
Né en 1936 à Tombouctou, Victor Borion Sy, muni de son
baccalauréat scientifique en 1956,
poursuivit ses études supérieures de sciences physiques et de chimie au
Sénégal puis en France. Combattant
politique, il enseigna au lycée de Badalabougou, à l’école nationale
d’ingénieurs, à l’école militaire inter armes et à l’école secondaire de la
santé.
Pour mieux connaître le parcours de l’illustre disparu, nous
avons approché l’un de ses compagnons de lutte, l’ancien ministre Tiébilé
Dramé. En effet après la mort du leader estudiantin Abdoul Karim Camara dit
Cabral, le 17 mars 1980 au Camp para de Djicoroni, Tiébilé Dramé et Victor Sy qui étaient aussi
en détention, furent transférés le lendemain à Kidal puis à Boureïssa. Libérés
en avril 1980, les deux hommes seront arrêtés de nouveau en juillet de la même
année pour «opposition à l’autorité légitime». Les infortunés seront
condamnés à trois mois de prison et rejoindront dans les geôles Dioncounda
Traoré, ancien président de la Transition du Mali.
En apprenant le décès de son compagnon de lutte pour la
démocratie, l’ancien ministre Tiébilé Dramé dit avoir ressenti un immense choc
proportionnel à la qualité et à l’ancienneté de leurs relations. Pour le
président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), Victor Sy fut un
grand homme qui avait consacré toute sa vie à lutter d’abord pour
l’indépendance et la souveraineté nationale du Mali. Ensuite, quand il y a eu
le coup d’état de 1968 qui a renversé le régime du président Modibo Keïta, le défenseur des causes nobles n’a cessé de se battre pour restaurer la
démocratie et la liberté, explique le leader politique.
«Victor Sy est resté foncièrement un militant de l’Union
soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA)», témoigne Tiébilé
Dramé, soutenant que ce «Modibiste» s’était fortement opposé au coup de force
de 1968. D’où ses multiples arrestations ;
la torture, les traitements inhumains et dégradants infligés à lui. «Il
a su faire preuve tout au long de sa vie d’un extraordinaire don de soi, d’une
capacité de résistance et de sacrifice pour défendre sa conviction», relève
celui qui avait aussi combattu le régime de Moussa Traoré.
Selon son témoignage, cette conviction était basée sur la démocratie, la liberté et le bien-être du peuple malien. «Victor Sy a payé un très lourd tribut pour son engagement… C’est un homme qui n’a jamais accepté de courber l’échine. Il a connu les pires prisons du Mali, telles le bagne de Taoudénit de sinistre réputation. Il avait fait auparavant le Camp para, Kidal et le poste militaire de Boureïssa», témoigne Tiébilé Dramé.
EXIL- Après sa détention à Ménaka, la résidence surveillée à
N’Tilit, Victor Sy s’est exilé au Niger où il
a été accueilli par son professeur
Abdou Moumini Djioffo. « Il s’est exilé parce qu’il était nommé
chef d’arrondissement de Razelma, la limite la plus avancée dans le désert de
Lac Faguibine, situé dans le Cercle de Goundam. Il a dit qu’il était formé pour enseigner et non pour faire l’administrateur. Il a été
arrêté à Bamako et mis dans un avion pour Gao où il est arrivé menottes aux
poings pour rejoindre son poste de chef d’arrondissement de Razelma», se
souvient l’ancien chef de la diplomatie malienne.
Le président du Parena précise que du Niger, Victor Sy s’est rendu au Sénégal grâce à son professeur. La gorge nouée par l’émotion, il déplore le fait que son compagnon d’infortune a passé 10 longues années en exil à Dakar. « Victor Sy n’est venu au Mali qu’après le succès de la révolution démocratique de mars 1991. Il a été désigné vice-président de la Conférence nationale souveraine», se souvient Tiébilé Dramé. « Pour Victor Sy, sa personne ne comptait pas, c’était le Mali. Il voulait que notre pays soit sur les rails, qu’il assure à ses fils les meilleures conditions de santé et d’éducation», témoigne le compagnon de lutte du « Grand combattant ».
Namory KOUYATE
Rédaction Lessor
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