Spécial 22 septembre 2024:#Mali : Paix et réconciliation : Le cheval de bataille de la transition

Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a, dans son adresse à la Nation, le 31 décembre 2023, pris cette initiative endogène pour réconcilier nos compatriotes, épris de paix. Au terme de ce processus, décidé et conduit par les Maliens eux-mêmes, sans ingérence extérieure, c’est un peuple réconcilié et rassuré qui exprimera à l’unisson sa confiance en l’avenir

Publié jeudi 19 septembre 2024 à 11:06
Spécial 22 septembre 2024:#Mali : Paix et réconciliation : Le cheval de bataille de la transition

Le colonel Assimi Goïta avec le président du Comité de pilotage du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation, Ousmane Issoufi Maïga

 

 

«Le linge sale se lave en famille», dit-on en Afrique. Conscient de cet apophtegme, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a, dans son adresse à la Nation, le 31 décembre 2023, décidé d’enclencher une dynamique d’appropriation nationale du processus de paix en donnant toutes les chances à un Dialogue direct inter-Maliens pour la paix et la réconciliation au Mali.

Cette initiative présidentielle est d’autant plus salutaire que de nombreuses décisions de réconciliation des autorités de notre pays se sont avérées «inefficaces » et «infructueuses», notamment l’Accord de Tamanrasset du 6 janvier 1991, l’Accord d’Alger du 4 juillet 2006, l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger signé à Bamako le 15 mai et parachevé le 20 juin 2015. «Ainsi, avons-nous décidé de créer les conditions d’un dialogue entre les filles et les fils de notre peuple, conduit par eux-mêmes, en vue de restaurer la paix, de consolider l’unité nationale et de raviver le vivre-ensemble», justifie le chef de l’état quelques mois plus tard.

D’après lui, ceci était d’une urgente nécessité, tant l’Accord pour la paix et la réconciliation était devenu pour certains acteurs, un fonds de commerce et un moyen de prolonger la souffrance de nos populations meurtries. C’est la raison pour laquelle, les autorités de la Transition ont décidé, en toute responsabilité, d’y mettre fin, déclare-t-il sans ambages. 

En des moments de son histoire récente, certaines personnes n’auraient pas parié sur la possibilité pour notre pays de reconquérir ses terres, encore moins de réconcilier ses enfants. «Oui, le Mali éternel a vacillé, mais il ne s’est pas écroulé contrairement à certaines prédictions», se réjouit le président de la Transition. En effet, le peuple malien, poursuit le colonel Assimi Goïta, doit cela à son histoire millénaire, marquée par l’existence de grands empires et royaumes qui ont réalisé un brassage socioculturel donnant naissance à des communautés ayant toujours vécu en symbiose et dans la complémentarité.

Sur le plan sociologique, nos ancêtres ont inventé des institutions et des relations sociales qui ont créé l’harmonie et la solidarité entre les personnes et les groupes. Parmi ces institutions, on peut citer la parenté à plaisanterie (Sinagouya) qui est un véritable ciment social et qui crée des liens quasiment sacrés entre différents groupes ethniques. Même au plus fort de la crise multiforme que traverse notre pays, pendant que les services de l’État s’étaient retirés de certaines localités, c’est le tissu social pétri de solidarité et d’humanisme qui a permis aux populations de se supporter pour mieux envisager l’avenir.

C’est pour cette raison que les ennemis de notre pays ont essayé de créer la mésentente entre nos populations pour les entrainer dans des conflits intracommunautaires et intercommunautaires. C’est ainsi que plusieurs de nos communautés ont été endeuillées par des meurtres de femmes, d’enfants et de vieilles personnes. Sans oublier nos Forces de défense et de sécurité qui ont également payé un lourd tribut. Cependant, grâce à la bravoure et au don de soi des Forces armées maliennes (FAMa), notre État a recouvré son autorité sur l’ensemble du territoire.

