
Aussi pour honorer sa mémoire, et rendre hommage aux pionniers de l’Aviation civile malienne, l’Aatam a choisi le 27 octobre 2024, date commémorative de la création d’Air Mali, en rédigeant ce publireportage. Un document qui voudrait jeter un bref éclairage sur cette compagnie nationale qui a eu le mérite de servir le Mali pendant 26 ans, dans un contexte bien particulier et selon une vision bien déterminée.
Contexte et vision
Un peu
plus d’un mois après la proclamation de la souveraineté de la jeune République
du Mali en 1960, il devenait impérieux de mettre en place un moyen efficace de
désenclavement, non seulement pour mieux couvrir ce vaste territoire sans
littoral (1.241.238 km²), mais aussi ouvrir son économie sur le monde extérieur
et en même temps, exprimer la volonté de l’État de réaliser l’unité nationale.
C’est dans ce contexte particulier, que fut créée la Compagnie nationale Air
Mali.
Dès sa création, elle fut confrontée à la lourde tâche d’allier objectifs sociaux et objectifs économiques. Les objectifs sociaux assignés à la compagnie à l’indépendance du Mali, étaient les suivants :
«Développer et consolider continuellement la propriété du peuple et dans l’intérêt du peuple tout entier.
Mettre au premier plan le souci de l’homme malien : sécurité du travail et protection de l’emploi.
Contribuer efficacement dans le cadre du plan socialiste de l’État, à la satisfaction toujours complète des besoins du pays.
Faire de l’entreprise nationale, une école de formation et de promotion de cadres».
Suivant ses Statuts, l’entreprise publique Air Mali constituant «une conquête de travailleurs de la République du Mali est protégée par l’État et ne peut devenir privée».
UNE
MISSION DÉLICATE ET DIFFICILE- Après la création de la Société nationale de
transports aériens dénommée Air Mali, par Ordonnance n°31 PGP-RM du 27 Octobre
1960, l’Assemblée nationale du Mali, adopta la Loi n°61-48/AN-RM du 02 Mai
1961, portant création de la compagnie nationale Air Mali. La même année
(1961), six mois plus tard, Air Afrique fut créée par 12 États africains par la
signature de la Convention de Yaoundé. Elle disparut aussi en 2002, après 41
ans de service.
DÉSENCLAVEMENT
ET RESTRUCTURATION ÉCONOMIQUE- Pour couvrir un vaste territoire dont les pôles
de développement sont éloignés les uns des autres et le relier au monde extérieur,
la compagnie a eu recours à une flotte composite. D’où le nombre d’aéronefs et
la justification de l’hétérogénéité de sa flotte pour la desserte des
différentes destinations domestiques (Ségou, Mopti, Goundam, Tombouctou, Gao,
Nioro, Nara, Kéniéba) et internationales (de Paris à Brazzaville, sans oublier
les liaisons de voisinage), conformément à sa mission.
La compagnie, pour
remplir sa mission avait une flotte, qui comptait à un moment donné, 17
appareils de 5 constructeurs différents : 3 DC-3, don de la Reine
d’Angleterre au Mali, bimoteurs réputés robustes pour les pistes sommaires, 3
IL-18, quadri-turbopropulseurs soviétiques de 89 sièges, 3 IL-14, bimoteurs
soviétiques à pistons de 38 sièges, 5 AN-2, monomoteurs soviétiques de 10/12
sièges, 2 AERO-145, bimoteurs tchèques légers, de 4/6 places destinées aux
évacuations sanitaires, aux missions expéditives ou tous autres déplacements
rapides, 1 Moreva bimoteurs tchèques. Depuis les années 70, la compagnie avait
tous les attributs d’une véritable compagnie aérienne internationale avec des
vols long-courriers.
Elle était
membre actif de l’Association du transport aérien international (IATA), de
l’Association des transporteurs aériens francophones (Ataf) et de l’African
airlines association/Association des compagnies africaines (Afraa). Air Mali
portait la voix du Mali dans toutes les réunions tarifaires et assemblées
générales annuelles du Transport aérien international. Dans les années 80, les
Accords signés avec les institutions de Breton Woods, obligèrent les
entreprises et sociétés d’État de tenir en compte seulement, les objectifs de
rentabilité économique. Pour ce qui concerne Air Mali, les mesures de
redressement suivantes ont été prises : réduction drastique des charges et
redimensionnement des effectifs, adaptation de la flotte au réseau pour une
meilleure profitabilité, optimisation des recettes par des accords interlignes
féconds, partages de code fructueux et mise en location des appareils
excédentaires.
Les
résultats furent probants. L’entreprise bénéficiaire pouvait attirer les
partenaires privés selon la vision du Fonds monétaire international (FMI).
L’adhésion du Mali à la convention de Yaoundé portant création d’Air Afrique, a
mis fin au rôle international d’Air Mali la faisant jouer la fonction de
compagnie de voisinage avec la collaboration des cadres de la multinationale.
Cette restructuration était basée essentiellement sur l’exploitation domestique
dont les tarifs étaient inadaptés à la demande et sans contrat d’entreprise
avec les pouvoirs publics. Une telle formule ne pouvait pas durer longtemps.
Pour suppléer à cette situation les partenaires privés maliens et la fondation
Aga Khan ont pris la relève. Le résultat fut connu par la suite.
Aujourd’hui,
l’État du Mali a pris la décision salutaire de doter le pays d’une nouvelle
compagnie aérienne, véritable outil de désenclavement. Aatam félicite vivement
les autorités de la Transition pour cette grande décision tant attendue. On ne
peut parler de transport aérien malien sans rendre un vibrant hommage aux
pionniers d’Air Mali et à tous ceux qui ont œuvré inlassablement pour bâtir une
structure moderne de l’Aviation civile dans notre pays. Le cas d’Air Mali est
unique dans le monde du Transport aérien. Il doit être à la fois source d’inspiration
et servir de leçon pour la mise en œuvre d’une compagnie aérienne
internationale pérenne, digne de ce nom. À ce titre Aatam, avec l’expérience de
ses membres multidisciplinaires, pourrait encore être utile dans ce secteur.
Le Président Aatam
Mamadou N’Tji BENGALY
Rédaction Lessor
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