Crise scolaire : La grève des enseignants préoccupe

Les conférenciers ont appelé le gouvernement et les syndicalistes à trouver un terrain d’entente

Publié lundi 10 janvier 2022 à 07:26
Crise scolaire : La grève des enseignants préoccupe

 La Coalition des associations pour la sauvegarde de l’école et la promotion de l’éducation au Mali (Case-Mali) s’est prononcée sur la dernière grève des Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 qui prend fin demain et le mutisme du gouvernement dans cette crise scolaire, lors d‘un point de presse qu’elle a animé, vendredi dernier, à la Pyramide du souvenir.

 Le porte-parole de la Coalition, Madani Kanté, a expliqué que son organisation se mobilise pour la défense du droit à l’éducation des enfants et invite l’état et les syndicats d‘enseignants à trouver rapidement un terrain d’entente. Et d’appeler à l’implication de toutes les personnes de bonne volonté afin d‘en finir avec les débrayages et que nos enfants retournent à l’école. «Aucun sacrifice n’est de trop pour assurer une éducation de qualité», a déclaré Madani Kanté, avant d’ajouter que d’autres actions suivront, notamment des tournées de sensibilisation à l’intérieur du pays, des marches et des meetings pour une école apaisée.

El Hadj Sékou Soumano, autre membre a exprimé son ras-le-bol de voir la situation perdurer et estimé que les  syndicalistes doivent mettre un peu d’eau dans leur vin. «Nous, parents d’élèves, allons finir par montrer nos muscles aussi, car nous voulons que nos enfants étudient», a averti le vieil homme. Mme Diakité Binta Diallo, membre de la Coalition aussi a déploré le bras de fer entre le gouvernement et les syndicalistes.

Un autre conférencier, Boubacar Bocoum, a souhaité que le gouvernement s’appuie sur l’article 71 de la Constitution du 25 février 1992 pour décréter l’état de guerre afin de suspendre toutes les revendications syndicales.

Le président intérimaire de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Mali (FENAPEEM), Yacouba Coulibaly, a grosso modo soutenu que les syndicats de l’éducation avaient raison d’aller en grève, mais qu’ils doivent aussi tenir compte de certains paramètres, notamment le très bas niveau de nos élèves comparativement à ceux  de la sous-région. Il a aussi exhorté le gouvernement à éviter de prendre des engagements qu’il ne peut pas honorer.

Le secrétaire général de l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM), El Hadj Seydou Patrice Dembélé, a précisé que la Case ne défend ni le gouvernement, ni les enseignants et en appelle à l’implication personnelle du chef de l’état, le colonel Assimi Goïta, en vue d’un dénouement heureux de cette crise.

Les syndicalistes exigent l’application stricte, intégrale et immédiate de l’article 39 de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018 portant Statut autonome du personnel des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ou rien. Ils ont aussi promis de ne pas évaluer les élèves et de retenir les notes de classe.  Rappelons que la Coalition est composée de l’AMS-UNEEM, de la FENAPEEM, du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), du Collectif des enseignants patriotiques et solidaires, de l’Association «Ensemble pour le changement» (EPC), du Réseau des femmes en éducation et culture du Mali (RESEAO), de la Plateforme pour une école apaisée et performante, de l’Association Mali-traditionnel et de l’Association pour l’éducation citoyenne et le développement (AECD).

Sidi WAGUE

Lire aussi : Abdoul Niang Journaliste, analyste politique et influenceur sur les réseaux sociaux : «L’ESSOR et L’ORTM gardent encore une place essentielle dans la communication d’État, la diffusion des politiques publiques et la valorisation des institutions»

Pour Abdoul Niang, il est évident pour tout le monde que ces deux médias publics ont marqué leur époque. L’ORTM est la principale source d’information audiovisuelle au Mali depuis plusieurs décennies. Quant à l’Essor, en tant que journal d’État, il est la référence écrite officiell.

Lire aussi : Kayes : La lutte contre le Sida ne faiblit pas

Le VIH/Sida représente un réel problème de santé publique à l’échelle planétaire.

