#Mali : Échanges commerciaux : La pièce de 500 FCFA est devenue un casus belli

Samedi 13 avril dernier, aux environs de 16 heures, dans une boutique à Bolibana en Commune III du District de Bamako, une dispute éclate entre une dame et un boutiquier du quartier. Au centre de la controverse : une pièce de 500 Fcfa que la dame a remise au boutiquier.

Publié mercredi 19 juin 2024 à 14:10
#Mali : Échanges commerciaux : La pièce de 500 FCFA est devenue un casus belli

Il est aussi fréquent de voir nos compatriotes refuser les pièces de monnaie usées

 

 Ce dernier ne veut pas de cette pièce, bien qu’elle soit en bon état. Il explique à sa cliente que les gens refusent de prendre cette pièce. Il reste inflexible malgré les explications de la bonne dame. Pourtant, selon la dame, c’est le boutiquier qui a donné, la veille, cette pièce à sa fille venue acheter des articles. Le marchand nie cette affirmation. Il a fallu l’intervention de plusieurs personnes pour aplanir le différend et convaincre le boutiquier d’accepter la piéce de 500 Fcfa.

Maimouna Danté, ménagère, en a aussi vécu l’amère expérience avec un conducteur de mototaxi. La quadragénaire a fait recours à ce moyen de transport pour regagner son domicile, après avoir passé des heures dans un hôpital. Arrivée à destination, elle a tendu une pièce de 500 Fcfa à son transporteur comme convenu. «Je ne prends pas ça, parce qu’il est difficile en ce moment de faire circuler cette pièce avec les clients. Surtout quand elle semble un peu usée», réagit le taximan. Maïmouna Danté, désabusée, a été contrainte de lui donner le seul billet de 2.000 Fcfa qu’elle avait dans son portemonnaie. Le taximan le saisi aussitôt et lui remet la monnaie.

De pareilles scènes sont de plus en plus courantes à Bamako, depuis un bon moment. La pièce de 500 Fcfa est rejetée alors qu’elle a cours légal. Elle est en train de connaître le même sort que la pièce de 250 Fcfa qui a pratiquement disparu. à Bamako, les opérations d’achat-vente avortent de plus en plus à cause des pièces de 500 Fcfa. Ce problème est surtout récurrent dans les officines, les supermarchés, les boutiques et dans le secteur des transports en commun. La situation est devenue un casse-tête pour les ménagères, une source de tension entre elles et les vendeurs de condiments. Le client a souvent le choix entre changer la pièce en billet ou annuler son achat.

Awa Yattassaye est vendeuse de condiments au marché de Ouolofobougou. N’en pouvant plus de ce tiraillement autour des pièces de 500 Fcfa et pour ne pas perdre ses clients, chaque fois qu’elle donne cette pièce à un client, elle lui dit de la ramener si les gens refusent de la prendre.

Elle invite les établissements financiers à sensibiliser les gens sur la problématique. «Ou bien la Banque centrale doit retirer tout simplement cette pièce de la circulation », dit-elle. S’invitant dans notre échange avec Awa Yattassaye, une cliente venue acheter des tomates déclare qu’elle n’aime pas la pièce de 500 Fcfa parce qu’il est facile de la perdre.

«Perdre 50 ou 100 Fcfa  me fait moins mal que de perdre 500 Fcfa. Mais je ne suis pas d’accord avec ce refus récent parce que les autorités compétentes n’ont jamais dit qu’elle n’est plus valable», explique t-elle. Nê Camara vend des légumes au marché de Bolibana en Commune III du District de Bamako. Arrangeant ses gombos, elle précise qu’elle peut prendre cette pièce si elle n’est pas usée. Et de regretter qu’à cette allure, «si on ne fait pas attention, un jour toutes les pièces disparaîtrons». Dans les sotramas, passagers et apprentis sont très souvent à couteaux tirés à cause de cette pièce.

Sorti d’une banque où il venait d’effectuer une opération, Saly Kanté embarque dans une Sotrama pour regagner son domicile. Au moment de payer les frais de transport, il tend à l’apprenti chauffeur une pièce de 500 Fcfa. Ce dernier refuse la pièce. « Je viens de recevoir 8 de ces pièces à la banque tout de suite et l’apprenti refuse de prendre la piéce. Ce phénomène prend de l’ampleur et risque de fragiliser cette pièce si nous ne faisons pas attention. Ce sont ces genres de comportements qui favorisent la pauvreté», tance la  retraitée, toute énervée.

Apprenti Sotrama à Baco Djicoroni, Yaya Danté a vu plusieurs fois des passagers refuser la pièce de 500 Fcfa. Raison pour laquelle lui aussi a décidé de ne plus jamais l’accepter avec les passagers. Pour voir clair dans cette situation, nous avons tenté d’avoir l’avis de la Bceao. à cet effet, nous avons adressé une demande à l’institution. Plus de deux mois après, nous attendons encore la suite.

Fatoumata M. SIDIBÉ

Mahawa DEMBÉLÉ

Rédaction Lessor

Lire aussi : Journée internationale des migrants : 150 maliens rapatriés

Dans le cadre de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre de chaque année, le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, accompagné d’une forte délégation, a accueilli le mercredi dernier à l’Aéroport inte.

