
L’Essor : En votre qualité de ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, quelle lecture faites-vous de l’Année de la Culture, décrétée par le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta ?
Mamou Daffé : La décision de Son Excellence
le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, de
décréter 2025 Année de la Culture au Mali est une décision historique qui
marque la volonté des plus hautes autorités du Mali de poser les jalons de la
renaissance culturelle de notre pays. L’Année de la Culture au Mali vise à
libérer le génie malien, à travers l’art et l’imaginaire des artistes, pour
ouvrir de nouveaux champs de possibilités et bâtir un Mali épanoui et apaisé.
En s’appuyant sur la créativité artistique comme ressource intellectuelle
invisible, cette année mettra en avant les territoires, les talents, et les
savoir-faire endogènes pour stimuler un nouvel âge d’or de la culture malienne.
Cette décision est un engagement fort et une reconnaissance majeure de la
centralité de la culture dans le développement socioéconomique de notre pays.
Suite à cette décision le Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a initié un projet dénommé «Culture Mali 2025» qui a pour objectif principal de faire de la Culture un levier de transformation sociale et économique repositionnant le Mali comme une référence culturelle en Afrique tout en revitalisant son patrimoine culturel dans une dynamique de renaissance culturelle. Avec ses trois axes stratégiques et ses dix activités majeures, le projet Culture Mali 2025 a mobilisé toutes les parties prenantes aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur, a contribué à la revitalisation culturelle de nos territoires, a contribué à inculquer une culture du Mali Kura à la jeunesse à travers nos valeurs sociétales, à renforcer les coopérations culturelles et la diplomatie culturelle afin de faire à nouveau rayonner le Mali sur la scène internationale.
L’Essor : En termes de consolidation de la souveraineté nationale et de restauration d’une paix durable, que peut-on attendre de l’Année de la Culture ?
Mamou Daffé : En termes de consolidation de
la souveraineté nationale, mon département a procédé à la mise en œuvre du
Décret présidentiel N°20245-0722/PT-RM du 13 Décembre 2024 portant Dénomination
de voies, places et établissements publics dans le District de Bamako.
Désormais, onze Boulevards, quinze Avenues, cinq Rues, une Place publique et
trois Établissements publics ont été rebaptisés avec les noms de grands hommes
ou héros militaires qui ont marqués l’histoire du Mali.
Dans le cadre de l’Année de la Culture au Mali,
cette action va se poursuivre dans les autres régions du Mali, pour restaurer
l’honneur et la dignité des maliens et renforcer le sentiment de patriotisme.
Aussi, les espaces Faso Baro Kènè et Faso Sifinso, dans le cadre du projet
Culture Mali 2025, constituent des cadres d’échanges contribuant à la gestion
de la diversité et favorisant la cohésion sociale, tout en inculquant à la
jeunesse une culture du Mali kura. Toute chose qui favorise la restauration
d’une paix durable au sein des communautés. Toujours dans le cadre de l’Année
de la Culture, le ministère consolide les acquis en renforçant les collaborations
avec les autorités coutumières, les légitimités traditionnelles, le Recotrade,
le Mouvement N’KO, les chasseurs et les Kôrèdugaw. Toutes ces entités
contribuent à la mise en œuvre des actions du département en faveur de la
formation du Maliden Kura et de la promotion de la paix et du vivre-ensemble.
Dans cette même dynamique, le Corps des Danbé Kolosibaw est en train d’être mis en place par le département de la Culture. Il s’agit de nouveaux médiateurs sociaux et transmetteurs du patrimoine culturel immatériel pour une meilleure conservation et la transmission des valeurs endogènes, la revitalisation culturelle des territoires, en vue d’une paix durable. Le ministère de la Culture a aussi participé activement au Festival Vivre ensemble de Tombouctou, à la Caravane culturelle pour la paix et la diversité culturelle à Ségou et à la 3ème édition de la Semaine culturelle et artistique de la Commune urbaine de Mopti. Nous avons organisé en février 2025, la Semaine de la fraternité de l’AES avec une forte participation du Niger et du Burkina Faso pour célébrer l’entente, la cohésion sociale et le vivre-ensemble entre les communautés. Les actions de restauration d’une paix durable se manifestent également à travers le soutien que nous faisons aux événements culturels du Mali. De janvier à juin 2025, le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme a soutenu plus de 65 événements culturels à travers tout le pays. Toute chose qui contribue à la paix et à la cohésion sociale avec un impact sur le développement socioéconomique des communautés.