Lire aussi : Sikasso : Réformes politiques, institutionnelles et électorales au cœur d’une rencontre

-.

Lire aussi : Université publique de Gao : Le ministre Kansaye entend accélérer son opérationnalisation

Dans le cadre de l’opérationnalisation effective de l’Université publique de Gao, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye a entamé, le week-end dernier, une visite dans la Cité des Askia qu’il bouclera aujourd’hui. Il est accompagn.

Lire aussi : Variole simienne (Mpox) : Une maladie à déclaration obligatoire

La variole simienne (Mpox) dont notre pays vient d’enregistrer un cas est une maladie infectieuse contagieuse due à un virus de la même famille que la variole humaine..

Lire aussi : Œuvres sociales du Président de la Transition : Des vivres et des moyens roulants offerts à l’association des lépreux

Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale des personnes handicapées, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a remis, le vendredi 5 décembre, un important lot de kits alimentaires ainsi que des moyens roulants aux personnes atteintes de la lèp.

Les articles de l'auteur

Projet Aspire : Beaucoup de réalisations

Le tout premier comité de pilotage national du projet : Action pour le renforcement des partenariats pour l’inclusion, la résilience et l’éducation (Aspire) s’est réuni, vendredi dernier dans un hôtel de Bamako..

Par Sidi WAGUE


Publié lundi 08 décembre 2025 à 08:07

MIQRA : Un tournant décisif

Le projet a connu deux évolutions majeures en 2025, notamment la restauration institutionnelle et la restructuration des activités.

Par Sidi WAGUE


Publié lundi 01 décembre 2025 à 08:46

Performance des systèmes d’information éducatifs : Le ministre de l’éducation et l’apdp scellent un partenariat

À l’instar des autres secteurs, le monde éducatif malien connaît aussi une profonde transformation et mutation numériques. La gestion des élèves, des enseignants, des examens, mais aussi des affectations et des ressources pédagogiques s’effectuent de plus en plus en s’appuyant sur des systèmes numérisés et interconnectés..

Par Sidi WAGUE


Publié mardi 11 novembre 2025 à 08:33

Crises sécuritaire et du carburant : L’appel patriotique de l’AMSUNEEM

Dans sa déclaration, l’Amicale rappelle que notre pays consomme au moins 3,2 à 3,5 millions de litres de carburant par jour. Et l’offre actuelle est loin de couvrir les besoins du pays, ce qui crée une concentration et amplification de la demande par peur, surtout avec une logistique sous tension.

Par Sidi WAGUE


Publié jeudi 30 octobre 2025 à 07:33

Éducation nationale : Environ 4 millions d’élèves reprennent le chemin de l’école

Lors de la visite des écoles à Bamako dans le cadre de la rentrée scolaire 2025-2026, des membres du gouvernement ont proposé des primes de performance. Ainsi, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Boubacar Diané, s’est porté garant à sponsoriser le 1er de la classe de 9è année du Groupe scolaire Gaoussou Dabo I de Darsalam. Son collègue de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, s’est engagé à parrainer le 1er au DEF 2026.

Par Sidi WAGUE


Publié jeudi 02 octobre 2025 à 13:04

Rentrée scolaire : C’est aujourd’hui

À Bamako, beaucoup d’écoles publiques et privées se sont préparées pour la reprise des cours en procédant aux inscriptions et réinscriptions des élèves, ou en effectuant des travaux et d’autres aménagements. Par contre les parents d’élèves sont stressés à cause des dépenses qu’ils doivent effectuer notamment dans l’achat des fournitures scolaires, des nouveaux habits et chaussures.

Par Sidi WAGUE


Publié mercredi 01 octobre 2025 à 08:36

Actions humanitaires : Le travail herculéen du Fongim

Les organisations concernées ont de bonnes raisons de se satisfaire de leurs réalisations. Elles ont pu mettre en œuvre plus de 169 projets, en collaboration avec 170 organisations nationales et 70 services techniques de l’État, dans différentes régions couvertes par l’aide humanitaire d’urgence et les initiatives de développement.

Par Sidi WAGUE


Publié jeudi 25 septembre 2025 à 11:41

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner