Chaque jour, ces jeunes gagnent environ 1.600 à 2.400 Fcfa
Les chaises
tissées à l’aide de ficelles aux couleurs variées séduisent par leur prestance.
Pendant longtemps, elles ont servi de fauteuils pour les salons dans les
familles surtout aisées. Aujourd’hui, ce mobilier continue de faire sensation.
Ses motifs innovants attrayants marquent la différence entre les prix. Une
chaise coûtera au client au maximum 8.000 Fcfa chez le fabricant contre 10.000
Fcfa chez un revendeur. Le quartier de Bolibana, en Commune III du District de
Bamako, est connu pour être un grand producteur de ces chaises. Plusieurs
générations ont exercé ce métier qui a connu une grande évolution au fil des
années.
Soumaila
Traoré a une trentaine d’années d’expérience dans le domaine. Héritier d’une
longue lignée de tisseurs, incluant son grand-père et son père, il peint lui
même ses chaises et les tisse. Un jeudi du mois de juillet dernier, dans
l’après-midi, le sexagénaire est entouré de ses apprentis, tous occupés à
tisser des chaises. Les mains du vieil artisan défilent de gauche à droite pour
minutieusement placer les ficelles. Une ambiance de causerie agrémentée par du
thé dissipe le silence.
Soumaila Traoré explique que le tissage est ancré à Bolibana car ce sont ses habitants qui l’ont initié. Autrefois, rappelle-t-il, leurs ancêtres tissaient les chaises en bois avec du cuir. «Tous les modèles que nous réalisons aujourd’hui étaient confectionnés par nos grands-parents avec du cuir. C’est plus tard que nous avons commencé à utiliser le fer et les nylons pour les chaises», témoigne l’artisan. Et d’affirmer que tous les tisserands à Bamako ont appris ce métier à Bolibana. Selon notre interlocuteur, ce travail est juteux. «Tous mes enfants vont à l’école, et je souhaite qu’ils continuent ainsi. Mais pendant les vacances, ils exercent le tissage», dit-il.
UN TRAVAIL
ACHARNÉ- Le tisserand indique que le processus de tissage de la chaise débute
par la soudure des fers, suivi du tissage minutieux de la base nommée «ba
djourou». Il s’agit de la première ficelle que l’artisan tisse avant
d’entrelacer les ficelles complémentaires. Malgré les difficultés financières
qu’il rencontre, sa passion pour l’artisanat le motive à persévérer. La liberté
d’être son propre patron et la créativité des motifs font la richesse de son
métier. Pour lui, chaque chaise tissée représente un travail acharné et une
expertise unique.
Ce métier
absorbe un nombre important de jeunes. Yacouba Keïta, 16 ans, tisse 3 à 4
chaises par jour et consacre au maximum 2 heures à chaque produit. Il gagne
environ 1.600 Fcfa par jour. Le jeune homme a choisi de faire ce travail
pendant les vacances afin de subvenir à ses besoins personnels. Il est un
novice. Il apprend progressivement à maîtriser les designs et plusieurs autres
astuces du métier. L’élève maîtrise le design appelé «les carreaux». Il aime
partager son savoir. Parfois, il apprend ses frères cadets à faire le tissage
des petites chaises. Mais c’est toujours lui qui fait la base «ba djourou» des
chaises avant de laisser ses frérots achever le travail.
Adama Coulibaly a
abandonné les études, après avoir enregistré plusieurs échecs à l’examen du
Diplôme d’études fondamentales (DEF), pour s’investir dans le domaine du
tissage des chaises. Malgré ses responsabilités de vigile d’une grande
résidence, il arrive à se consacrer à son métier de tisseur. Chaque jour, il
confectionne avec habileté entre 5 et 6 chaises, lui permettant de gagner
environ 2.400 Fcfa.
Sa créativité s’exprime pleinement à travers la diversité
de ses designs, allant des motifs en carreaux, en zigzagues et aux personnalisations
des noms de famille selon les demandes spécifiques de sa clientèle. En
combinant son talent artistique, son statut de personne lettrée et son sens du
service client, Adama a su se démarquer dans le domaine du tissage. Son travail
acharné est récompensé, même si les prix peuvent varier en fonction des
demandes spécifiques des clients.
Awa Marico
utilise les chaises tissées depuis une dizaine d’années. Elle apprécie leur
élégance et leur confort. Awa trouve que les chaises tissées à l’aide de la ficelle
ajoutent une touche de style à son espace de vie. «Cela crée une ambiance
accueillante et agréable dans la maison», estime-t-elle, avant de souligner la
résistance et la qualité de ces meubles par rapport aux chaises confectionnées
avec du fil élastique. «Quand j’achète les chaises tissées, elles peuvent faire
2 à 3 ans sans être endommagées», apprécie-t-elle.
Les chaises
tissées sont également louées pour leur aspect artisanal. Amadou Coulibaly,
promoteur d’une entreprise de location des chaises, affirme que certaines
personnes trouvent les chaises tissées uniques et apprécient le travail manuel
qui entre dans leur création. Il justifie que c’est la raison pour laquelle,
des clients louent ces chaises pour leurs événements. Ces chaises offrent une sensation
de convivialité à un espace, le rendant attrayant.
Mariam KEITA
Rédaction Lessor
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