L’Essor : Quelles sont les grandes initiatives prises par le département en charge de la Culture, au premier semestre 2025, pour donner un contenu à l’Année de la Culture, une volonté des autorités de booster les secteurs de l’Artisanat, de la Culture et du Tourisme au Mali ?
Mamou Daffé : Dès la proclamation de 2025
comme Année de la Culture au Mali, mon département a commencé par
l’organisation des états généraux de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme,
dénommés Bamako FUGABA, du 9 au 11 janvier 2025 pour ouvrir un débat national
sur les trois secteurs et enclencher les bases de l’élaboration d’une nouvelle
politique nationale des trois secteurs. Bamako Fugaba a regroupé 350 artistes
et acteurs des secteurs de la culture, de l’artisanat et du tourisme. Seize
groupes de travail ont été mis en place et 89 recommandations fortes ont été
produites. Le Rapport des états généraux de la Culture, de l’Artisanat et du
Tourisme, un document de synthèse de ces recommandations, a été remis au
Président de la Transition, Chef de l’État, le 25 avril 2025.
Les états généraux ont favorisé l’élaboration de
la Politique nationale de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme pour
l’horizon 2025-2044 (20 ans) assortie d’un plan d’action. Pour donner du
contenu à l’Année de la Culture, le projet Culture Mali 2025 a été lancé en
février 2025, visant à faire de la culture un levier de transformation sociale
et économique en repositionnant le Mali comme une référence culturelle
mondiale, tout en revitalisant son patrimoine culturel dans une dynamique de
renaissance culturelle et de promotion accrue des talents. Il s’articule autour
de trois grands axes et de 10 activités majeures.
Parmi les grandes initiatives de Culture Mali 2025, nous pouvons parler de Sidida Nieta consacrée aux initiatives locales pour la promotion du patrimoine (ILP). Sigida NIETA consiste à identifier, sélectionner, soutenir, encadrer et promouvoir les initiatives locales dans une perspective d’industries culturelles et créatives en lien avec le patrimoine culturel pour un développement socioéconomique durable de nos territoires. À cet effet, sept missions d’identification et d’exploration des identités culturelles fortes des régions du Mali, en lien avec le patrimoine ont été effectuées à Sikasso, Kita, Koulikoro, Mopti, Kayes, Gao et Tombouctou. Cinq à sept projets ont été identifiés par région, soit environ 35 projets à soutenir à terme. Cela a permis par exemple de relancer la Journée du Kouroubi à Sikasso, une danse traditionnelle royale après plus de 20 ans de pause. Aussi, 4 ILP identifiées à Mopti ont bénéficié d’un financement du département de la culture.
Dans le cadre de l’ancrage local et l’inclusion de l’Année de la Culture dans les événements culturels sur toute l’étendue du territoire, plus de 65 événements culturels ont été soutenus par notre département. Le lancement de l’Assurance Volontaire pour la Culture, AVOC, une initiative de mon département en collaboration avec le Ministère de la Santé et du Développement Social. Il s’agit d’un régime spécial de prévoyance sociale spécifique aux acteurs privés des secteurs de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme du Mali qui offre des facilités aux assurés en termes de réduction des cotisations, de flexibilité pour l’échéance et le mode paiement, en plus des avantages qu’offre le régime normal de l’INPS tels que l’assurance médicale (AMO), l’allocation familiale et la pension de retraite.
Au titre de la création artistique et de la promotion accrue des talents, nous avons initié l’Incubateur des Talents Maliden Kura – ITM. L’ITM consiste à identifier et sélectionner les jeunes talents les plus motivés, les plus prometteurs avec un haut potentiel, et de leur donner une formation intensive de dix (10) jours à travers un Bootcamp afin de renforcer davantage leurs capacités de leadership et de management, et de les encadrer pour l’essor de leur carrière à travers un programme de mentorat de quatre (4) mois. Il offre un double dispositif à savoir la professionnalisation pendant 4 mois et un soutien financier aux talents incubés pour les aider à financer leurs projets à la fin de la formation, en vue de favoriser l’autonomisation et l’auto-emploi des jeunes talents incubés. Quinze jeunes talents viennent d’être sélectionnés pour la première cohorte. Aussi, l’Année de la Culture du Mali a permis la création de plus de 24 œuvres artistiques dans les domaines du théâtre, du conte, du slam, de la danse, des arts visuels et du cinéma.
