Maïmouna Samaké : Une maraîchère à cœur vaillant

Au quotidien, des femmes font montre d’un courage exemplaire pour joindre les deux bouts à la sueur de leur front. Elles peuvent réussir en l’absence de leur époux (décédé ou désœuvré) à éduquer leurs enfants et surmonter les défis de la vie quotidienne. La vieille Maïmouna Samaké, maraîchère, fait partie de ces braves femmes-là.

Publié jeudi 27 février 2025 à 07:51
Maïmouna Samaké : Une maraîchère à cœur vaillant

Ce 28 janvier, aux environs de 7 heures, les maraîchers du secteur dénommé «Magnambougou canal» s’activent sur leurs périmètres. C’est ici que la maraîchère Maïmouna Samaké, une septuagénaire, travaille, depuis une trentaine d’années. «Avant de commencer ce métier, je venais sur le site cueillir des feuilles comestibles (gnougou) pour les vendre au marché en vue de nourrir ma famille. C’était durant le régime de l’ancien Président feu Moussa Traoré», se souvient-elle, assise sous un manguier. Elle observe ses deux petits-fils désherber des planchers de laitue (salade).

 Sa belle-fille s’occupe de l’arrosage des plantes composées de la betterave, de carotte, de persil, de céleri et de tomate. Cet exercice de supervision est son activité favorite depuis qu’elle a pris sa retraite sous le poids de l’âge. La passion pour l’agriculture a conduit Maïmouna Samaké dans ce métier. Selon elle, c’est un travail rentable et digne. «J’ai préservé ma dignité grâce à cette activité. Si j’évoluais dans le commerce cela aurait été différent», se félicite celle qui a la démarche nonchalante. Grâce au maraîchage, elle a pu faire face aux charges de ses enfants depuis le décès de son époux, il y a plus de 20 ans.

L’habitante de Missabougou en Commune VI du District de Bamako reconnaît que son métier exige de plus en plus de moyens financiers. «J’achète un chargement de fumier d’une moto tricycle entre 5.000 et 6.000 Fcfa. Auparavant, j’en trouvais gratuitement», dit-elle d’une voix nostalgique. L’utilisation de l’engrais organique est devenue indispensable pour elle. Mais la vieille maraîchère assure en faire usage de façon à ne pas produire des légumes de mauvaise qualité. Elle n’est également pas à l’abri du vol de ces plantes et récoltes. La septuagénaire assure traverser des difficultés qui ont trait à la mauvaise qualité de certaines semences. «L’année dernière, on a acheté une boite de semence de persil qui n’a pas germé», se plaint-elle avant de dénoncer le fait que des boîtes de semences ne sont pas remplies.


Et de poursuivre que les mauvaises herbes sont de plus en plus envahissantes. «C’est un phénomène qu’on ne vivait pas autrefois. Des semis à la récolte, on faisait face à de très faibles quantités d’herbes», se souvient la maraîchère. Maïmouna Samaké explique que leur activité connaît un arrêt pendant la période de crue du fleuve. Il faut attendre, soutient-elle, que l’eau libère le périmètre pour reprendre le travail. «Si cela trouve que tu n’as pas d’argent pour acheter les semences, tu vas accuser du retard dans le démarrage des travaux», informe-t-elle.

Drissa Traoré, l’un des cinq fils de la maraîchère, est un conducteur. Rencontré au niveau de la parcelle de sa mère, il l’aide à entretenir les plantes. «Je n’ai pas de véhicule depuis quelques temps, je profite de ce chômage pour pratiquer le maraîchage. Ma mère exerce ce travail avant ma naissance. Elle nous apporte son appui financier quand nous sommes dans le besoin», confie-t-il. «Récemment, mes enfants ont été chassés de l’école pour non paiement de mensualités, c’est elle qui a payé les dettes pour que les mômes retournent à l’école», confie le conducteur.

Aïssata El Moctar TRAORÉ

Rédaction Lessor

Lire aussi : Banque malienne de solidarité : Des performances remarquables en 2024

L’exercice 2024 de la Banque malienne de solidarité (BMS-SA) s’est clôturé sur des résultats probants, illustrant sa solidité financière. En effet, le total bilan a atteint 1.700 milliards de Fcfa, en hausse de 6,66 % par rapport à 2023..

Lire aussi : Communiqué du conseil des ministres du 7 mai 2025

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 07 mai 2025, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat..

