Lundi 6 juin, le chef de
l’État a pris un décret prorogeant de 24 mois le délai de la Transition. Le
compte à rebours a commencé depuis le 26 mars 2022. Cet acte, qui vient combler
un vide juridique, répond à une forte demande exprimée par les Maliens à
l’occasion des Assises nationales de la refondation (ANR).
Il peut aussi être
interprété comme une manifestation de la volonté des autorités de céder le
pouvoir dès qu’elles auront opéré les réformes nécessaires à l’émergence d’un
Mali nouveau. De quoi rassurer davantage les sceptiques, y compris les
dirigeants ouest-africains qui sont peu convaincus de la bonne foi de nos
autorités.
Si l’organisation
sous-régionale semble désormais adhérer à la proposition de 24 mois pour la
Transition, elle exige désormais des détails concernant le chronogramme. Les
chefs d’état l’on fait savoir lors de leur dernière réunion, samedi dernier à
Accra.
Des précisions sont aussi attendues par une partie de la classe
politique. En somme, comme expliqué par le Porte-parole du gouvernement, il y a
«beaucoup d’attentes concernant ce chronogramme ».
Le colonel Abdoulaye
Maïga estime qu’après ce décret, «l’élaboration d’un chronogramme est fort
aisé». Sa publication est même «imminente». Elle interviendra dès que le projet
de loi électorale sera adopté par le Conseil national de Transition (CNT).
Sans
cela, a-t-il expliqué, il serait très difficile d’avoir un chronogramme précis.
Le projet de loi prévoit des modifications notoires concernant le délai de
convocation du collège électoral et le temps imparti entre les deux tours de
l’élection présidentielle. Ces délais passeront respectivement de 60 à 90 jours
et de 15 jours à un mois.
Pour le ministre de
l’Administration territoriale, il n’y a pas lieu de s’inquiéter d’une éventuelle
montée de tension entre la Cedeao et notre pays. Et d’ailleurs, l’adoption de
ce décret est une «preuve très éloquente de la volonté de dialogue de nos plus
hautes autorités» qui avaient la possibilité de le faire depuis le 26 mars
2022.
Mais, elles ont toujours opté pour le compromis. Raison pour laquelle, le
projet de chronogramme a été soumis à l’examen du comité regroupant les
représentants de la Cedeao, des Nations unies et de l’Union africaine qui ont
jugé «pertinentes» les activités liées aux réformes politiques et
institutionnelles.
Les autorités ont aussi été permanemment en contact avec le
médiateur de la Cedeao, le comité local de suivi et les chefs d’État de la
sous-région pour trouver un terrain d’entente. Toujours dans le but de prouver
leur bonne foi, les autorités ont également proposé la mise en place d’un
comité de suivi-évaluation du chronogramme, piloté par le Mali avec la
participation de la Cedeao, de l’ONU et de l’UA.
Aujourd’hui, « nous avons
atteint un niveau très avancé dans les négociations avec la Cedeao. Ce qui a
motivé l’adoption de ce décret», selon le ministre Abdoulaye Maïga. Et
d’ajouter : «Il ne fait aucun doute que la levée de ces sanctions est
imminente».
Issa DEMBELE
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