Contrairement aux anciennes pratiques, les mariages ont été célébrés dans la sobriété ces semaines dernières
Selon le sociologue Edgar Morin, «la crise est un processus comportant des éléments de déstabilisation, de troubles d’un certain ordre (social, culturel…) qui tend vers une réorganisation et une restructuration pour émerger vers une réalité différente». En se référant à cette pensée, peut-on dire que les Maliens sont prêts à s’engager dans une réorganisation des événements sociaux en vue de résister à la crise des hydrocarbures qui sévit dans notre pays actuellement ?
Sur les réseaux sociaux, un porte-parole des forces du mal avait annoncé un embargo sur le mécanisme d’approvisionnement en carburant pour asphyxier économique la capitale. Les communiqués diffusés sur les réseaux sociaux par les terroristes après cette annonce expliquaient clairement que la population sera épargnée. Aujourd’hui, le ravitaillement de la capitale en essence et en gasoil est perturbé part des attaques inopinées et barbares contre les citernes. C’est ainsi que depuis plusieurs jours, s’approvisionner en carburant est devenu un vrai casse-tête pour les Bamakois. Les automobilistes et les motocyclistes sont contraints de suivre de longues files dans les stations–service, souvent pendant deux ou trois jours voire plus, pour avoir du carburant.
Au regard de cette situation de crise, les Bamakois ont modifié leurs comportements en termes de participation aux évènements sociaux, notamment les mariages, baptêmes et les décès voire les visites familiales. Certains compatriotes pensent que cette crise a durement frappé la population. Cependant, d’autres trouvent simplement que la crise a aussi un côté positif parce qu’elle a contraint les habitants de la capitale à revoir la gestion des évènements sociaux, surtout à limiter les déplacements inutiles et les dépenses exorbitantes.
Moussa Traoré, enseignant à la retraite à Sirakoro Méguetan, admet qu’une crise est toujours une mauvaise chose. Il pense que c’est dans la difficulté qu’on réfléchit mieux à des solutions aux problèmes. «Pendant cette crise, nous avons vu des mariés allés tous simplement avec les témoins pour officier leur union dans la plus grande simplicité. Beaucoup de personnes ont eu recours à leurs vieux vélos pour parcourir certaines distances.
Aussi, nous avons assisté à des enterrements avec peu de gens», explique le pédagogue qui trouve même que ces événements sont organisés avec peu de moyens comparativement à la situation d’avant-crise.
Mariam Sanogo, ménagère résidant à N’Tabacoro, garde encore à l’esprit les consignes fermes de son époux pour la gestion rationnelle des ressources financières de la famille. «Nous devons nous adapter à la crise, car c’est un complot contre le pays et cela risque de durer», lui expliquait son conjoint, un fervent défenseur de la souveraineté du pays. C’est le temps de sacrifice pour la défense de la patrie qui est prise en otage par certains pays étrangers, depuis la décision des autorités d’assumer la souveraineté du pays. Cette déstabilisation se poursuit avec les attaques des citernes.
Une nouvelle mariée que nous désignons sous les initiales d’O.D a opiné sous anonymat. Elle explique avoir accepté de se marier en cette période de pénurie de carburants pour respecter le calendrier déjà fixé en juillet dernier. Elle prend les choses avec philosophie et estime simplement que c’est sa chance, mais surtout que c’est un geste de résilience.
Quant à Oumou Sissoko, elle doit, elle aussi, convoler en justes noces dimanche prochain. «Je ne voulais pas me marier en cette période de crise de carburant. Mais mon père a été on ne peut plus clair avec moi. Ma fille, on a rien à perdre et on va gérer avec les moyens que nous avons», déclare-t-elle.
Elle explique que dans l’organisation initiale de son mariage, il est prévu deux voitures pour les futurs mariés à la mairie et dans certains espaces publics pour faire des photos. Selon mon mari, les parents et amis de sa ville natale (Kayes) se sont cotisés pour lui apporter 200.000 Fcfa. En plus, il m’a assurée avoir eu d’autres appuis financiers parce que les convives qui devraient venir ont préféré, pour la plupart, faire un transfert d’argent par Orange money plutôt de venir y assister. Ces soutiens représentent une bouffée d’oxygène pour nous.
Le réparateur de motos Moussa Konté explique avoir pris la décision de fermer son atelier. Il estime tirer plus profit dans la quête de carburant en observant le rang pour des personnes plus nanties moyennant une rémunération. De son côté, la conseillère matrimoniale, Mme Coumba Soumounou, explique assister à peu d’événements très animés comme avant la crise.
In fine, peut-on dire que cette crise a été le déclic pour une prise de conscience et pour recadrer certaines choses, notamment en se focalisant sur l’essentiel ?
Amadou SOW
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