Lire aussi : Tacko Niambélé : Auteure de deux ouvrages intéressants sur les femmes

L’écrivain, Tacko Niambélé, a procédé, samedi dernier au complexe Kaziko, au lancement de ses deux premiers ouvrages intitulés respectivement : «Kourouni Damba entre lames et rêves» et «Femmes d’Afrique : Leadership et autonomisation pour un avenir durable»..

Lire aussi : Coupe du Mali : Le Stade malien et le Djoliba AC évidemment

Les deux poids lourds du football national ont fait honneur à leur rang, en se qualifiant pour la finale de Dame Coupe après leur victoire en demi-finales face, respectivement au FC Diarra (1-0) et à l'Usfas (6-5 aux tirs au but).

Lire aussi : Gao : Le litre d’essence revenu à 850 Fcfa

La crise de carburant à Gao ayant provoqué la flambée du prix du liquide précieux est en passe d’être un mauvais souvenir grâce à la forte implication du gouvernement. En effet, 40 camions citernes ont été acheminés du Niger à Gao, la semaine dernière. Le convoi a été escorté à des.

Lire aussi : Presse classique : L’originalité toujours au rendez-vous

Les prophètes de malheur avaient confessé une fin prématurée de la presse papier face à la montée des sites web, des réseaux sociaux et de l’Intelligence artificielle (IA). Pourtant, il n’en est rien puisque la presse papier est toujours là..

Les articles de l'auteur

Banque malienne de solidarité : Des performances remarquables en 2024

L’exercice 2024 de la Banque malienne de solidarité (BMS-SA) s’est clôturé sur des résultats probants, illustrant sa solidité financière. En effet, le total bilan a atteint 1.700 milliards de Fcfa, en hausse de 6,66 % par rapport à 2023..

Par Rédaction Lessor


Publié jeudi 08 mai 2025 à 07:48

Communiqué du conseil des ministres du 7 mai 2025

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 07 mai 2025, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat..

Par Rédaction Lessor


Publié jeudi 08 mai 2025 à 07:39

Tacko Niambélé : Auteure de deux ouvrages intéressants sur les femmes

L’écrivain, Tacko Niambélé, a procédé, samedi dernier au complexe Kaziko, au lancement de ses deux premiers ouvrages intitulés respectivement : «Kourouni Damba entre lames et rêves» et «Femmes d’Afrique : Leadership et autonomisation pour un avenir durable»..

Par Rédaction Lessor


Publié mardi 06 mai 2025 à 08:41

Coupe du Mali : Le Stade malien et le Djoliba AC évidemment

Les deux poids lourds du football national ont fait honneur à leur rang, en se qualifiant pour la finale de Dame Coupe après leur victoire en demi-finales face, respectivement au FC Diarra (1-0) et à l'Usfas (6-5 aux tirs au but).

Par Rédaction Lessor


Publié lundi 05 mai 2025 à 07:24

Gao : Le litre d’essence revenu à 850 Fcfa

La crise de carburant à Gao ayant provoqué la flambée du prix du liquide précieux est en passe d’être un mauvais souvenir grâce à la forte implication du gouvernement. En effet, 40 camions citernes ont été acheminés du Niger à Gao, la semaine dernière. Le convoi a été escorté à destination par les Forces armées nigériennes et maliennes dans le cadre de la coopération sécuritaire entre les deux pays..

Par Rédaction Lessor


Publié lundi 05 mai 2025 à 07:11

Presse classique : L’originalité toujours au rendez-vous

Les prophètes de malheur avaient confessé une fin prématurée de la presse papier face à la montée des sites web, des réseaux sociaux et de l’Intelligence artificielle (IA). Pourtant, il n’en est rien puisque la presse papier est toujours là..

Par Rédaction Lessor


Publié lundi 05 mai 2025 à 07:03

Morosité dans la vente de journaux : Les kiosques sont désertés

Pas d’affluence devant les kiosques à journaux. De kiosques à journaux, il n’y en a plus des tonnes ! Les quelques rares clients jettent un coup d’œil et passent leur chemin. Il est environ 10 heures à la Place de la liberté, à Bamako où se trouve un kiosque. Qu’est-ce qui peut justifier ce manque d’engouement pour les publications..

Par Rédaction Lessor


Publié lundi 05 mai 2025 à 07:01

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner