Spécial 8 mars 2025, Mme Camara Massitan Dougounè : Bon sang ne saurait mentir

Mme Camara Massitan Dougounè a une histoire et celle-ci mérite d’être contée. Cette femme a la particularité d’être infirmière obstétricienne et cantatrice à la fois. Elle arrive à concilier, admirablement pour le bonheur de ses patientes, et auditeurs ses fonctions professionnelles, et sociales. Les paroles de sa mélodie conseillent, instruisent et au premier contact, elle dégage une bonne impression.

Publié vendredi 07 mars 2025 à 09:23
Spécial 8 mars 2025, Mme Camara Massitan Dougounè : Bon sang ne saurait mentir


C’est une femme battante qui sait faire apprécier à toutes les occasions son talent de cantatrice parce qu’elle anime très souvent les réceptions initiées à l’honneur des hôtes de marque de la Région de Koutiala. Native de Ségou, cette épouse et mère de deux enfants est l’une des têtes d’affiche de la ville. En moins d’une dizaine d’années d’activités, cette célébrité régionale n’est plus à présenter dans la ville de Koutiala, parce qu’elle est très souvent invitée dans les cérémonies officielles et autres grands évènements de la mégalopole.

Celle qui officie au Centre de santé de référence (Csref) de Koutiala arrive à concilier sa profession, sa vie de famille et sa passion pour la musique. Il faut dire qu’elle a de qui tenir sa passion pour la musique qui est sa maman. Elle a une aisance singulière à concilier tous ses engagements. Pour elle, c’est tout simplement une question d’organisation, de plage horaire et d’engagement patriotique. Après une formation en santé primaire, elle a été recrutée par l’organisation humanitaire internationale «Médecins sans frontières». Mais, comme le dit l’adage : «chasser le naturel, il revient au galop». Tout laissait entrevoir qu’elle allait finir par emboîter le pas à son idole de mère. C’est le contraire qui aurait surpris.

Massitan est une chanteuse qui ne relègue pas son travail au second plan. Bien au contraire, elle a même une relation fusionnelle avec les femmes enceintes qui viennent pour les consultations prénatales et les parturientes. Elle participe aussi activement à la promotion des activités sociales, économiques et culturelles de la région. Sur ce plan, elle explique invariablement à qui veut l’entendre que sa vie est dédiée à la communauté au service de laquelle elle continue de faire œuvre utile auprès de ses «diatiguiw». Sa vision est de porter haut les couleurs de son pays, mais surtout de se battre pour le retour à nos fondamentaux, c’est-à-dire aux valeurs de notre société.


«Seuls nos us et coutumes demeurent notre force pour conquérir le monde», a soutenu Mme Camara Massitan Dougounè. Elle évoque dans ses chansons la bravoure de la femme mininianka, la sagesse, la force de notre diversité culturelle et ethnique. Mais aussi l’engagement des hommes et femmes pour la promotion du  coton. 
 Pour elle, le griot reste un acteur de la paix et du vivre ensemble. «Son rôle est impératif dans la consolidation du tissu social et je le compare au rôle d’une femme vis-à-vis de son enfant. C’est là, la place du griot dans la société. Et c’est à ça que je me consacre pour suivre la voie de ma famille. Je suis une obstétricienne, mais dois jouer aussi ma fonction sociale de djéli «griotte» en vue d’apporter ma contribution dans la construction du pays», a laissé entendre Mme Camara.


 Celle qui chante a failli arrêter avec la musique. À la suite d’un diagnostic médical, un médecin lui ordonna de ranger le micro pour préserver sa santé. Sa réponse pour le toubib ne se fit pas attendre. «Pas question puisque la relève n’est pas encore assurée», grogne-t-elle. Massitan Dougounè continuera de chanter. Quelques années après, elle conquit le cœur des mélomanes de Koutiala. Et les portes de la musique s’ouvrent grandement devant elle. C’est ainsi qu’elle participe à toutes les activités de la ville en qualité de cantatrice. D’où sa forte implication dans le projet de renaissance Mali Kura dans le Miankala.


  Elle a, à son actif, plusieurs singles sur sa page Youtube et d’autres plateformes numériques. Ses inspirations sont tirées de thématiques comme l’Armée malienne, la paix, la solidarité et l’amour de la patrie, la femme et l’agriculture, entre autres. En termes de perspectives, l’artiste se dit très optimiste, malgré les difficultés de promotion de ses œuvres qui sont déjà sur les plateformes. On y retrouve des titres comme Armée malienne, la Région de Koutiala et d’autres clips sentimentaux. Aujourd’hui, à Koutiala, les invités découvriront cette cantatrice et seront certainement enchantés par son talent d’artiste animatrice de scènes.

