Dans cette interview, le sélectionneur des Aiglonnets revient sur le sacre de ses joueurs,
notamment ce qui a été, à ses yeux,
déterminant pour l’équipe.
Actualité oblige, le technicien parle également des
barrages de la Coupe du monde Mali-Tunisie, prévus en fin du mois
L’Essor : Le dimanche 1er mars 2015, vous êtes
devenu le premier sélectionneur malien à remporter un trophée continental avec
les Aiglonnets. Sept ans plus tard, que ressentez-vous ?
Baye Ba : C’est quelque chose qu’on n’oubliera
jamais. Cette coupe a apporté beaucoup de bonheur au peuple malien, au sport
malien et aux acteurs du football malien.
Avant la CAN, beaucoup de gens n’y croyaient pas et beaucoup de choses
ont été dites. Certains disaient que le Mali ne remportera pas de coupe parce
qu’il y avait une malédiction qui frappait notre football.
Ce succès a permis de balayer d’un revers de
main ce sentiment de peur. Ce succès a aussi permis aux jeunes de prendre
confiance et au Mali d’aller chercher encore d’autres trophées continentaux. Ça
a été quelque chose d’exceptionnel qu’on n’est pas prêt d’oublier.
L’Essor : Selon vous, quelle a été la force du Mali lors de cette CAN, Niger 2015 ?
Baye Ba : Les forces de l’équipe, c’étaient la
solidarité et la cohésion.
Chaque membre de l’équipe a joué son rôle. Les
enfants étaient prêts pour tous les sacrifices. Quand on leur disait de se
réveiller à 7h, tout le monde était debout depuis 6h.
Ils étaient déterminés et
motivés. Ils avaient envie de faire quelque chose pour la nation, de faire
entrer le Mali dans l’histoire et nous sommes tous entrés dans l’histoire. La
clé a été le travail, on est parti chercher cette coupe et on l’a obtenue.
L’Essor : Ce sacre a ouvert les portes de
l’Europe aux joueurs qui ont été sacrés au Niger, mais jusqu’à ce jour, seuls
Mamadou Fofana, Sékou Koïta et Siaka Bagayoko et Abdoul Karim Danté ont intégré
l’équipe nationale senior. Y’a-t-il une explication ?
Baye Ba : Après la CAN, beaucoup de joueurs
sont devenus des expatriés, mais c’est seulement quelques-uns qui ont pu
intégrer l’équipe nationale senior.
Pour moi, cela s’explique tout simplement
par le fait que depuis quelques années, le Mali regorge de joueurs talentueux
et les places sont très chères en équipe nationale.
Sinon, les deux
générations, les U20 de Fanyeri Diarra et les U17 qui je dirigeais font partie
des meilleures générations de catégorie d’âge de notre pays. Je pense que ça va
venir parce que beaucoup de joueurs tapent aux portes de l’équipe a.
L’Essor : Dans quelques semaines, les Aigles
jouent les barrages de la Coupe du monde contre la Tunisie. Comment voyez-vous
cette double confrontation avec les Tunisiens ?
Baye Ba : Le Mali dispose de beaucoup de
joueurs de talent et nous avons battu les Tunisiens lors de la dernière CAN, au
Cameroun (1-0, ndlr).
Pour moi, nous avons notre chance, mais il faut savoir
que chaque match à ses réalités, en plus, c’est une Coupe du monde.
Je respecte
la Tunisie qui est une équipe d’expérience, mais à mon avis le Mali à 60% de
chance de se qualifier cette année pour la Coupe du monde.
La manche aller sera
très importante pour nous, elle doit être bien négociée pour espérer effectuer
le voyage de Tunisie avec sérénité.
Il faut
tenir compte également de certains paramètres, notamment l’environnement et la
Covid-19.
C’est
la première fois que nous arrivons à ce niveau, il faut que nous nous donnions
la main pour qu’ensemble, nous puissions nous qualifier pour cette Coupe du
monde.
Boubacar KANTE
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