À Bamako et environs, la problématique de la collecte, du
traitement et de la transformation des déchets liquides et solides se pose avec
acuité. En cause : l’absence ou l’insuffisance «actuelle de tout système
d’assainissement approprié». Les réseaux d’égouts sont également presque
inexistants. 98% de la population dépend encore de l’assainissement sur place.
Aussi, la capitale ne dispose pas d’installations contrôlées de traitement des
boues de vidange.
Pour y remédier, deux usines de traitement des boues fécales
seront construites à Bamako. Les deux usines auront une capacité journalière
totale de 600 mètres cubes, équivalant à 42 tonnes de matière sèche, bénéficiant
à environ 700.000 habitants. Quelques 800 blocs de latrines seront construits
dans les établissements publics sélectionnés. Les ménages les plus pauvres,
situés à proximité de ces établissements, bénéficieront également de la
construction de 20.000 latrines domestiques.
Les investissements proposés consistent à réaménager la décharge
de Noumoubougou en un centre moderne d’enfouissement technique, incluant des équipements
pour la valorisation des déchets, et à aménager un second site à Mountougoula
pour doter le Grand Bamako d’une capacité de traitement de 20 ans. Cette
capacité sera augmentée par la modernisation de la cellule existante pour
atteindre une capacité supplémentaire de 2 millions de tonnes sur les 40
hectares restants du site.
À cet effet, la Banque mondiale a validé, mercredi 30
novembre, le décaissement d’un crédit de l’Association internationale de développement
(IDA), l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres
de la planète. D’un montant de 250 millions de dollars (environ 162 milliards
de Fcfa), ce prêt appuiera le Mali à améliorer l’accès aux services de gestion
des déchets solides, d’assainissement et d’eau, et l’accroissement de la résilience
aux inondations de zones vulnérables du District de Bamako et des communes
voisines ciblées, a annoncé la Directrice des opérations de la Banque mondiale
pour le Mali, Clara De Sousa, dans un communiqué.
Ce Financement rentre dans le cadre du Projet de résilience
urbaine de Bamako. Le Pruba, espère la Banque, améliorera la gestion des déchets
solides à travers la réhabilitation et l’extension des infrastructures nécessaires
au rétablissement des fonctions primaires de gestion des déchets, à savoir la
collecte, le transfert et le traitement. Pour l’institution de Brettons Woods,
ces investissements prioritaires sont prévus dans l’assainissement ainsi que
des mesures d’accompagnement pour renforcer le cadre institutionnel du secteur
et assurer des services de gestion durable des boues de vidange.
Selon le communiqué, le renforcement du stockage de l’eau et
des réseaux de distribution ainsi que la réalisation des branchements des ménages
et des bornes fontaines nécessaires permettront d’approvisionner de nombreuses
zones non desservies à Bamako et dans les communes environnantes. D’autres
investissements dans les infrastructures résilientes permettront, à croire la
missive, d’améliorer la résilience aux inondations et les conditions de vie en
milieu urbain dans certains quartiers vulnérables.
Toute chose qui contribuera à l’amélioration du cadre et du
niveau de vie des bénéficiaires. «Les interventions de ce projet ciblent les
pauvres et les personnes vulnérables, y compris les femmes et les jeunes, ainsi
que les personnes déplacées de l’intérieur du pays qui ont souvent cherché
refuge dans la capitale», précise Clara De Sousa.
Il s’agit pour
la Banque mondiale de : «Soutenir le renforcement de la résilience
aux chocs et aux crises liées au changement climatique, grâce à des
interventions visant à améliorer la protection contre les inondations, des
interventions dans les quartiers vulnérables et créant des opportunités économiques
pour les membres vulnérables des communautés», ajoute la Directrice des opérations
de la Banque mondiale pour le Mali.
Synthèse
Cheick M. TRAORÉ
Cheick Moctar TRAORE
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Les autorités maliennes et le Fonds monétaire international sont parvenus à un accord conclu à cet effet, sous réserve d’approbation par l’équipe dirigeante et le Conseil d’administration du FMI. Cela dans le cadre de la facilité de crédit rapide.