Pour le financement de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, nous avons procédé à la création du Comité Mama Dinga qui a pour mission de déterminer les modalités de création et de gestion du Fonds Mama Dinga, mais également identifier les opportunités de financement pour la constitution du fonds. Le concept MALIWOOD / MALIJAW a été initié pour la relance, le rayonnement et l’infrastructuration du secteur du cinéma et de l’audiovisuel au Mali. En termes de développement des infrastructures les projets de création de la Cité des Arts de Bamako, de rénovation du Palais de la Culture Amadou Hampaté BA et du Musée national du Mali, d’aménagement touristique et de revitalisation du Parc des Sofas à Dogoduman, d’embellissement de l’aéroport international Président Modibo Keïta, ont été activés. Nous avons aussi trois événements majeurs pour boucler l’Année de la Culture au Mali en beauté, il s’agit du Festival International du Triangle du Balafon à Sikasso, du Salon International de l’Artisanat du Mali (Siama) à Bamako et de la Biennale Artistique et Culturelle 2025 à Tombouctou.
L’Essor : Au regard du bilan d’étape, quel impact a eu l’Année de la Culture sur l’éducation aux valeurs sociétales et de citoyenneté et dans l’avènement du Mali den Kura ?
Mamou Daffé : L’Année de la Culture au Mali a permis une amorce de prise de conscience individuelle et collective et l’adhésion des enfants et jeunes (nos cibles principales) à nos valeurs sociales et citoyennes du Maaya et du Danbé afin d’adopter le comportement souhaité pour l’avènement du Malidenkura. Cette année a également permis de créer des cadres d’échanges et de dialogue contribuant ainsi à la gestion de la diversité et favorisant la cohésion sociale au sein des communautés.
À cet égard, les espaces Faso Sifinso, Faso Baro Kene et les conférences mensuelles des parrains ont mobilisé et touché au total 32 252 personnes et ont permis d’engranger des résultats importants en termes sensibilisation et de mobilisation de nos cibles en milieux scolaires et communautaires dans 16 écoles et villages des régions pilotes de San, Koutiala, Kita, et Dioila, Ségou et dans le district de Bamako. Ces espaces contribuent à la formation du Maliden Kura et de la promotion de la paix et du vivre-ensemble.
L’Essor : Pouvez-vous nous expliquer en quoi l’initiative a apporté un plus-value au développement de la diplomatie culturelle dans la Confédération AES ?
Mamou Daffé : La coopération et la diplomatie culturelle au sein de l’espace AES se sont considérablement renforcées durant cette année dédiée à la Culture au Mali. Avec les pays frères de la Confédération AES, nous partageons désormais une Politique Culturelle Commune et une Stratégie Commune de Développement de l’Artisanat, qui ont été validées depuis février 2025 à Ségou par les ministres en charge de la Culture et de l’Artisanat de l’AES, à la faveur de la Semaine de la Fraternité de l’AES. L’opérationnalisation est déjà en marche avec la signature d’un mémorandum d’entente entre les responsables des Chambres de Métiers des pays de l’AES ; la signature de conventions de partenariats entre la Biennale Africaine de la Photographie de Bamako et le Fespaco de Ouagadougou, mais également entre les faitières du cinéma et de l’audiovisuel de notre espace commun, à la faveur de la 29ème édition du Fespaco au Burkina Faso.
Au compte du dynamisme de la diplomatie culturelle au sein de la Confédération AES, on peut citer la validation de l’hymne de l’AES «Sahel Benkan» lors de la rencontre ministérielle du 9 mai 2025 à Bamako, suite à la rencontre de 15 experts des pays de l’AES les 7 et 8 mai 2025. Ensuite, le projet d’hymne a été soumis par les Ministres en charge de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger, à Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État du Mali, le 12 mai 2025 à Bamako, à Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, Chef de l’État, le 19 mai 2025 à Ouagadougou ; et à Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République du Niger, Chef de l’État, le 21 mai 2025 à Niamey. L’exécution officielle de l’hymne a eu lieu le lundi 9 juin 2025, de manière simultanée, dans les trois capitales de l’AES : Bamako, Ouagadougou et Niamey.
Plusieurs événements culturels et artisanaux témoignent de la vivacité de la diplomatie culturelle entre les pays de l’AES, notamment la Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou (Mali) en février 2025, la 45ème édition du Sabre Nationale Kokowa à Dosso (Niger) en décembre 2024, le Salon International de l’Artisanat pour Femme (Safem) à Niamey (Niger), le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou en février 2025 à Ouagadougou (Burkina Faso), l’Inauguration du Mausolée Thomas Sankara en mai 2025 à Ouagadougou (Burkina Faso).
L’Essor : L’Année de la Culture peut-elle être un instrument de revitalisation des territoires culturels, notamment à travers la valorisation et la sauvegarde du patrimoine culturel ?