Amadou SOW

Lire aussi : Année de la Culture : Koulikoro accueille le premier numéro de «Faso baro kéné»

C’est aujourd’hui que s’ouvre à Koulikoro le premier numéro de la conférence «Faso baro kéné» sous le thème «Maaya ni Dambe pour une culture de Mali kura». Engagées pour la revalorisation de nos valeurs et la refondation de Mali den Kura, les autorités entendent mettre en place un.

Lire aussi : Wassa Dao : «Le monde est une fausse apparence et le “Kurèduga” veut corriger ce mensonge»

À l’occasion de la Journée internationale des femmes et de la symbolique de la proclamation de 2025 comme année de la culture, nous avons rencontré une enseignante initiée au korèdugu à Koutiala. Dans les lignes qui suivent Wassa Dao livre son analyse sur sa société secrète.

Lire aussi : Une visite émouvante au monument Kwame N’Krumah

On imagine mal un Président ghanéen visiter le Mali sans se rendre au Monument Kwame N’Krumah, l’illustre père de l’indépendance du Ghana, dont les convictions panafricanistes ont été saluées partout en Afrique..

Lire aussi : Spécial 8 mars 2025, Koutiala : La cité sort le grand jeu

Elle entend, par une mobilisation inédite, donner un éclat particulier à cette fête. Pour l’occasion, toute la ville est à pied d’œuvre pour faire profiter aux visiteurs des beautés et des couleurs de la capitale de l’Or blanc.

Lire aussi : Adama Traoré : «l’Année 2025, ce n’est pas une place pour la culture, mais toute la place à la culture»

Le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a décrété 2025 comme Année de la culture. Pour la matérialisation de cette vision, les acteurs du secteur dont le président de la Fédération des artistes du Mali, Adama Traoré multiplient les initiatives et actions de rev.

Lire aussi : Ramadan : Les artisans en mode veille

Les artisans sont confrontés à une mévente en cette période de Ramadan. Les clients ne se bousculent pas aux portillons de leurs ateliers.

Les articles de l'auteur

Année de la Culture : Koulikoro accueille le premier numéro de «Faso baro kéné»

C’est aujourd’hui que s’ouvre à Koulikoro le premier numéro de la conférence «Faso baro kéné» sous le thème «Maaya ni Dambe pour une culture de Mali kura». Engagées pour la revalorisation de nos valeurs et la refondation de Mali den Kura, les autorités entendent mettre en place un mécanisme de sensibilisation et d’éveil de conscience des Maliens sur l’importance de nos valeurs dans le développement socio économique et culturel du pays..

Par Amadou SOW


Publié mardi 25 mars 2025 à 08:29

Wassa Dao : «Le monde est une fausse apparence et le “Kurèduga” veut corriger ce mensonge»

À l’occasion de la Journée internationale des femmes et de la symbolique de la proclamation de 2025 comme année de la culture, nous avons rencontré une enseignante initiée au korèdugu à Koutiala. Dans les lignes qui suivent Wassa Dao livre son analyse sur sa société secrète.

Par Amadou SOW


Publié mercredi 12 mars 2025 à 08:04

Une visite émouvante au monument Kwame N’Krumah

On imagine mal un Président ghanéen visiter le Mali sans se rendre au Monument Kwame N’Krumah, l’illustre père de l’indépendance du Ghana, dont les convictions panafricanistes ont été saluées partout en Afrique..

Par Amadou SOW


Publié lundi 10 mars 2025 à 07:43

Spécial 8 mars 2025, Koutiala : La cité sort le grand jeu

Elle entend, par une mobilisation inédite, donner un éclat particulier à cette fête. Pour l’occasion, toute la ville est à pied d’œuvre pour faire profiter aux visiteurs des beautés et des couleurs de la capitale de l’Or blanc.

Par Amadou SOW


Publié vendredi 07 mars 2025 à 09:06

Adama Traoré : «l’Année 2025, ce n’est pas une place pour la culture, mais toute la place à la culture»

Le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a décrété 2025 comme Année de la culture. Pour la matérialisation de cette vision, les acteurs du secteur dont le président de la Fédération des artistes du Mali, Adama Traoré multiplient les initiatives et actions de revitalisation de la culture..

Par Amadou SOW


Publié vendredi 07 mars 2025 à 08:24

Ramadan : Les artisans en mode veille

Les artisans sont confrontés à une mévente en cette période de Ramadan. Les clients ne se bousculent pas aux portillons de leurs ateliers.

Par Amadou SOW


Publié mercredi 05 mars 2025 à 07:50

Festival Ali Farka Touré : Le rendez-vous se tiendra dans un nouveau format

La 8è édition du Festival Ali Farka Touré se déroulera du 7 au 9 mars prochains à Bamako. L’information a été donnée lors d’une conférence de presse animée, vendredi dernier, à Lafiabougou à la Fondation Ali Farka Touré..

Par Amadou SOW


Publié lundi 03 mars 2025 à 07:44

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner