevage a connu une croissance de 4,1% en 2023 contre 3,8% en 2022. Il contribue à près de 40% au produit intérieur brut (PIB).
Selon le ministre Youba Ba, il existe trois systèmes d’élevage au Mali, à savoir les systèmes pastoral, agropastoral et semi-intensif. Ces systèmes d’élevage se caractérisent par la mobilité du bétail et l’interdépendance entre le Sahel et les pays côtiers. À cause du déficit croissant des ressources pastorales dans la zone sahélienne, la mobilité transfrontalière apparaissait comme une nécessité pour permettre aux animaux de poursuivre leur cycle de croissance en allant périodiquement pâturer dans les pays côtiers qui recèlent d’importantes ressources fourragères herbacées et ligneuses.
La pratique de la transhumance séculaire permet d’exploiter les complémentarités écologiques entre les zones semi-arides du Nord et les régions humides situées au sud. Mais aussi de tirer profit des opportunités de valorisation commerciale du bétail sur des marchés caractérisés par une forte demande. Cependant, a déploré le ministre Youba Ba, cette mobilité pastorale est confrontée au cours de ces dernières années à des facteurs de vulnérabilité, notamment le changement climatique, l’augmentation de la pression foncière, le processus de privatisation des ressources communes et l’insécurité récurrente. Face à cette situation préoccupante, le président de la Transition a instruit le département de l’Élevage et de la Pêche de prendre des mesures diligentes pour lever cette contrainte majeure du sous-secteur élevage.
Pour Youba Ba, la vision à travers le plan stratégique qui s’inscrit dans le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd) et celui Stratégique de refondation de l’État (CSRE) est qu’à l’horizon 2033, le cheptel transhumant malien soit stabilisé et sécurisé sur des espaces aménagés avec une production optimale. Cette vision est étayée par quatre axes stratégiques qui concernent l’aménagement et la gestion des ressources pastorales, la promotion des cultures fourragères, l’amélioration de la contribution du bétail à la création de richesses et d’emplois et le renforcement des mécanismes de suivi et des mesures d’accompagnement. Youba Ba a précisé que le Plan stratégique de stabilisation et de sécurisation du bétail malien s’étalera sur une période de 10 ans.
Il instaurera les meilleures conditions pour un élevage performant, industrialisé en connexion avec la commercialisation et la consommation intérieure et extérieure du Mali.
Sanoussi Bouya Sylla ajoutera qu’il s’agit de stabiliser et de sécuriser le bétail dans nos frontières. «C’est un changement de paradigme qu’on doit faire, parce que depuis la nuit des temps, on a des bétails transhumants qui se déplacent pour aller brouter dans les pays frontaliers.
Aujourd’hui, il faut travailler à ce que l’herbe et l’eau soient disponibles partout au Mali», a déclaré le président de l’Apcam. Et de préciser qu’il s’agit d’une vision globale qui prend également en compte la transformation de viande, du lait, la culture fourragère et la création d’emplois pour les jeunes et les femmes. «Si cette stratégie réussit, nous aurons un bétail qui va augmenter sa production et sa part dans le PIB», a-t-il conclu.
N'Famoro KEITA
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