À longueur de journée, des pastèques sont étalées aux abords des routes, au niveau des marchés et dans les champs
À Diéma, localité à prédominance soninké, située
à une centaine de kilomètres de Bamako où la migration est ancrée dans les
habitudes depuis des lustres, la culture de la pastèque améliore les conditions
de vie, contribuant ainsi à ralentir la vague migratoire. Hommes, femmes et
jeunes s’adonnent à cœur joie à la production de cette culture de rente qui
vient en appoint à la production de céréales, principales cultures vivrières.
Depuis quelques semaines, le fruit de cette plante herbacée à tige rampante s’y
trouve en abondance.
À longueur de journée, on voit étalée de la
pastèque un peu partout, dans les coins de rues, aux abords des routes, au
niveau des marchés, devant les boutiques, les magasins, dans les champs. Des
commerçants viennent charger quotidiennement des camions-remorques vers
diverses destinations : Bamako, Kayes, Nioro, Yelimané... Cette ruée vers
ce fruit succulent fait le bonheur des producteurs de Diéma et environs.
C’est le cas de Modi Diarra, agriculteur
demeurant à Dianguirdé. Ce paysan vient de commencer la récolte de ses champs
de pastèques, donc sa campagne de commercialisation. Le cumule de ses recettes,
après quelques jours de récolte, est estimé à plus de 100.000 Fcfa. «Les grands
propriétaires terriens peuvent gagner souvent jusqu’à plus de 2 millions de
Fcfa par campagne. Pour rien au monde, certains jeunes de Diéma n’accepteront
l’aventure migratoire grâce à ce que leur rapporte la culture de la pastèque»,
témoigne le paysan.
Il y en a pour toutes les bourses. Les prix
unitaires varient entre 500 et 2.000 Fcfa, selon le volume. Aminata Samake,
installée au Razel, s’est même spécialisée dans la vente de la pastèque en
petites tranches vendues à 100 Fcfa l’unité. Ainsi sur chaque pastèque vendue,
elle réalise un bénéfice de 750 Fcfa. «Si vous tombez sur des pastèques moins
succulentes, vos clients risquent de vous tourner le dos», explique-t-elle. Par
mesures d’hygiène, elle prend toujours le soin de couvrir son aliment pour le
mettre à l’abri des mouches et de la poussière.
Comme eux, la production et la
commercialisation de la pastèque participent à l’amélioration des conditions de
vie de nombre de femmes et de jeunes de ces localités situées en plein cœur du
Sahel. Grâce aux revenus tirés de la vente de pastèques, certains jeunes se
construisent des maisons, se marient, s’achètent des motos Sanily, etc.
D’autres, eux, constituent de petits fonds de commerce qui leur permettent de
mener d’autres activités génératrices de revenus durant le reste de l’année.
«Si ici j’ai ce que je cherche, pourquoi
partir mourir sur les côtes de la Méditerranée», lance Samba Dembélé, éboueur.
Toute chose qui contribue à réduire le flux migratoire, à l’origine de la
fuite des bras valides. Ce qui, de façon générale, contribue à soutenir
les efforts de l’État et de ses partenaires en matière de lutter contre l’exode
rural et la migration irrégulière.
Avec les recettes générées, certaines
femmes assurent les dépenses quotidiennes de leurs enfants, payent leurs
frais et fournitures scolaires, et soutiennent financièrement leur époux. Ceux qui ont hésité à en planter cette année
commencent déjà à nourrir des regrets. Et ils semblent nombreux.
«Ceux qui ont
cultivé de la pastèque cette année, se comptent sur le bout des doigts», déplore
Dakolo Coulibaly. Ce producteur domicilié à Fangouné Bambara explique que le
retard observé dans l’installation de l’hivernage a fait que beaucoup de
producteur ont hésité de semer de la pastèque. «C’est la seule raison que je
peux évoquer», déclare l’homme en ajustant sur la tête son képi, précisant que
son village fait partie des gros producteurs de pastèque.
La raison est tout autre à en croire certains. Diako Niakhaté, originaire de Lambidou, rapporte que dans leur zone la culture de la pastèque est quasiment inexistante. On est ravitaillé par des villages producteurs. «Nos chargements proviennent de Torodo, Dioumara et Sababougou», précise-t-il.
Ouka BA/Amap-Dièma
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