
Cette année, aucun autre département ne jouit plus d’une visibilité que le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme. Celui-ci est sous les feux de l’actualité et focalise les regards du fait que le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a décrété 2025 comme Année de la culture. La tenue des États généraux des secteurs de la culture cette année a été la cerise sur le gâteau.
C’est au regard de ces différents facteurs combinés que le ministère en charge de la Culture est particulièrement actif cette année. Lors de son passage dans l’émission Mali Kura Taasira saison 3 au Musée national du Mali, le ministre de l’Artisanat, de la Culture de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, a fait un large tour des initiatives et actions déroulées par son département. Il s’agit, entre autres, de l’application des recommandations issues des États généraux des secteurs de la culture, des activités de promotion accrue des talents. Mais aussi d’initiatives comme Maaya ni Danbé Kènè, la valorisation et la promotion du patrimoine culturel, le parrainage mensuel par des personnalités culturelles, la participation citoyenne et la promotion de la diversité culturelle.
Pendant l’interview, le ministre Daffé n’a éludé aucune question sur la refondation culturelle de notre pays. Il est revenu sur les grandes actions de son département conformément à la vision du Président de la Transition qui a décrété 2025 Année de la culture. Après un aperçu sur les grandes actions menées durant le premier semestre de l‘année, Mamou Daffé a évoqué le rôle et l’importance du Musée national dans la vie socioéconomique et culturelle de notre pays. Il dira que c’est un temple de la tradition, une institution majeure dans la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel.
Pour le ministre, le musée qui abrite les enregistrements de l’émission Mali Kura Taasira, est la mémoire de notre peuple et reste, aujourd’hui, au centre de notre renaissance culturelle. Il a aussi défini ce temple de la culture comme un lieu d’innovations, de technologie, la mémoire de toute une nation avant d’expliquer que le département est en train de faire l’état des lieux de plusieurs autres structures relativement aux recommandations de «Bamako Fugaba» pour redonner à ces institutions leur lustre d’antan.
VENDRE L’IMAGE DU MALI- Le ministre Mamou Daffé a tenu à témoigner de sa reconnaissance particulière au Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, pour sa décision historique de faire de 2025, l’Année de la culture. «Je rappelle que c’est une première dans l’histoire de notre pays de dédier toute une année aux secteurs de la culture, de l’artisanat et du tourisme. Nous avons accueilli l’initiative avec beaucoup d’espoir, mais aussi de bonheur et depuis bientôt six mois nous travaillons sur le programme de Mali den Kura sur l’ensemble du territoire.
C’est un programme triennal (2025-2027) de développement des secteurs de la culture, de l’artisanat et du tourisme au Mali. Il vise à doter le pays d’un programme axé sur la formation du citoyen et la structuration de la société afin d’aller vers un nouveau paradigme de transformation sociale pour l’avènement d’un Mali de demain avec des citoyens pétris de valeurs d’humanisme et de dignité irrécusable », a expliqué Mamou Daffé.
Pour l’Année de la culture, le ministère en charge de la Culture a initié le Projet culture Mali 2025 qui vise à inculquer une culture du Mali Kura à la jeunesse à travers nos valeurs sociétales, à promouvoir les talents artistiques de manière accrue et à repositionner durablement et positivement l’image du Mali sur la scène internationale, conformément à la vision du Président de la Transition. « Ce projet a été conçu comme phase pilote d’un an du Programme Maliden Kura. Et depuis bientôt six mois, nous avons planifié des activités pour l’atteinte des objectifs de l’Année de la culture, notamment Faso Sifinso, des espaces de citoyenneté pour inculquer nos valeurs culturelles et traditionnelles, les clubs d’adolescents Danbeso, Faso Baro Kène… », a détaillé Mamou Daffé.