Lire aussi : Journée internationale des migrants : Les attentes comblées

C’est le sentiment général qui se dégage au terme de deux journées d’échanges intenses consacrées à la célébration de la Journée internationale des migrants, édition 2025.

Lire aussi : Nuit des migrants : Plusieurs artistes primés pour les œuvres musicales sur la migration

Le premier prix d’une enveloppe d’un million de Fcfa a été remporté par Cheick Siriman Sissoko. La 2è place est revenue à Virginie Dembélé pour un montant de 750.000 Fcfa. Et Elmeidy Ag Agaly a remporté le troisième prix, la somme de 500.000 Fcfa.

Lire aussi : 14è édition du CEO Talks du REAO-Mali : L’énergie au cœur des débats

Pour aider les usagers à surmonter la crise énergétique, des entreprises locales comme ACCESS SA proposent des solutions. Son président directeur général, Dr Ibrahim Togola, invité central de la 14è édition du Ceo Talks du Réseau d’entrepreneuriat en Afrique de l’Ouest (REAO) – Mali,.

Lire aussi : Certification et signature électronique : L’opérationnalisation annoncée pour 2026

Le comité assure que l’année 2026 sera celle de la délivrance des premières signatures électroniques sécurisées dans notre pays.

Lire aussi : Nouveau siège d’Orange Mali : Les travaux lancés

Avec un investissement de 30 milliards de Fcfa, ce nouveau siège d’une capacité d’accueil de 911 salariés, sera construit sur une surface de 15.590 m2. Il comprendra trois tours dont une de 13 étages de 52,29 m de hauteur. La durée des travaux est fixée à 24 mois.

Les articles de l'auteur

CAN 2025 : Mali-Zambie 1-1, un nul frustrant pour les Aigles

La sélection nationale a quelque peu raté son entrée en matière, en concédant le nul 1-1 face à la Zambie dans une rencontre qu’elle a dominée de bout en bout. Lassine Sinayoko a marqué pour le Mali à la 62è minute avant de voir Patson Daka remettre les pendules à l’heure pour son pays dans le temps additionnel.

Par Rédaction Lessor


Publié mardi 23 décembre 2025 à 08:55

Théâtre : De jeunes enfants initiés à l’écriture de pièces

L’Association culturelle Côté cour a restitué, le week-end dernier à son siège à Djikoroni Para, les résultats de la phase pilote du projet «Éclat de plume-jeune public»..

Par Rédaction Lessor


Publié mardi 23 décembre 2025 à 08:26

Force Unifiée de l’AES : L’esprit de la défense collective en marche, le commandement en place

Depuis septembre 2023, suite à la création de l’Alliance des états du Sahel, érigée un an plus tard en Confédération, les Forces de défense et de sécurité du Burkina Faso, du Mali et du Niger mènent des opérations synchronisées et coordonnées, des opérations parfois tripartites comme Yéroko 1 et 2 qui se sont déroulées entre 2024 et 2025,.

Par Rédaction Lessor


Publié lundi 22 décembre 2025 à 09:33

Carte d’identité biométrique et Passeport AES : Des piliers d’intégration des peuples de l’espace confédérale

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger disposent désormais d’un Passeport et d’une Carte d’identité biométrique communs, dans le cadre de la Confédération des états du Sahel (AES). Par ces documents d’identification, les pays de la Confédération réaffirment ainsi leur engagement pour l’intégration des peuples dans l’espace confédérale..

Par Rédaction Lessor


Publié lundi 22 décembre 2025 à 09:21

Confédération Alliance des états du Sahel : Un processus mené dans le respect des aspirations des peuples

La Confédération des états du Sahel ou la Confédération AES regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger est un outil d’intégration dont la création a suivi un processus progressif. De la signature d’un accord de défense à l’organisation du 1er sommet des Chefs d’état tenu le 6 juillet 2024 à Niamey, où le traité créant.

Par Rédaction Lessor


Publié lundi 22 décembre 2025 à 09:18

Cour pénale et des droits de l'Homme du Sahel : S’affranchir d’une justice internationale instrumentalisée

Dans leur marche vers la souveraineté et l’indépendance totale, les pays membres de la Confédération des états du Sahel (AES) ont officiellement annoncé leur sortie de la Cour pénale internationale (CPI) et la création de la Cour pénale et des droits de l'Homme du Sahel (CPS-DH)..

Par Rédaction Lessor


Publié lundi 22 décembre 2025 à 09:11

Confédération AES : Des outils de communication pour une souveraineté informationnelle

Les pays membres de la Confédération des états du Sahel (AES), dans leur marche vers la souveraineté, ont reconnu la nécessité de s’unir autour de médias communautaires pour garantir une diffusion d’informations claires, fiables et adaptées aux aspirations de leurs citoyens. Ainsi, des plateformes numériques, une télévision et une radio de l’AES ont vu le jour.

Par Rédaction Lessor


Publié lundi 22 décembre 2025 à 08:06

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner