Lutte contre le paludisme : Introduction d’un vaccin contre le fléau à partir du 25 avril

À l’instar de la communauté africaine, notre pays célèbre aujourd’hui la Journée africaine et Journée mondiale de lutte contre le paludisme sous le thème : «Le paludisme s’arrête avec nous réinvestir, réimaginer, raviver».

Publié jeudi 24 avril 2025 à 07:37
Lutte contre le paludisme : Introduction d’un vaccin contre le fléau à partir du 25 avril

Le médecin-colonel Aïssata Koné, directrice du PNLP

 

Cette année, le clou de l’événement sera l’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine, en d’autres termes dans les stratégies de lutte contre le paludisme. «Avec la vaccination, on peut espérer l’éradication de la maladie», déclare la directrice du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le médecin-colonel Aïssata Koné.

La responsable du Programme en charge de la lutte contre le paludisme, une maladie endémique dans notre pays, souligne que le vaccin antipaludique sera administré en 5 doses aux enfants de 5 à 36 mois. Et de dire ceci : “les intervalles d’au moins quatre semaines suivies de doses supplémentaires idéalement administrées annuellement en mai ou juin avant la transmission intense du paludisme”. La directrice du PNLP a témoigné de sa conviction que la vaccination représentera un pas décisif vers l’éradication de la maladie. «Elle va nous aider à fléchir l’impact du paludisme», explique le médecin-colonel Aïssata Koné.

La directrice indique que le thème fait de nous un bouclier contre la progression du paludisme, car chacun de nous constitue un acteur clé, surtout interpellé dans cette croisade contre le paludisme. Il faut investir de nouveau même si l’État et ses partenaires mettent d’énormes ressources financières dans la lutte contre le paludisme.

Le thème de la journée, dit-elle, invite à innover dans les stratégies de lutte, tout en profitant pour mieux prendre le taureau par les cornes. Mais aussi pour relever la garde dans le combat contre le fléau pour lequel les couches les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants continuent de payer un lourd tribut.


C’est pourquoi, le médecin-colonel Aïssata Koné invite le secteur privé à aider l’État à mobiliser plus de ressources. «C’est comme ça que nous serons indépendants», relève-t-elle. Et d’inciter la population à faire confiance aux stratégies de lutte contre le paludisme et surtout à les adopter. Pour elle, le secteur de la santé seul ne peut éradiquer le paludisme, il faut donc l’implication de tous.

Par ailleurs, la responsable de programme souligne que le paludisme constitue la première cause de morbidité (39,4%) et de mortalité (25%). Au Mali, la lutte contre cette maladie est l’une des priorités de la Politique nationale de santé. Cette lutte est implacablement menée par le PNLP. Selon sa directrice, en 2024, le pays a enregistré 3.789.689 cas confirmés de paludisme dont 2.659. 896 de paludisme simples et 1.129.793 de paludisme graves avec 1.638 décès enregistrés dans les formations sanitaires.

Il ressort du tableau épidémiologique brossé par la directrice du PNLP que le phénomène est en général endémique dans la quasi-totalité du pays avec une recrudescence pendant la saison pluvieuse (juillet octobre). La transmission du paludisme est tributaire du climat, de l’environnement, des caractéristiques sociodémographiques et des stratégies de lutte mises en place. Selon les zones, elle peut être très faible, modérée ou forte.

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Approvisionnement en hydrocarbures : L'armée détruit une base terroriste dans la Région de Bougouni

Dans la journée du 2 novembre 2025, les Forces armées maliennes (FAMa), grâce à des observations aériennes, ont localisé une importante base terroriste à l’Ouest de Sirakoro, dans le Cercle de Kolondiéba, (Région de Bougouni)..

Lire aussi : inauguration de la 2è usine de lithium à Bougouni : Kolondièba s’organise pour accueillir le président de la Transition

Une réunion préparatoire, s’est tenue samedi, à Kolondièba dans le cadre de la visite du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, attendu lundi à Bougouni, pour l’inauguration de la deuxième usine de lithium de la Région..

Lire aussi : Koulikoro : Les forces vives unies et solidaires des autorités de la transition

Les forces vives de la région, opérateurs économiques, société civile, religieux, la Cafo, la jeunesse, les associations socio-professionnelles se sont rencontrées jeudi dans la salle de conférence du gouvernorat, sous la présidence du gouverneur de la région, le Colonel Lamine Kapory Sanog.