RESTAURATION DE NOS VALEURS-Le ministre chargé de la Culture a aussi soutenu que la plupart des activités énumérées sont déjà en cours. «Je pense que les images montrent éloquemment la matérialisation de la vision du Mali kura. Nous avons initié ce qu'on appelle le programme maya ni Danbé qu’on déploie aujourd'hui dans toutes les régions du Mali. Nous avons également initié Fasso baro kènè, mais aussi des espaces de dialogues citoyens et Denbe Donbaw où des personnalités du monde et la culture viennent partager leurs expériences et pratiques avec la population», a-t-il déclaré. Et de rappeler que denbé Donbaw, des traditionalistes, des griots ou hommes de caste, édifient les gens sur nos valeurs culturelles.
La deuxième partie concerne le Faso Sifinso (la case des valeurs). C’est un espace socioéducatif des enfants et des adolescents aux valeurs sociétales du Mali. L’objectif recherché de cet espace qui va s’entendre à toutes les régions du Mali est d’inculquer les valeurs culturelles et traditionnelles aux jeunes afin de leur permettra d’ancrer les valeurs fondamentales de notre société. Il se déploie à travers les composantes comme les Sifinso, les clubs d’adolescents Danbeso et les conférences Faso Sifinso.
Le ministre Daffé dira aussi que son département est en train de travailler sur ces activités qui sont en cours de réalisation à Bamako et dans les capitales régionales. « Nous avons commandé des films sur le Danbe et Maaya qui seront diffusés à la télévision pour sensibiliser un large public sur le retour à nos valeurs. Aussi, un programme sur l’enseignement du Nko avec des professionnels comme Mamadi Keïta verra le jour pour inculquer nos valeurs au niveau des établissements scolaires. L'enjeu majeur du Mali kura est de restaurer notre histoire, nos valeurs, notre façon d'être, notre façon de penser, inculquer cela à nos enfants, inculquer ces goûts.
Donc, je pense que c'est une tâche complexe qui demande à tous les départements de se donner la main. Et c'est ce qu'on est en train de faire sous le leadership éclairé du Premier ministre. Dans ce programme de l’Année de la culture, il s’agit de renforcer tout ce qui a un lien avec le patrimoine, à commencer par des entreprises locales », a-t-il relevé.
L’une des actions fortes de la diplomatie culturelle, selon le ministre Daffé, demeure la création du Cercle des ambassadeurs pour les arts et la culture du Mali (CACM), composé d’artistes patriotes, talentueux et d’envergure internationale, qui mettent leur notoriété au service du pays, afin de promouvoir la bonne image du Mali. Aussi, la politique culturelle commune vise à renforcer l’unité et la résilience des États sahéliens en intégrant la culture comme moteur de paix, de développement et de rayonnement international.
Elle permettra, d’après le ministre, de mutualisation des efforts pour la promotion des secteurs de la culture, de l’artisanat et du tourisme dans l’espace AES. Par ailleurs, Mamou Daffé dira qu‘une stratégie commune de développement de l’artisanat de l’AES et la création et la validation de l’hymne de l’AES ont été formalisés par les présidents des trois pays membres de l’AES sous le leadership du Président de la Confédération AES, le Général d’armée Assimi Goïta. Il a également évoqué l’organisation de la prochaine Biennale artistique et culturelle en décembre prochain à Tombouctou.
En termes de perspectives, le ministre chargé de la l’Artisanat et de la Culture a mis l’accent sur «Maliwood» pour la relance du 7è art malien, la mise en oeuvre des recommandations de Fugaba, la création de la Cité des arts de Bamako, la réhabilitation de plusieurs directions centrales de son département. Mais aussi la relance du Triangle du balafon, la révision du statut de l’artiste et des professionnels de la culture, la revitalisation culturelle de nos territoires (Sigugida Nyeta) et la promotion de nos langues. Visiblement comblé de l’engagement des acteurs culturels et de toute son équipe, Mamou Daffé leur a rendu un vibrant hommage pour leur adhésion au projet de Mali den Kura et pour avoir accepté de se mettre debout comme un seul homme en vue de bâtir notre Maliba.
Amadou SOW
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