Diéma : La pastèque fait le bonheur des producteurs

Sa production a pris de l’élan ces dernières années dans le Cercle de Diéma. Elle contribue aujourd’hui à l’amélioration des conditions de vie de nombreuses familles

Publié mercredi 18 octobre 2023 à 06:52
Diéma : La pastèque fait le bonheur des producteurs

À longueur de journée, des pastèques sont étalées aux abords des routes, au niveau des marchés et dans les champs

 

À Diéma, localité à prédominance soninké, située à une centaine de kilomètres de Bamako où la migration est ancrée dans les habitudes depuis des lustres, la culture de la pastèque améliore les conditions de vie, contribuant ainsi à ralentir la vague migratoire. Hommes, femmes et jeunes s’adonnent à cœur joie à la production de cette culture de rente qui vient en appoint à la production de céréales, principales cultures vivrières. Depuis quelques semaines, le fruit de cette plante herbacée à tige rampante s’y trouve en abondance.

À longueur de journée, on voit étalée de la pastèque un peu partout, dans les coins de rues, aux abords des routes, au niveau des marchés, devant les boutiques, les magasins, dans les champs. Des commerçants viennent charger quotidiennement des camions-remorques vers diverses destinations : Bamako, Kayes, Nioro, Yelimané... Cette ruée vers ce fruit succulent fait le bonheur des producteurs de Diéma et environs.

C’est le cas de Modi Diarra, agriculteur demeurant à Dianguirdé. Ce paysan vient de commencer la récolte de ses champs de pastèques, donc sa campagne de commercialisation. Le cumule de ses recettes, après quelques jours de récolte, est estimé à plus de 100.000 Fcfa. «Les grands propriétaires terriens peuvent gagner souvent jusqu’à plus de 2 millions de Fcfa par campagne. Pour rien au monde, certains jeunes de Diéma n’accepteront l’aventure migratoire grâce à ce que leur rapporte la culture de la pastèque», témoigne le paysan.

Il y en a pour toutes les bourses. Les prix unitaires varient entre 500 et 2.000 Fcfa, selon le volume. Aminata Samake, installée au Razel, s’est même spécialisée dans la vente de la pastèque en petites tranches vendues à 100 Fcfa l’unité. Ainsi sur chaque pastèque vendue, elle réalise un bénéfice de 750 Fcfa. «Si vous tombez sur des pastèques moins succulentes, vos clients risquent de vous tourner le dos», explique-t-elle. Par mesures d’hygiène, elle prend toujours le soin de couvrir son aliment pour le mettre à l’abri des mouches et de la poussière.

Comme eux, la production et la commercialisation de la pastèque participent à l’amélioration des conditions de vie de nombre de femmes et de jeunes de ces localités situées en plein cœur du Sahel. Grâce aux revenus tirés de la vente de pastèques, certains jeunes se construisent des maisons, se marient, s’achètent des motos Sanily, etc. D’autres, eux, constituent de petits fonds de commerce qui leur permettent de mener d’autres activités génératrices de revenus durant le reste de l’année.

«Si ici j’ai ce que je cherche, pourquoi partir mourir sur les côtes de la Méditerranée», lance Samba Dembélé, éboueur. Toute chose qui contribue à réduire le flux migratoire, à l’origine de la fuite des bras valides. Ce qui, de façon générale, contribue à soutenir les efforts de l’État et de ses partenaires en matière de lutter contre l’exode rural et la migration irrégulière.

Avec les recettes générées, certaines femmes assurent les dépenses quotidiennes de leurs enfants, payent leurs frais et fournitures scolaires, et soutiennent financièrement leur époux.  Ceux qui ont hésité à en planter cette année commencent déjà à nourrir des regrets. Et ils semblent nombreux.


«Ceux qui ont cultivé de la pastèque cette année, se comptent sur le bout des doigts», déplore Dakolo Coulibaly. Ce producteur domicilié à Fangouné Bambara explique que le retard observé dans l’installation de l’hivernage a fait que beaucoup de producteur ont hésité de semer de la pastèque. «C’est la seule raison que je peux évoquer», déclare l’homme en ajustant sur la tête son képi, précisant que son village fait partie des gros producteurs de pastèque.

La raison est tout autre à en croire certains. Diako Niakhaté, originaire de Lambidou, rapporte que dans leur zone la culture de la pastèque est quasiment inexistante. On est ravitaillé par des villages producteurs. «Nos chargements proviennent de Torodo, Dioumara et Sababougou», précise-t-il.

Ouka BA/Amap-Dièma

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