
Dans la ville de Diéma, il n’existe plus que deux caïlcedrats survivants sur une trentaine, voire plus. À en croire certains, l’existence de ces arbres date de l’époque coloniale. Leurs troncs comportent par endroits des écorchures profondes opérées par des gens et généralement à des fins personnelles.
De mémoire d’autochtones, les caïlcedrats jalonnaient tous les espaces, de l’ancien emplacement du marché, à l’école fondamentale A, dont l’année de création remonte en 1935 par son premier directeur feu Dougoukolo Konaré, père de l’ancien président de la République, Alpha Oumar Konaré, en passant par l’ancien Centre de santé de référence.
Plusieurs de ces caïlcedrats disparus, qui rendaient la ville plus verdoyante, ont vécu plus d’un siècle. Aujourd’hui, leur disparition est ressentie avec une pointe d’amertume par les habitants de la ville. Le caïlcedrat est un arbre qui symbolise l’identité culturelle du Kaarta. Ce n’est pas un hasard si les populations de Diéma accordent à cet arbre historique, une importance particulière.
Selon la légende, en 1872, année de fondation de la ville, un caïlcedrat s’était miraculeusement transporté de lui-même pour venir s’y implanter à l’insu de tous, d’où l’appellation de caïlcedrat sacré. Implanté dans le cimetière, à l’Est de la ville, cet arbre mythique est ébranché, effeuillé et sans vie depuis quelque temps.
Aujourd’hui, se dressent partout des nîmes plantés par les soins de l’ancien député Yassa Konté, et qui reverdissent la place de l’indépendance et les alentours. Le notable Ganda Konaté rapporte que les caïlcedrats faisaient la fierté de Diéma. L’homme du troisième âge explique que quelques pieds ont été plantés du côté de la mare Lambakoré, mais que le caïlcedrat est un arbre qui croit lentement.
Souvent, il fait dix ans en train de s’enraciner avant d’émerger. C’est pourquoi, on dit souvent dans la boutade que celui qui plante un pied de caïlcedrat, ne profitera pas de son ombre, car au moment où l’arbre grandit, il est fort probable que l’intéressé ne soit plus de ce monde.
NOSTALGIE-Cheichné Diarra, agent de déclaration au centre secondaire d’état civil de Fangouné Massassi, se rappelle de ces gigantesques caïlcedrats. «Quand nous marchions sous un soleil de plomb, et que nous arrivions sous ces caïlcedrats, trempés de sueur, nous nous sentions à l’aise. Il n’y avait pas que de caïlcedrats, on y dénombrait aussi des cajous, dont on cueillait souvent les fruits pour nous régaler», se souvient-il.
Afin de mieux protéger les deux caïlcedrats survivants de l’époque coloniale contre les extractions d’écorces ou de racines, le 2è adjoint au maire, Nakounté Sissoko, a pris l’initiative de les clôturer. Il a aussi acheté quelques pieds de caïlcedrat que le Conseil communal de la jeunesse a plantés dans le cadre du reboisement.
Le guérisseur Guediouma Traoré, de passage dans la localité, soutient qu’il existe deux sortes de caïlcedrats. Le caïlcedrat rouge et le caïlcedrat blanc. «Beaucoup de guérisseurs utilisent les écorces ou les racines du caïlcedrat rouge, qu’ils jugent plus efficaces; notamment en matière de traitement de maladies, ou s’il s’agit de désenvoûtement. Pour se préserver contre le Korotè ( mauvais sort), il faut enlever les écorces sur sept pieds de caïlcedrat sur les quatre côtés de chacun. Il faut bouillir ces écorces, et se laver avec la décoction pendant sept jours. Ainsi, aucun mauvais sort ne pourra vous atteindre», fait savoir le détenteur de sciences occultes.
Le chef de poste central des Eaux et Forêts de Diéma, Souleymane Diaré, pense qu’il faut encourager les pépiniéristes à la production du caïlcedrat pour revaloriser l’espèce et empêcher sa disparition. Il explique que dans les Communes de Diallan et Kontela dans le Cercle de Bafoulabé, les essences sont constituées majoritairement de caïlcedrats que certains utilisent pour la fabrication des tables bancs et des pirogues.
«Dans ces contrées, j’ai constaté que beaucoup d’animaux raffolent des feuilles de caïlcedrat, malgré leur goût amer. Pour la petite histoire, un jour on a retrouvé un berger mort, accroché à une branche de caïlcedrat par le pan de son boubou. L’homme élaguait des branches pour nourrir ses bêtes. C’est ainsi que par inadvertance, il perdit l’équilibre, et fut retenu, dans sa chute par une branche. Il était resté dans cette position jusqu’à son dernier souffle. Deux jours après cet incident malheureux, le corps tuméfié du pauvre berger a été découvert», dit-il.
Face à l’ampleur du phénomène, il convient d’agir pour promouvoir davantage la plantation de certaines essences telles que le caïlcedrat et le baobab, des arbres qui résistent mieux à la sécheresse, pour lutter efficacement contre la désertification et du coup préserver davantage ces espèces qui meurent à petit feu dans le Cercle de Diéma. Pour y parvenir, l’État doit apporter le soutien nécessaire aux arboriculteurs pour une meilleure vulgarisation de ces précieux arbres dont l’utilité n’est plus à démontrer.
Ouka BA/Amap-Dièma
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