Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Réformes politiques et du Soutien au processus électoral, Mamani Nassiré, a animé, hier à la Primature, un point de presse au cours duquel il est revenu sur l’abrogation de la Charte des partis politiques et du statut de l’opposition politique, ainsi que la dissolution des partis politiques et des organisations à caractère politique.
Le conférencier a, d’entrée de jeu, fait savoir que la dissolution des partis politiques et des organisations à caractère politique s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la Transition (ANR) et de l’exécution des orientations données au gouvernement par le Président de la refondation lors du conseil des ministres du mercredi 27 novembre 2024.
En effet, lors du conseil inaugural du gouvernement du Général de division Abdoulaye Maïga, le Chef de l’État a assigné une mission précise au gouvernement qui porte sur des mesures concernant pratiquement l’ensemble de la vie de la nation. Et parmi ces mesures, il y en a une qui concerne la poursuite des réformes déjà entamées dans le cadre de la mise en œuvre des ANR et les autres réformes, a précisé Mamani Nassiré.
En poursuivant les réformes, dira-t-il, il fallait mettre en œuvre une des recommandations des Assises qui porte sur les partis politiques. D’après lui, cette recommandation est faite en trois points, à savoir la réduction du nombre des partis politiques en appliquant des conditions plus rigoureuses de création et de fonctionnement, l’insertion du statut du chef de file de l’opposition dans la Charte des partis politiques, la fin du nomadisme politique.
Le ministre délégué a rappelé les étapes menées par les autorités pour appliquer les recommandations des ARN dans le cadre de la relecture de la Charte des partis politiques. «Dans un premier temps, nous avons consulté les partis politiques, eux-mêmes, et les organisations de la société civile. Malheureusement, les résultats ne nous ont pas permis d’avoir des éléments d’appréciation suffisants pour procéder à la modification ou à l’écriture d’un nouveau texte», a-t-il regretté. C’est pourquoi, dira-t-il, le gouvernement a décidé de consulter les forces vives de la nation qui étaient à l’origine des recommandations des ANR tenues en 2021.
Ainsi, les recommandations des consultations nationales dans le cadre de la relecture de la Charte, tenues les 28 et 29 avril derniers, ont demandé, notamment la dissolution des partis politiques avec comme modalité l’abrogation de la loi portant Charte des partis politiques et de la loi portant statut de l’opposition politique. «Dès qu’on a entamé la procédure d’abrogation de ces lois, tous les mouvements se sont développés avec les interprétations souvent qui n’avaient rien à voir avec le sujet et finalement la situation virait vers les troubles à l’ordre public», a déploré le ministre délégué. D’après lui, c’est ce qui a amené le gouvernement à prendre un décret qui suspendait les activités des partis politiques et des organisations à caractère politique.
Le ministre délégué a fait savoir que la loi qui abroge la Charte des partis politiques, annonce la suite du processus, en précisant qu’une loi déterminera les conditions de formation et d’exercice des partis politiques conformément à la Constitution. Indiquant que le processus est ouvert, Mamani Nassiré a signalé que la loi qui est annoncée, va être élaborée dans un contexte inclusif.
«Nous allons faire appel à toutes les personnalités qui peuvent contribuer à élaborer une bonne loi conforme à la Constitution et aux aspirations des Maliens. Une loi également qui tienne compte des recommandations fortes, à savoir la réduction du nombre de parti», a assuré Mamani Nassiré. Néanmoins, le conférencier a tenu à faire savoir que les partis politiques étant dissous, plus aucune vie politique n’existe pour le moment dans notre pays.
À ce propos, le ministre délégué a soutenu que le décret présidentiel n’a que des avantages, en ce sens qu’il permet d’assainir la situation qui était en train de prendre des proportions inquiétantes, alors que rien ne le justifiait. «Nous voyons parallèlement que les déstabilisateurs s’appuient de plus en plus sur les organisations politiques», a regretté Mamani Nassiré, faisant allusion à certains terroristes qui ont appelé à manifester pour les partis politiques. Pour lui, il fallait prendre cette décision. «Aujourd’hui, nous sommes dans une situation qui nous permet dans la sérénité de construire quelque chose de positif pour les Maliens», a-t-il assuré.
Bembablin DOUMBIA
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