
La Coalition des associations pour la sauvegarde de l’école et la promotion de l’éducation au Mali (Case-Mali) s’est prononcée sur la dernière grève des Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 qui prend fin demain et le mutisme du gouvernement dans cette crise scolaire, lors d‘un point de presse qu’elle a animé, vendredi dernier, à la Pyramide du souvenir.
Le porte-parole de la Coalition, Madani Kanté, a expliqué que son organisation se mobilise pour la défense du droit à l’éducation des enfants et invite l’état et les syndicats d‘enseignants à trouver rapidement un terrain d’entente. Et d’appeler à l’implication de toutes les personnes de bonne volonté afin d‘en finir avec les débrayages et que nos enfants retournent à l’école. «Aucun sacrifice n’est de trop pour assurer une éducation de qualité», a déclaré Madani Kanté, avant d’ajouter que d’autres actions suivront, notamment des tournées de sensibilisation à l’intérieur du pays, des marches et des meetings pour une école apaisée.
El Hadj Sékou Soumano, autre membre a exprimé son ras-le-bol de voir la situation perdurer et estimé que les syndicalistes doivent mettre un peu d’eau dans leur vin. «Nous, parents d’élèves, allons finir par montrer nos muscles aussi, car nous voulons que nos enfants étudient», a averti le vieil homme. Mme Diakité Binta Diallo, membre de la Coalition aussi a déploré le bras de fer entre le gouvernement et les syndicalistes.
Un autre conférencier, Boubacar Bocoum, a souhaité que le gouvernement s’appuie sur l’article 71 de la Constitution du 25 février 1992 pour décréter l’état de guerre afin de suspendre toutes les revendications syndicales.
Le président intérimaire de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Mali (FENAPEEM), Yacouba Coulibaly, a grosso modo soutenu que les syndicats de l’éducation avaient raison d’aller en grève, mais qu’ils doivent aussi tenir compte de certains paramètres, notamment le très bas niveau de nos élèves comparativement à ceux de la sous-région. Il a aussi exhorté le gouvernement à éviter de prendre des engagements qu’il ne peut pas honorer.
Le secrétaire général de l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM), El Hadj Seydou Patrice Dembélé, a précisé que la Case ne défend ni le gouvernement, ni les enseignants et en appelle à l’implication personnelle du chef de l’état, le colonel Assimi Goïta, en vue d’un dénouement heureux de cette crise.
Les syndicalistes exigent l’application stricte, intégrale et immédiate de l’article 39 de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018 portant Statut autonome du personnel des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ou rien. Ils ont aussi promis de ne pas évaluer les élèves et de retenir les notes de classe. Rappelons que la Coalition est composée de l’AMS-UNEEM, de la FENAPEEM, du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), du Collectif des enseignants patriotiques et solidaires, de l’Association «Ensemble pour le changement» (EPC), du Réseau des femmes en éducation et culture du Mali (RESEAO), de la Plateforme pour une école apaisée et performante, de l’Association Mali-traditionnel et de l’Association pour l’éducation citoyenne et le développement (AECD).
Sidi WAGUE
Ces assises doivent permettre, selon certains acteurs de l’école malienne, de faire le check-up de notre système éducatif. Afin d’apporter les remèdes appropriés.
En 40 ans près de 3,6 milliards d’individus ont appris à lire et écrire, soit une progression du taux d’alphabétisation mondial de 86 % en 2020. Dans notre pays, le taux d’analphabétisme est d’environ 66, 03 % pour les hommes et 78,14% pour les femmes.
C’est de bon augure de voir les autorités scolaires anticiper sur les problèmes en vue d’y trouver des solutions consensuelles. Le dialogue doit être permanent entre les différentes parties pour éviter la crise.
La correction des copies de l’examen du Baccalauréat (Bac 2023) a démarré mercredi dernier dans les 13 pôles de correction du pays. Il s’agit de Bamako-rives gauche, droite, Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Bougouni, Koutiala, Kita et Douentza..
Les surveillants veillent au respect strict des consignes à eux données. Aucun incident majeur n’a été signalé par les responsables des centres d’examen visités. Les quelques récalcitrants ont subi la rigueur des textes.
Le coup d’envoi de l’examen a été donné hier par le Premier ministre. Aux postulants repartis entre 480 centres, Dr Choguel Kokalla Maïga a rappelé qu’ils doivent garder à l’esprit que ce sont eux les bâtisseurs du Mali de demain.