
«La laïcité, une opportunité ou un problème ?». C’était le
thème d’une conférence de presse organisée par le Collectif des associations
musulmanes du Mali, le week-end dernier. Il s’agissait d’informer la communauté
musulmane sur la laïcité dans le contexte du Mali Kura (Mali nouveau) et de la
réforme constitutionnelle.
Après la lecture du Saint Coran par l’imam Moctar Siby, le
président du Collectif des associations musulmanes du Mali et conférencier
principal, Mohamed Kimbiri, a rappelé que la religion musulmane a connu de façon
récurrente des dispositions d’exclusion et de spoliation. L’article 3 de
l’ordonnance n°59-42PCG du 28 mars 1959 relative aux associations culturelles
et congrégations religieuses dans la République soudanaise (actuel Mali) et les
articles 3, 20 et 25 de la Loi N°86-/AN-RM du 21 juillet 1961 portant
organisation de la liberté religieuse et de l’exercice du culte au Mali sont
des mesures plagiées et des entorses graves à la pratique normale de l’islam, a
soutenu Mohamed Kimbiri.
Pour lui, la laïcité est un système dans lequel l’exercice
du pouvoir n’est pas autorisé par les leaders religieux. «La laïcité autorisée
dans la Constitution du 25 février 1992 est calquée sur celle de la République
française. Notre laïcité doit être adaptée à notre culture, à nos réalités,
mais aussi à nos valeurs et principes», a jugé le leader religieux, qui
ajoutera que les États à majorité chrétienne comme les États-Unis, l’Allemagne,
la Suisse, l’Irlande et Malte, entre autres, ont inscrit des valeurs
religieuses chrétiennes dans leurs lois fondamentales.
Dr Amadou Bolly,
autre conférencier, soutiendra que le «Mali Kura» ne doit pas se reposer sur la
souveraineté politique et économique. Il doit aussi être appuyé par la
souveraineté idéologique et intellectuelle. «Pour cela, nous devons nous
retirer du joug colonial et être nous-mêmes», a estimé le professeur
d’enseignement supérieur.
Dr Bolly a aussi rappelé la volonté de notre pays de changer
de Constitution, autrement dit de quitter la 3è pour une 4è République. La laïcité,
qui occupe une bonne place dans cette réforme constitutionnelle, se définit
comme la séparation de l’État et des organisations religieuses.
Elle repose sur trois principes : la liberté de conscience, la maitrise de ses convictions dans les limites de l’ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient les croyances et convictions. Chaque citoyen est libre de croire ou pas en un Dieu ou plusieurs, de changer de religion, d’opter et d’abandonner une religion. La laïcité, selon Dr Amadou Bolly, nous unit et permet de vivre libres et égaux au quotidien quelles que soient nos convictions.
Oumar SANKARE
Les enseignants des écoles publiques du District de Bamako reprennent le travail dès ce lundi 20 octobre 2025 aux heures habituelles des cours..
En marge de la 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne, tenues à Bamako les 16 et 17 octobre, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a reçu, ce vendredi 17 octobre, une délégation de l’Association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs .
Certains rapports occidentaux tentent désespérément de faire croire que le Mali serait une « république en ruine », une «transition sans cap», un pays «sous tutelle russe» condamné à l’isolement. Ce récit, souvent répété, ignore la logique interne d’un processus souverain qui.
Lancé depuis le mois de septembre, par la Direction nationale de la pédagogie (DNP) avec l’appui technique et financier du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra), l’atelier d’élaboration et de validation des livrets pédagogique.
Dans le cadre des activités de la 30è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, le gouverneur de la Région de Mopti, le Général de brigade Daouda Dembélé a respecté la tradition en rendant visite, mercredi 15 octobre, aux deux personnes les plus âgées de la Co.
Suite à la recrudescence de l’insécurité dans la Région de Gao, des mesures strictes ont été prises concernant les activités illicites sur le site minier de N’tahaka, situé à une cinquantaine de kilomètres de la Commune urbaine de Gao..