
Pour le ministre délégué, la révision de la Charte de la Transition est la plus récente des réformes votées par le Conseil national de Transition (CNT). Mamani Nassiré pense que les raisons qui ont abouti à cette révision sont très objectives. Selon lui, la Charte méritait d’être révisée depuis un certain temps parce qu’il y a eu des changements majeurs qui sont intervenus. «La Charte n’était plus conforme à l’actualité avec le départ du Mali de la Cédéao également la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) et récemment la dissolution des partis politiques. Il était évident qu’un certain nombre d’acteurs dans la Charte n’ont plus le droit d’exister», a-t-il expliqué, soutenant, par conséquent, qu’il fallait corriger ces situations.
Raison pour laquelle, sur le plan purement objectif et juridique, il était nécessaire de la réviser. Mieux, c’était une demande forte des Maliens.
«Depuis le dialogue inter-Maliens, il a été question de revoir la Charte pour donner plus de moyens aux autorités de la Transition de poursuivre leur mission afin de parvenir à la pacification du pays», a-t-il retenu. Et de souligner les consultations effectuées au sujet de la dissolution des partis politiques au cours desquelles, la révision de la Charte est encore revenue pour rappeler que nous sommes dans un cadre confédéral avec le Burkina Faso et le Niger qui ont réglé la question de la durée de la Transition.
D’après le ministre délégué, la révision de la Charte intervient pour encore fixer la durée de la Transition conformément aux recommandations faites et traiter un certain nombre de questions liées aux conditions d’éligibilité du Président de la Transition, les membres du gouvernement et ceux du CNT au sortir de la période transitoire.
L’invite du jour de Mali Kura Taasira a précisé que la Charte est un texte à valeur constitutionnelle qui est venue par la force des circonstances. Selon lui, c’est un document indispensable pour que les autorités de la Transition puissent agir. Il a expliqué qu'il fallait, à l'instar des autres pays de l’AES dont nous avons la même préoccupation de souveraineté, fixer la durée à cinq ans. «La durée de cinq ans revient à donner le temps de pacifier le pays. Si les conditions d’organisation d’élections transparentes se posaient, les autorités n’hésiteraient pas à le faire», a-t-il rassuré.
Avant d’indiquer que «les élections ne sont pas une priorité aujourd’hui, car il s’agit d’abord de pacifier le pays eu égard à la multiplication des attaques terroristes sur l’ensemble du territoire national». «Il y a l’orchestration d’une déstabilisation délibérée pour nous empêcher de respirer», a dénoncé le ministre délégué.
En outre, Mamani Nassiré a fait savoir que les partis politiques ont été dissouts par leur propre faute. Selon lui, le gouvernement n’a pas pu avoir de satisfaction avec les partis politiques quant à l’application de la recommandation des Assises nationales de refondation (ANR), demandant la réduction de leur nombre. «Pour trouver la solution à la réduction du nombre des partis politiques, il fallait passer par la dissolution. Les partis politiques n’ont pas joué le jeu et le gouvernement avait la volonté de construire quelque chose de façon consensuelle», a-t-il expliqué.
Toutefois, Mamani Nassiré dira que les partis politiques seront créés dans les conditions édictées par la nouvelle loi qui est en cours d’élaboration. «La nouvelle loi, qui sera consacrée aux partis politiques, va fixer leurs conditions de création… On va sortir de la démocratie partisane. Nous avons plusieurs expériences à travers le monde qui peuvent nous permettre d’avancer», a-t-il soutenu. «Ce n’est pas seulement les partis politiques qui font la démocratique. Il y a aussi les syndicats, les associations, la société civile», a-t-il renchéri.
HISTOIRE MODERNE DU MALI- Parlant de la nouvelle Constitution, Mamani Nassiré pense que c’est l’une des plus grandes avancées de l’histoire moderne du Mali. Il a rappelé l’article 35 de cette Constitution qui dit que ceux qui détiennent le pouvoir ne peuvent plus disposer de l’État comme on l’a connu auparavant. Parlant des innovations dans cette Constitution, il a cité la redéfinition des institutions de la République, l’interdiction de la transhumance politique, l’introduction des modes alternatives de règlement des conflits, la valorisation des autorités et légitimités traditionnelles, entre autres.
Le ministre délégué auprès du Premier ministre s’est également réjoui des procédures de destitution du Président de la République, de ceux de l’Assemblée nationale et du Sénat qui sont également une innovation majeure de cette Constitution du 22 juillet 2023. Il a aussi mis l’accent sur nos langues nationales qui deviennent officielles. Par ailleurs, Mamani Nassiré dira que la réorganisation territoriale demeure une autre réforme majeure avec désormais 19 Régions plus le District de Bamako. Selon lui, de 49 cercles, le Mali est passé à 159 et compte aujourd'hui 474 arrondissements et 815 communes.
Il a souligné qu’il s’agissait d’opérationnaliser les régions créées en 2012. Lorsque la Transition s’est installée, cette question a été l’une des priorités inclue dans la feuille de route. Pour lui, il fallait opérationnaliser ces régions en les dotant de cercles et d’arrondissements. «Il s’agissait d’aller dans le sens d’assurer le maillage du territoire, tenir compte de toutes les spécificités sociales, voire comment assurer le développement à travers cette réorganisation territoriale», a développé le ministre délégué. Mamani Nassiré a, par ailleurs, évoqué la modernisation de l’administration, en mettant un accent particulier sur la révolution faite au niveau de la révision de la liste électorale sur la base de la nouvelle réorganisation territoriale.
Oumar DIAKITE
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