CHARTE POUR LA PAIX- Dans la foulée de son initiative, le président de la Transition a créé, à travers un décret, un Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation. Dirigé par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, ce Comité était chargé de la préparation et de l’organisation de ce fora, dont l’objectif général était de contribuer à la restauration de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale. Pour ce faire, le Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens a rencontré toutes les forces vives du pays aux niveaux communal, régional et du District de Bamako, ainsi qu’au niveau des ambassades et consulats. Le clou de ces assises a été l’organisation de la phase nationale tenue du 6 au 10 mai dernier, dont l’ouverture et la clôture ont été présidées par le chef de l’État. Au terme de cette rencontre, d’importantes recommandations ont été adoptées dont l’une porte sur l’élaboration d’une Charte pour la paix et la réconciliation nationale.

Quelques semaines plus tard, donnant corps à cette résolution, le président de la Transition a, par décret, mis en place la Commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation dont la présidence est confiée aussi à l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga. Aux termes de l’article 2 de ce décret, cette Commission est chargée «d’élaborer l’avant-projet de texte de la Charte devant constituer le document de référence pour toutes initiatives, actions et activités qui concourent à la sécurité, à la paix, à la réconciliation nationale, à la cohésion sociale et au vivre-ensemble au Mali». C’est dans ce sens qu’elle a initié une série de rencontres avec les forces vives et envisage des entretiens individuels ou en groupe avec des personnalités et personnes ressources. Une démarche qui répond au souci majeur d’inclusivité exprimée par le chef de l’État dans lequel tous les Maliens doivent se reconnaître dans l’esprit et la lettre de leur Charte nationale.

«Toutes les catégories socioprofessionnelles comme toutes les couches sociales doivent se sentir concernées par la Charte nationale et doivent apporter leurs contributions à son élaboration», invite l’ancien chef du gouvernement. Idem pour la classe politique. En effet, la Charte souhaitée par le chef de l’État vise à offrir aux Maliens un document de référence de portée nationale avec des principes, des valeurs, des normes et des attitudes qui sont, par ailleurs, l’épine dorsale des codes d’éthique et de déontologie respectifs.

Le président Goïta a ainsi compris que notre peuple a besoin des codes d’éthique et de déontologie qui guideront son comportement au quotidien, contribueront à la paix et faciliteront la réconciliation et la cohésion nationale. Pour Ousmane Issoufi Maïga, cette Charte doit consacrer les principes de solidarité, de justice sociale, de respect de la chose publique et de comportement au travail sans lesquels «aucune entreprise ne pourrait prospérer». En tout cas, le chef de l’État garde bon espoir qu’à l’issue de ce processus de paix, décidé et conduit par les Maliens eux-mêmes, sans ingérence extérieure, c’est un peuple réconcilié et rassuré qui exprimera à l’unisson sa confiance en l’avenir.

Bembablin DOUMBIA

Lire aussi : Journée internationale des migrants : 150 maliens rapatriés

Dans le cadre de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre de chaque année, le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, accompagné d’une forte délégation, a accueilli le mercredi dernier à l’Aéroport inte.

Lire aussi : Journée internationale des migrants : Les attentes comblées

C’est le sentiment général qui se dégage au terme de deux journées d’échanges intenses consacrées à la célébration de la Journée internationale des migrants, édition 2025.

Lire aussi : Nuit des migrants : Plusieurs artistes primés pour les œuvres musicales sur la migration

Le premier prix d’une enveloppe d’un million de Fcfa a été remporté par Cheick Siriman Sissoko. La 2è place est revenue à Virginie Dembélé pour un montant de 750.000 Fcfa. Et Elmeidy Ag Agaly a remporté le troisième prix, la somme de 500.000 Fcfa.

Lire aussi : 14è édition du CEO Talks du REAO-Mali : L’énergie au cœur des débats

Pour aider les usagers à surmonter la crise énergétique, des entreprises locales comme ACCESS SA proposent des solutions. Son président directeur général, Dr Ibrahim Togola, invité central de la 14è édition du Ceo Talks du Réseau d’entrepreneuriat en Afrique de l’Ouest (REAO) – Mali,.