Mamou Daffé : L’Année de la Culture au Mali peut être un instrument de revitalisation culturelle des territoires. La revitalisation culturelle des territoires constitue une des activités majeures du projet Culture Mali 2025, initié à la faveur de l’Année de la Culture. Elle vise à transformer le patrimoine culturel immatériel et ses ressources en produits à l’aide de la production, de la circulation et de la commercialisation dans le processus de la sauvegarde productive. Elle passe également par l’accès à la culture pour tous sur toute l’étendue du territoire. A cet effet, nous avons effectué des missions d’identification et d’exploration des initiatives locales pour la promotion du patrimoine dans sept régions. Cinq à sept projets ont été identifiés par région, soit environ 35 projets à soutenir à terme. Mon département a aussi initié le projet Sigida Nieta consacrée aux initiatives locales pour la promotion du patrimoine (ILP). Sigida Nieta a permis d’identifier, sélectionner des ILP dans les régions pilotes. Ces ILP seront soutenues et promues dans une perspective d’industries culturelles et créatives en lien avec le patrimoine culturel pour un développement socioéconomique durable de nos territoires. Quatre ILP de Mopti ont déjà été soutenues. Toujours en termes d’ancrage local et d’inclusion de l’Année de la Culture dans les événements culturels sur toute l’étendue du territoire, plus de 65 événements culturels ont été soutenus par notre département. Nous avons également la création du corps des Danbe KOLOSIBAW, nouveaux médiateurs sociaux et transmetteurs du patrimoine culturel immatériel, pour une meilleure conservation et la transmission des savoirs endogènes, ainsi que la revitalisation des industries locales du patrimoine. (Répétition voir question 2). Toutes ces initiatives de l’Année de la Culture au Mali concourent à la revitalisation culturelle des territoires.
L’Essor : En six mois d’activités, que peut-on retenir de l’Année de la Culture en termes d’amélioration des conditions de vie des acteurs culturels, y compris les artisans ?
Mamou Daffé : En termes d’amélioration des conditions de vie des acteurs de la culture, de l’artisanat et du tourisme, on peut retenir l’avènement de l’Assurance Volontaire pour la Culture (Avoc). Cette initiative constitue 75% de la mise en œuvre du Statut de l’artiste. L’Avoc est un régime spécial de prévoyance sociale spécifique aux acteurs privés des secteurs de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme du Mali qui offre des facilités aux assurés en termes de réduction des cotisations, de flexibilité pour l’échéance et le mode paiement, en plus des avantages qu’offre le régime normal de l’INPS tels que l’assurance médicale (AMO), l’allocation familiale et la pension de retraite. A ce jour, nous avons pu enrôler 803 artistes et acteurs privés de la culture, de l’artisanat et du tourisme. L’AVOC est une avancée majeure en termes d’amélioration des conditions de vie et de travail des acteurs privés de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme et leur protection est une priorité pour soutenir la valorisation de nos identités culturelles et la création de richesses et d’emplois.
Propos recueillis par
Amadou SOW
Dans le cadre de la célébration du 65è anniversaire de l’indépendance de notre pays, le 22 septembre 2025, le ministère de l’Artisanat de la Culture de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a organisé samedi dernier au Centre international de Conférences de Bamako, «la Nuit de la rena.
Il s’agit bien des quatre formations nationales qui ont éclairé le Mali et le monde sur les créations artistiques après l’indépendance du Mali. On peut retenir l’Ensemble Instrumental national du Mali, le Théâtre national, le Badema national et les Ballets maliens.
La 8è édition du Festival interculturel de Kénédougou aura lieu du 1er au 5 octobre prochains à Sikasso sous le thème : «La culture, vecteur de paix et d’intégration des peuples». L’événement est organisé par l’Association interculturelle de Kénédougou (AIK), en collaboration ave.
La phase régionale de la Biennale artistique et culturelle qui se tiendra à Tombouctou en décembre prochain a été lancée dans la Région de Mopti, mardi dernier dans la salle de l’ex-office cinématographique national du Mali (Ocinam) à Mossinkoré (un quartier populaire de Mopti), par le d.
Pendant les six jours que dure la semaine régionale, les troupes des 13 cercles de la région rivaliseront de talents et de savoir-faire dans différentes disciplines comme le solo de chant, la danse traditionnelle, l’ensemble instrumental, le chœur, la musique.
Pendant 30 jours, elle partagera ses expériences avec la jeunesse dans le cadre de la mise en œuvre du projet Culture 2025.