#Mali : Aspects sécuritaires et défense du territoire, géopolitique et environnement international : Des propositions constructives

Les travaux se déroulent au sein de la commission thématique 4 en charge des «aspects sécuritaires et défense du territoire» sous l’égide du général à la retraite Ismaël Cissé.

Publié mercredi 08 mai 2024 à 06:43
#Mali : Aspects sécuritaires et défense du territoire, géopolitique et environnement international : Des propositions constructives

Les délégués venus de divers horizons pour prendre part  au Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale sont à pied d’œuvre pour représenter valablement leurs régions ou les Maliens établis à l’extérieur.  Au sein de cette commission, les débats étaient focalisés sur la diffusion de fausses nouvelles sur l’Armée, l’application de la loi relative à la peine de mort,  la défense du secret militaire par des recrues, ainsi que le renforcement des relations entre la Direction de l’information et des relations publiques  des armées (Dirpa) et les médias.

Aussi, faut-il noter, les participants ont échangé sur la moralisation du processus de recrutement, la facilitation des rapports entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et l’équipement et la professionnalisation de l’Armée. S’y ajoutent la démilitarisation de toutes les milices, l’application des textes afférents au port illégal d’armes, de munitions et d’effets militaires.

Dans le domaine sécuritaire, ils ont évoqué le démantèlement de tous les camps illégaux se trouvant sur le territoire, la continuation du maillage du territoire pour une meilleure représentation dans les localités et les différentes frontières. À maintes reprises,  les  représentants des  couches socio-professionnelles  du pays ont  mis l’accent  sur la déconcentration du recrutement afin d’obtenir  une vraie Armée nationale reflétant la diversité ethnique et le dialogue avec les porteurs d’armes Iyad Ag Ghali, Hamadou Kouffa  et les rebelles au moyen d’un mécanisme doctrinal basé  sur la religion  par l’intermédiaire  des érudits,  la protection des zones sensibles.

Convaincus de l’apport de chaque Malien dans l’édification nationale, ils ont retenu également la contribution volontaire des citoyens à l’effort de guerre et celle des compagnies téléphoniques. L’un des points saillants des discussions a été la diversification des partenariats pour renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées maliennes (FAMa). Mais aussi la dissociation  de l’armée de la politique et l’interdiction de la commercialisation des tenues militaires.

Idem pour la  commission thématique 5 «géopolitique et environnement international», présidée par le Pr Younous Hamèye Dicko, les échanges ont porté  sur l’élargissement  de l’Alliance des états du Sahel (AES) à d’autres pays, la création d’une monnaie commune des états de l’AES, la promotion de la labélisation  de la viande malienne, la création d’un technopole qui regroupe tous les domaines de la technologie. Il ressort des débats la relecture de la carte diplomatique en fonction de nos intérêts stratégiques, la poursuite et le renforcement de la coopération militaire avec la Fédération de Russie, la Chine, le Brésil, l’Inde, la Corée du Nord, l’Iran, la Türkiye et l’Afrique du Sud.

L’on retient aussi le secteur  des ressources minières, l’or, le  pétrole, le gaz et le lithium ainsi que celui de l’agriculture avec à la clé le coton et le blé. C’est pourquoi, cette commission propose de conforter la position internationale du Mali sur les filières stratégiques (coton, or, bétail) par une politique d’investissements massifs. Dans cette phase de recueil, les suggestions ont trait à la mise en place d’un conseil consultatif composé d’anciens ambassadeurs et de personnes ressources qui feront des propositions concrètes pour des choix stratégiques, la négociation avec les extrémistes  religieux tout en préservant la forme républicaine  de l’état. De même, les réflexions ont concerné la médecine traditionnelle, la culture et l’enseignement religieux.

La vice-présidente de cette commission a affirmé que les participants sont préoccupés  par le rôle que pourra jouer désormais notre diplomatie sur l’échiquier international. Oumou Sall Seck a indiqué que tous nos conflits ont été internationalisés puisqu’il y a beaucoup de mains extérieures.  L’intérêt, «c’est de pouvoir utiliser tout ce que nous avons  comme ressources  naturelles  pour influencer le commerce international et peser  dans la balance des finances», a-t-elle souligné, ajoutant que  ce n’est pas notre pays qui décide du prix de l’or, du coton au niveau international.

Selon elle, en transformant ces ressources sur place, cela donnera plus de valeur en créant des emplois. Pour elle, l’amélioration de l’assiette économique sera de mise. Mme la vice-présidente a souhaité qu’aucun Malien ne soit embobiné dans le terrorisme et le banditisme. Le délégué de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a invité à l’unité autour du pays. Hamadoum Bah  de dire que c’est  important d’outiller les FAMa pour prévenir tout conflit et toutes formes d’agressions. De son côté, le président  du Haut conseil des Maliens du Togo a soutenu que se parler entre nous est un grand pas pour retrouver la paix, la stabilité et la quiétude. Issouf Coulibaly a estimé que des agents de sécurité des postes frontaliers sont intéressés plutôt par le téléphone et l’argent.

Namory KOUYATE

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