Lire aussi : Certification et signature électronique : L’opérationnalisation annoncée pour 2026

Le comité assure que l’année 2026 sera celle de la délivrance des premières signatures électroniques sécurisées dans notre pays.

Lire aussi : Nouveau siège d’Orange Mali : Les travaux lancés

Avec un investissement de 30 milliards de Fcfa, ce nouveau siège d’une capacité d’accueil de 911 salariés, sera construit sur une surface de 15.590 m2. Il comprendra trois tours dont une de 13 étages de 52,29 m de hauteur. La durée des travaux est fixée à 24 mois.

Les articles de l'auteur

Télévision AES : Les Chefs d'Etat de l'Orgnisation inaugurent la chaine

Le Président de la Transition, Président de la Confédération des États du Sahel, le Général d'armée Assimi Goïta et ses homologues du Burkina-Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré et du Niger, le Général d'armée Abdourhamane Tiani ont procédé, ce mardi 23 décembre, à l'inauguration de la télévision AES dans la zone aéroportuaire..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 23 décembre 2025 à 10:07

2è session du collège des Chefs d'Etat de l'AES : Le Président Ibrahim Traoré accueilli par son homologue le Général d'armée Assimi Goïta

Après le Président du Niger, c'est au tour du Chef de l´Etat du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré de fouler le sol malien, ce mardi 23 décembre. Il a été accueilli par son homologue, Président de la Confédération des États du Sahel (Confédération AES), le Général d'armée Assimi Goïta, à l'aéroport international Président Modibo Keïta-Sénou..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 23 décembre 2025 à 09:34

AES : La 2è session du collège des Chefs d’État s’ouvre aujourd’hui

Le Président nigérien, Abdourahamane Tiani est arrivé hier à Bamako. Le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso est attendu ce matin. Après son arrivée, les trois Chefs d’État procèderont à l’inauguration de la télévision de l’AES de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 23 décembre 2025 à 08:15

2è session du collège des Chefs d'Etat de l´AES : Le Président Goïta a accueilli son homologue du Niger

Dans le cadre de la 2è session du collège des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (Confédération AES ), le Président de la Transition, le Général d´armée Assimi Goïta a accueilli, ce lundi 22 décembre à l'aéroport international Président Modibo Keïta-Sénou, son homologue du Niger, le Général d'armée Abdourhamane Tiani..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié lundi 22 décembre 2025 à 11:35

Confédération AES : Harmonisation en cours des procédures douanières pour un commerce fluide et sécurisé

L’harmonisation des procédures douanières au sein de la Confédération des états du Sahel est l’une des missions que les Chefs d’état se sont données depuis l’accession de notre pays à la tête de l’organisation, le 6 juillet 2024. Pour l’atteinte de cet objectif, les directeurs généraux des douanes ont tenu plusieurs réunions dont la dernière a eu lieu à Bamako le 2 octobre dernier, élargie au Togo à travers l’Office togolais des recettes..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié lundi 22 décembre 2025 à 09:08

Dr Ahmadou Touré : « La présidence malienne a jeté les bases d’une Confédération AES plus intégrée »

L’enseignant-chercheur à la Faculté des sciences administratives et politiques (Fsap) de l’Université Kurukanfuga de Bamako livre son point de vue sur la présidence malienne de la Confédération des états du Sahel. Dr Ahmadou Touré relève également quelques insuffisances dans le fonctionnement de l’organisation et dégage des perspectives.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié lundi 22 décembre 2025 à 07:58

Session d’octobre du CNT : Une vingtaine de projets et de proposition de loi examinés

Les travaux de la session ordinaire d’octobre 2025 du Conseil national de Transition (CNT) se sont achevés, ce jeudi au CICB. Le président du CNT, le Général de corps d’armée Malick Diaw a, dans son discours de clôture, indiqué que cette session de 75 jours a permis à son institution d’examiner une vingtaine de projets et de proposition de loi intéressant la vie de la nation..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié jeudi 18 décembre 2025 à 15:19

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner