Dans ce
grand centre du Kaarta, le phénomène est
en train de devenir un sujet qui fâche les mamans qui n’entendent pas
s’accommoder de voir des enfants relativement grands (notamment les 5 ans et
plus) faire pipi au lit.
Sur la base d’un constat empirique, on
est en droit de croire que les pères ont une approche différente sur la
situation. Ils cherchent même plutôt à raisonner les mères pour une recherche
de solution au lieu de la brimade des enfants concernés par le fléau. La
fréquence du phénomène suscite de nombreux questionnements à Diéma.
Certaines mères précautionneuses font porter des couches à leurs enfants au
moment d’aller au lit. D’autres continuent d’essayer des vieilles recettes de
grand-mères comme remèdes à l’énurésie de leur progéniture. Houley Dembélé
pense que le port de la couche irrite souvent les enfants et provoque chez
certains des démangeaisons au niveau des cuisses et dans certains cas des
dermatoses ou autres infections cutanées. C’est pourquoi, cette ménagère
explique à qui veut l’entendre ne pas être partisane de l’utilisation abusive
des couches chez les enfants pendant la nuit.
Mamou Diarra confectionne les éventails pour les vendre. À l’aide d’un couteau tranchant, elle est en train de découper une grande natte en plastique en morceau pour en faire un éventail. L’artisane soutient que l’urine d’un enfant qui consomme des céréales est proscrite pour la prière. Si cette urine touche même une petite partie du corps, cela nécessite de purifier, autrement dit de faire des ablutions avant d’accomplir un des cinq piliers de l’islam (la prière). Si une seule goutte, poursuit-elle, touche le corps d’une personne, celle-ci doit se purifier avant d’accomplir sa prière.
RECETTE-
Une autre mère qui a requis l’anonymat donne une recette qui semble avoir
fonctionné pour le cas de son bébé. «Depuis que j’ai fait boire à mon fils une
motte, prélevée autour d’une termitière et diluée dans l’eau, il a cessé
d’uriner nuitamment», révèle-t-elle. Boubacar
Keïta, marchand ambulant, se veut plus pragmatique. Il pense simplement que la
meilleure solution pour qu’un enfant arrête de faire pipi au lit, c’est de le
réveiller la nuit pour qu’il se soulage. Sinon, on peut multiplier les
recettes, l’enfant continuera de mouiller les draps de sa mère. Ce chef de
famille n’hésite pas une seconde à pointer du doigt les mères qu’il juge
paresseuses, avant de les inviter à appliquer la méthode du réveil nocturne des
enfants pour qu’ils urinent.
Seydou
Sanogo, infirmier de son état est hostile à cette méthode. À tort ou à raison,
ce visiteur d’un jour à Diéma explique que cela peut perturber l’enfant. Et
celui-ci pourrait avoir des rendements scolaires mitigés. Il invite les mamans
à plus de retenue pour ne pas affecter spyschologiquement les enfants concernés
par l’énurésie.
Makan Sidibé, ferrailleur, s’empresse de préciser qu’il ne faut jamais infliger un châtiment corporel à l’enfant, parce qu’il fait pipi au lit parce qu’il y a un temps pour chaque chose. Il y aura un moment où l'enfant arrêtera forcément d’uriner dans le lit.
Massitan
Koné, vendeuse de pastèques, partage visiblement de cet avis. Pour elle, il
faut dédramatiser le fléau, parce qu’il suffit d’étaler le matelas au soleil
pour se débarrasser de la puanteur. Contrairement à elle, certaines mères
adoptent des comportements inexplicables.
«Maudites sont ces femmes, ces méchantes qui introduisent du piment entre les cuisses de leurs filles chaque fois que celles-ci urinent dans le lit», lance un individu.
Les mamans doivent faire preuve de tolérance à l’égard de leurs enfants atteints par l’énurésie. Il en va du bien-être moral et psychologique de ces mômes. À cet égard, il est aussi important d’accentuer la sensibilisation sur le phénomène pour amener les mamans à tolérer.
Ouka BA/Amap-Dièma
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