Lire aussi : Crise des hydrocarbures : Les forces vives de Ségou soutiennent les autorités de la transition

Une rencontre de sensibilisation sur la crise des hydrocarbures tenue, jeudi, dans la salle de conférence du gouvernorat de Ségou, a permis à plusieurs intervenants d’exprimer leur détermination à rester résilient et leur engagement à accompagner les autorités de la Transition à surpasser.

Lire aussi : Sikasso : Gestion de la crise des hydrocarbures, la gouverneure informe et sensibilise les populations

La gouverneure Mme Kanté Marie Claire Dembélé a informé et sensibilisé les populations de la Région de Sikasso sur la gestion de la crise des hydrocarbures en initiant une grande rencontre jeudi dernier au gouvernorat..

Lire aussi : Diaspora malienne : Mossa Ag Attaher rend visite à des familles rapatriées

Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, a effectué, vendredi dernier, une visite de courtoisie au sein de deux familles de la diaspora malienne qui ont demandé à être rapatriées au Mali. Il s’agissait de la famille de Fatoumata Sa.

Les articles de l'auteur

Post-partum ou suites de couches : La consultation post-natale est vitale

Le post partum ou suites de couche désignent la même période qui suit l’accouchement. Le gynécologue obstétricien, Dr Daouda Camara, explique que c’est la 3è partie de l’obstétrique. Il s’agit d’une période qui va de l’accouchement jusqu’au retour des couches (première menstruation normale). Il explique que c’est une période qui s’étend de 6 à 8 semaines. C’est ce qu’on appelle selon l’expression consacrée (la quarantaine)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 27 octobre 2025 à 09:23

Crise de carburant : Des hôpitaux de Bamako à l’abri

Dotés d’installations solaires dans le cadre des œuvres sociales du Président de la Transition, beaucoup d’établissements de soins de la capitale ne ressentent pas la crise de carburant à laquelle notre pays est confronté depuis un temps. Nous avons fait le tour de la ville pour faire le constat.

Par Fatoumata NAPHO


Publié jeudi 23 octobre 2025 à 13:01

Malformation ano-rectale : Une pathologie congénitale chez l’enfant

La malformation ano-rectale serait assez répandue même si on trouve qu’elle est sous diagnostiquée. En tout cas, certains spécialistes pensent qu’elle représente un réel problème de santé publique. Dr Mohamed Kassoum Djiré, chirurgien pédiatre au Centre hospitalier–universitaire (CHU) Gabriel Touré explique que c’est une maladie congénitale chez l’enfant, autrement dit il nait avec..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 20 octobre 2025 à 13:01

Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Le 2è congrès de la Société malienne de santé publique (Somasap) se tient, depuis hier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye. Cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale a réuni experts, enseignants, chercheurs, praticiens et décideurs autour des enjeux majeurs de santé publique dans la sous-région sur le thème : «La santé publique au service du développement publique»..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:49

Hernie : Lorsqu’un organe quitte sa place normale

Lorsque l’enfant tousse ou est constipé cela peut entrainer une augmentation de la pression intra-abdominale c’est ce qui va pousser une grande partie de l’intestin dans la hernie et se bloquer. Dr Diakaridia Traoré, chirurgien pédiatre à l’hôpital mère-enfant ou le Luxembourg, explique qu’on parle d’hernie lorsqu’une partie d’un organe ou un organe entier quitte son milieu anatomique et se retrouve dans une poche..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 13 octobre 2025 à 12:23

Octobre rose : Halte aux cancers du sein et de l’utérus

Ces deux cancers féminins représentent de réels problèmes de santé publique. Les statistiques liées à ces fléaux sont implacables et requièrent des actions concertées pour les circonscrire..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mardi 07 octobre 2025 à 09:08

Lutte contre la mortalité maternelle et infantile : Les gynécologues et les pédiatres s’engagent

Les spécialistes des deux disciplines ont largement discuté des préoccupations liées à la santé de la femme et de l’enfant. Ils ont promis d’être des catalyseurs d’initiatives et d’actions innovantes pour le bien-être de ces deux couches vulnérables.

Par Fatoumata NAPHO


Publié mardi 23 septembre 2025 à 07:29

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner